Au moment où la Côte d’Ivoire est engagée inexorablement vers la tenue de l’élection présidentielle dont le 1er tour est prévu pour le 29 novembre 2009.
Au moment où, en accord avec les belligérants (FDS et forces nouvelles), le processus de désarmement des ex-combattants amorce un virage plein d’espoir.
Au moment où la réunification n’apparaît plus comme un vœu pieux, mais constitue une réalité (progressivement) tangible, ne faisons pas la fine bouche. Pas de rimes ni de prose. Et abordons un problème sérieux qui ternit considérablement l’image de notre pays à l’extérieur. Puisque la Côte d’Ivoire est signataire du Processus de Kimberley lancé en 2000.
Il s’agit du trafic illicite du diamant en zones Centre-Nord-Ouest où les ex-rebelles (forces nouvelles) tiennent encore, de façon illégale, l’économie, comme si la Côte d’Ivoire s’entêtait à ne pas tourner le dos à la guerre.
Le diamant du sang comme on l’appelle, c’est la pierre précieuse, donc le diamant, exploité sans l’accord des gouvernements par certains individus (combattants ou non) dans des régions diamantifères de pays en guerre.
Depuis le déclenchement de la crise en Côte d’Ivoire et l’occupation d’une partie du territoire national par la rébellion armée, les forces nouvelles (ex-rebelles) se livrent à l’exploitation du diamant dans les zones du Nord. Cette exploitation est évidemment illicite et illégale parce que non autorisée par le gouvernement ivoirien. Le diamant exploité continue, depuis 2002, d’être vendu via des réseaux mafieux qui passent par le Mali et la Guinée.
Ayant constaté cela, l’Etat ivoirien a pris en novembre 2002, un arrêté ministériel pour interdire l’exploitation du diamant extrait dans les mines du Nord du pays, contrôlé par la rébellion armée. Evidemment, cette décision n’a pas empêché l’extraction illicite du diamant d’autant plus que l’Etat était absent dans cette zone.
Aujourd’hui que l’Etat regagne les zones Centre-Nord-Ouest et que le SG des forces nouvelles, Guillaume Kigbafori Soro, est le Premier ministre de la Côte d’Ivoire, il apparaît plus que nécessaire que ce trafic cesse. Que le diamant extrait, le soit légalement par des structures agréées par l’Etat. Que M. Soro mette fin au réseau malien et guinéen. Que les 25 millions de dollars annuels, selon l’ONG Global Witness, rapportés par la vente de diamant, aillent dans les caisses de l’Etat ivoirien.
Dans une enquête menée en septembre 2005 par Global Witness, cette ONG a soutenu preuves à l’appui que le commerce illicite de diamant alimente les conflits en Afrique, en particulier celui qui divisait la Côte d’Ivoire en deux.
«Des dizaines de creuseurs travaillent dans les mines de diamant de trois localités du Nord-Ouest de la Côte d’Ivoire. Ce sont Séguela, Bobi et Diarabala. Mai aussi dans la région de Tortiya. Les diamants extraits au Nord de la Côte d’Ivoire arrivent en contrebande sur le marché international en passant par le Mali. Le Mali est devenu une plate tournante où sont achetés et vendus des diamants d’Afrique centrale et occidentale», mentionne l’enquête de Global Witness. Corroboré en cela par un rapport de l’ONUCI produit, il y a quelques années, sur l’épineuse question du trafic de diamant en provenance du nord de la Côte d’Ivoire.
L’inquiétude de la direction du processus de Kimberley sur les diamants ivoiriens du sang demeure. Parce que le trafic des diamants venant du Nord de la Côte d’Ivoire n’a pas encore pris fin. Bien au contraire, il s’intensifie et notre pays est sur la liste rouge. Une mise à l’index que le gouvernement devra prendre très au sérieux puisque les «diamants de la guerre» font surtout les choux gras de la grande criminalité internationale, des trafiquants d’armes et même des terroristes. Des enquêtes précédentes ont dénoncé la présence d’éléments d’Al-Quaïda dans différents trafics ouest-africains.
