Quelques heures après la victoire des Eléphants à Ouagadougou (Burkina Faso), Jacques Anouma cachait mal sa grande joie. Entre deux coupes de champagne au Laïco hôtel, le président de la fédération ivoirienne de football (FIF) affirme qu’une bonne partie du chemin vers le Mondial a été faite.
Les Eléphants s’imposent, ici, à Ouagadougou 3 à 2. C’est le hold up parfait ?
J’adore les hold ups. J’en ai fait un, il y a quinze jours à Conakry (Guinée). Je réussis un second, aujourd’hui (samedi 20 juin dernier, ndlr). Ça fait partie de ce que nous avons prévu. Honnêtement, repartir du Burkina Faso avec un point ne nous aurait pas rendus mécontents. Nous repartons avec trois points, c’est la cerise sur le gâteau. Nous allons aborder le mois de septembre avec beaucoup plus de sérénité parce que ce n’était pas du tout évident.
Avec cette victoire, la Côte d’Ivoire a-t-elle fait un grand pas vers l’Afrique du sud ?
A petits pas, le chemin est encore long mais, on y arrive tout doucement. Nous commençons à apercevoir les collines d’Afrique du Sud mais, il faut éviter de tomber dans l’optimisme béat. Il faut bien négocier le match de début septembre face au Burkina Faso. Et si on gagne ce match-là, je vous dirai que nous sommes à la Coupe du Monde en Afrique du Sud.
Trois matches et autant de victoires dont deux à l’extérieur. Les choses tournent au super pour les Eléphants ?
Nous ne pouvions pas mieux commencer ces éliminatoires combinées de la CAN et du Mondial 2010. La satisfaction qu’il faut retenir de tout ça, c’est que cette équipe, aujourd’hui, est mature. Le déclic est venu de notre match amical en Israël. Nous étions menés deux buts à zéro et nous sommes revenus au score. Pareil en Turquie où nous étions menés et nous sommes également revenus au score. Et depuis, même quand on prend un but, vous constatez que les joueurs ne paniquent pas. Ils restent très concentrés et à tout moment, ils peuvent changer le cours du jeu. Ce qui démontre que cette équipe a beaucoup mûri. Maintenant, il faut faire en sorte, avec le coaching, de gagner pour être en Angola et en Afrique du Sud.
Il est vrai que la victoire donne beaucoup de satisfaction. Mais le coaching de Vahid a tout de même laissé apercevoir quelques failles ?
Vous savez que nous les Ivoiriens sommes très exigeants. Nous avons encore des défaillances dans certains secteurs. Ce qui fait que l’entraîneur est obligé de prendre des risques. Ça peut marcher comme ça peut ne pas marcher. Il a tenté quelque chose. Malheureusement, le début ne lui a pas réussi. Il a compris et il a corrigé. C’est ça aussi un entraîneur. Il ne faut pas s’entêter dans les erreurs. Personnellement, je pense qu’il a pris beaucoup de risques mais, il faut reconnaître aussi que ce terrain était assez gras. Et face à des attaquants euphoriques, décidés à faire un Kédjénou (mets ivoirien, ndlr) d’Eléphant, ce n’était pas évident. Il faut féliciter ces garçons qui se sont vraiment battus malgré le fait qu’ils soient en fin de saison. Des joueurs comme Kolo ont près de 60 matchs dans les jambes, d’autres n’ont pas, ces derniers temps régulièrement, joué dans leur club et on l’a senti. Il faut espérer que pour la nouvelle saison, ils puissent trouver un club pour qu’ils aient beaucoup de compétition dans les jambes. C’est pour cela que je suis content pour un garçon comme Zokora Didier qui est tout proche de signer à Séville (FC Séville, ndlr). Ce qui lui permettra d’avoir du temps de jeu. Et j’espère que ce contrat va se réaliser.
Un appel à l’endroit des Ivoiriens qui se sont peu mobilisés face au Cameroun à Abidjan ?
Vous savez, ce sont deux compétitions différentes. On a quand même vu des Ivoiriens braver cette longue distance pour arriver, ici, au petit matin et ils repartiront la même nuit après le match. Je voudrais sincèrement leur dédier cette victoire et en ayant une pensée pour nos frères qui malheureusement, ont été emportés par le drame du 29 mars dernier (20 morts et 131 blessés au cours d’une bousculade au stade Félix Houphouët-Boigny lors du match de la 1ère journée des qualifications entre la Côte d’Ivoire et le Malawi 5-0 ; ndlr). Une bonne qualification en Coupe du Monde permettra de leur rendre hommage.
