Programme contre rien

Ils ont toujours prêché et chanté les bonnes manières. En se positionnant comme des procureurs donneurs de leçons. Surtout aux hommes politiques. Il est donc évident qu'ils mettent en pratique, ce qu'ils enseignent à la société. Malheureusement, cela ne semble pas être le cas pour nos amis les artistes. Depuis quelques temps, ils sont en campagne avec un kilométrique processus électoral. Et qui au final, va aboutir au renouvellement du Conseil d'administration du Burida. Parmi les candidats au poste de président de ce Conseil, il y a deux; à savoir Valen Guédé et Antoinette Konan qui ont déballé leur programme. En présentant ce qu'ils comptent faire pour les artistes une fois dans le fauteuil de Pca du Burida. En principe, c'est comme cela que ça se passe. Ça donne l'occasion aux électeurs de juger et de voir qui peut faire quoi. Malheureusement, ce n'est pas le cas avec les autres candidats. Jusque-là, personne ne sait ce que Gadji Céli, le tout-puissant patron de l'Unartci, compte faire au Burida. Quel est son programme ? L'homme continue de reculer. L'essentiel pour lui est de prendre le Burida. Un point, un trait. Car, il n'y a que lui qui peut faire le bonheur des artistes. A l'Unartci, il le fait d'ailleurs si bien avec sa cour d'applaudisseurs. Que dire de l'autre, " La vieille " à la générosité condescendante ? Elle veut simplement prendre le Burida sans jamais savoir ce qu'on fait là-bas. L'essentiel pour elle, est d'être Pca du Burida. C'est quand même une carte de visite. Entre elle et St Jo, il semble que ce n'est plus la lune de miel. Unis dans un combat absurde contre l'Administrateur provisoire du Burida qui n'est pourtant candidat à rien - mais qu'on introduit forcement dans le jeu parce que son nom fait vendre - les deux ne regardent plus dans la même direction. Chacun se voyant près du pouvoir. Et comme le monde des artistes ivoiriens est peuplé d'affamés, il y aura des gens pour les applaudir. Entre-temps, l'élection du Pca du Burida a pris une autre dimension. Parce que là, ça devient une affaire d'intellos.

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