Par Didier Depry: ddepry@hotmail.com
Au moment où, en accord avec les belligérants (FDS et forces nouvelles), le processus de désarmement des ex-combattants amorce un virage plein d’espoir.
Au moment où la réunification n’apparaît plus comme un vœu pieux, mais constitue une réalité (progressivement) tangible, ne faisons pas la fine bouche. Pas de rimes ni de prose. Et abordons un problème sérieux qui ternit considérablement l’image de notre pays à l’extérieur. Puisque la Côte d’Ivoire est signataire du Processus de Kimberley lancé en 2000.
Il s’agit du trafic illicite du diamant en zones Centre-Nord-Ouest où les ex-rebelles (forces nouvelles) tiennent encore, de façon illégale, l’économie, comme si la Côte d’Ivoire s’entêtait à ne pas tourner le dos à la guerre.
Le diamant du sang comme on l’appelle, c’est la pierre précieuse, donc le diamant, exploité sans l’accord des gouvernements par certains individus (combattants ou non) dans des régions diamantifères de pays en guerre.
Depuis le déclenchement de la crise en Côte d’Ivoire et l’occupation d’une partie du territoire national par la rébellion armée, les forces nouvelles (ex-rebelles) se livrent à l’exploitation du diamant dans les zones du Nord. Cette exploitation est évidemment illicite et illégale parce que non autorisée par le gouvernement ivoirien. Le diamant exploité continue, depuis 2002, d’être vendu via des réseaux mafieux qui passent par le Mali et la Guinée.
Ayant constaté cela, l’Etat ivoirien a pris en novembre 2002, un arrêté ministériel pour interdire l’exploitation du diamant extrait dans les mines du Nord du pays, contrôlé par la rébellion armée. Evidemment, cette décision n’a pas empêché l’extraction illicite du diamant d’autant plus que l’Etat était absent dans cette zone.
Aujourd’hui que l’Etat regagne les zones Centre-Nord-Ouest et que le SG des forces nouvelles, Guillaume Kigbafori Soro, est le Premier ministre de la Côte d’Ivoire, il apparaît plus que nécessaire que ce trafic cesse. Que le diamant extrait, le soit légalement par des structures agréées par l’Etat. Que M. Soro mette fin au réseau malien et guinéen. Que les 25 millions de dollars annuels, selon l’ONG Global Witness, rapportés par la vente de diamant, aillent dans les caisses de l’Etat ivoirien.
Dans une enquête menée en septembre 2005 par Global Witness, cette ONG a soutenu preuves à l’appui que le commerce illicite de diamant alimente les conflits en Afrique, en particulier celui qui divisait la Côte d’Ivoire en deux.
«Des dizaines de creuseurs travaillent dans les mines de diamant de trois localités du Nord-Ouest de la Côte d’Ivoire. Ce sont Séguela, Bobi et Diarabala. Mai aussi dans la région de Tortiya. Les diamants extraits au Nord de la Côte d’Ivoire arrivent en contrebande sur le marché international en passant par le Mali. Le Mali est devenu une plate tournante où sont achetés et vendus des diamants d’Afrique centrale et occidentale», mentionne l’enquête de Global Witness. Corroboré en cela par un rapport de l’ONUCI produit, il y a quelques années, sur l’épineuse question du trafic de diamant en provenance du nord de la Côte d’Ivoire.
L’inquiétude de la direction du processus de Kimberley sur les diamants ivoiriens du sang demeure. Parce que le trafic des diamants venant du Nord de la Côte d’Ivoire n’a pas encore pris fin. Bien au contraire, il s’intensifie et notre pays est sur la liste rouge. Une mise à l’index que le gouvernement devra prendre très au sérieux puisque les «diamants de la guerre» font surtout les choux gras de la grande criminalité internationale, des trafiquants d’armes et même des terroristes. Des enquêtes précédentes ont dénoncé la présence d’éléments d’Al-Quaïda dans différents trafics ouest-africains.
Par Didier Depry: ddepry@hotmail.com