Eusèbe Hounsokou n'a pas utilisé la langue de bois samedi devant les communautés de réfugiés vivant en Côte d'Ivoire. Pour le représentant résident du Haut commissariat des nations pour les réfugiés (Hcr), ces populations ne doivent pas tout attendre de l'Etat ivoirien ou des organisations humanitaires. « Nous ferons ce que nous pourrons, mais la solution à vos problèmes dépend d'abord de vous-mêmes. Vous devez pouvoir vous prendre en charge comme vous l'auriez fait dans vos propres pays », a-t-il préconisé. C'était au cours de la célébration de la Journée mondiale des réfugiés organisée au stade de Cocody-Angré. Le patron local du Hcr répondait au porte-parole des réfugiés. Pour N'Goloté Benjamin qui a dépeint leurs difficultés sociales dues surtout au manque d'emplois, les réfugiés ne peuvent rien sans aide extérieure. Ils partent généralement de leur pays sans le moindre moyen et n'ont pas toujours la facilité de s'insérer dans les pays d'accueil. Selon le représentant du Hcr, une autre solution est le retour au bercail lorsque les conditions sont réunies. Le représentant du ministre des Affaires étrangères, l'ambassadeur Wéa, a assuré que l'Etat ivoirien continuera de remplir ses devoirs vis-à-vis des réfugiés. Il espère que le programme d'intégration engagé depuis quelques temps profitera à beaucoup d'entre eux. Le Hcr, avec l'appui de ses partenaires, a remis des vivres aux personnes les plus vulnérables. Des matches de gala de football ont opposé les équipes de réfugiés et celles des humanitaires.
Cissé Sindou
Cissé Sindou