Réalisée par Koné Lassiné à Ouagadougou
Les Eléphants s’imposent, ici, à Ouagadougou 3 à 2. C’est le hold up parfait ?
J’adore les hold ups. J’en ai fait un, il y a quinze jours à Conakry (Guinée). Je réussis un second, aujourd’hui (samedi 20 juin dernier, ndlr). Ça fait partie de ce que nous avons prévu. Honnêtement, repartir du Burkina Faso avec un point ne nous aurait pas rendus mécontents. Nous repartons avec trois points, c’est la cerise sur le gâteau. Nous allons aborder le mois de septembre avec beaucoup plus de sérénité parce que ce n’était pas du tout évident.
Avec cette victoire, la Côte d’Ivoire a-t-elle fait un grand pas vers l’Afrique du sud ?
A petits pas, le chemin est encore long mais, on y arrive tout doucement. Nous commençons à apercevoir les collines d’Afrique du Sud mais, il faut éviter de tomber dans l’optimisme béat. Il faut bien négocier le match de début septembre face au Burkina Faso. Et si on gagne ce match-là, je vous dirai que nous sommes à la Coupe du Monde en Afrique du Sud.
Trois matches et autant de victoires dont deux à l’extérieur. Les choses tournent au super pour les Eléphants ?
Nous ne pouvions pas mieux commencer ces éliminatoires combinées de la CAN et du Mondial 2010. La satisfaction qu’il faut retenir de tout ça, c’est que cette équipe, aujourd’hui, est mature. Le déclic est venu de notre match amical en Israël. Nous étions menés deux buts à zéro et nous sommes revenus au score. Pareil en Turquie où nous étions menés et nous sommes également revenus au score. Et depuis, même quand on prend un but, vous constatez que les joueurs ne paniquent pas. Ils restent très concentrés et à tout moment, ils peuvent changer le cours du jeu. Ce qui démontre que cette équipe a beaucoup mûri. Maintenant, il faut faire en sorte, avec le coaching, de gagner pour être en Angola et en Afrique du Sud.
Il est vrai que la victoire donne beaucoup de satisfaction. Mais le coaching de Vahid a tout de même laissé apercevoir quelques failles ?
Vous savez que nous les Ivoiriens sommes très exigeants. Nous avons encore des défaillances dans certains secteurs. Ce qui fait que l’entraîneur est obligé de prendre des risques. Ça peut marcher comme ça peut ne pas marcher. Il a tenté quelque chose. Malheureusement, le début ne lui a pas réussi. Il a compris et il a corrigé. C’est ça aussi un entraîneur. Il ne faut pas s’entêter dans les erreurs. Personnellement, je pense qu’il a pris beaucoup de risques mais, il faut reconnaître aussi que ce terrain était assez gras. Et face à des attaquants euphoriques, décidés à faire un Kédjénou (mets ivoirien, ndlr) d’Eléphant, ce n’était pas évident. Il faut féliciter ces garçons qui se sont vraiment battus malgré le fait qu’ils soient en fin de saison. Des joueurs comme Kolo ont près de 60 matchs dans les jambes, d’autres n’ont pas, ces derniers temps régulièrement, joué dans leur club et on l’a senti. Il faut espérer que pour la nouvelle saison, ils puissent trouver un club pour qu’ils aient beaucoup de compétition dans les jambes. C’est pour cela que je suis content pour un garçon comme Zokora Didier qui est tout proche de signer à Séville (FC Séville, ndlr). Ce qui lui permettra d’avoir du temps de jeu. Et j’espère que ce contrat va se réaliser.
Un appel à l’endroit des Ivoiriens qui se sont peu mobilisés face au Cameroun à Abidjan ?
Vous savez, ce sont deux compétitions différentes. On a quand même vu des Ivoiriens braver cette longue distance pour arriver, ici, au petit matin et ils repartiront la même nuit après le match. Je voudrais sincèrement leur dédier cette victoire et en ayant une pensée pour nos frères qui malheureusement, ont été emportés par le drame du 29 mars dernier (20 morts et 131 blessés au cours d’une bousculade au stade Félix Houphouët-Boigny lors du match de la 1ère journée des qualifications entre la Côte d’Ivoire et le Malawi 5-0 ; ndlr). Une bonne qualification en Coupe du Monde permettra de leur rendre hommage.
Réalisée par Koné Lassiné à Ouagadougou
