Les autorités administratives et militaires d’Aboisso ont décidé d’instaurer un couvre-feu à Ahigbè-Koffikro, de 22 heures à 6 heures du matin. Un dispositif sécuritaire composé d’un péloton renforcé de la gendarmerie est positionné dans le village jusqu’au retour définitif des Baoulé et aussi de la paix. Ces décisions ont été annoncées par le préfet de région préfet du département d’Aboisso, M. Seydou Gogoua Bernard, sous l’appatam du marché dudit village, le mercredi 24 juin dernier, en présence de nombreux membres de la communauté Malinké. Malheureusement , les Baoulé n’ont pu assister à la rencontre. Craignant pour leur sécurité, ils ont trouvé refuge dans les villages environnants et à Aboisso. Le préfet d’Aboisso a fait le tour de ces villages, la veille de la rencontre, pour appeler au calme, à l’apaisement, au pardon et à leur retour au bercail. Mais, ils ont préferé ne pas faire le déplacement, estimant qu’il n’y a pas de garantie pour leur sécurité. “Les Baoulé ont quitté le village avec femmes et enfants. Ils ont du mal à se nourrir, là où ils sont actuellement. Ils ne sont pas là ce matin. Il faut qu’on éteigne d’abord le feu avant qu’ils reviennent s’intaller. Je vous demande de prendre l’engagement de les laisser se réinstaller dans le village sans problème. Nous prenons l’affaire au sérieux. J’en appelle au calme et à l’apaisement”, a plaidé le gouverneur devant un public composé majoritairement de Malinké. Ceux-ci, par la voix de leur responsable, M. Adama Touré, et du président des jeunes, M. Sylla Oumar, ont donné l’assurance qu’il n’arrivera rien à leurs tuteurs. “Nous ne pouvons pas marcher sans les Baoulé. Quel Malinké ici n’a pas d’abord déposé ses bagages chez un Baoulé ou un Agni avant de s’installer à son compte ?”, a interrogé le doyen Amara Touré. Après avoir remercié le préfet de “S’être déplacé pour venir éteindre le feu qui a failli consumer le village”, Sylla Oumar a relevé que “le démon est passé”.
Le chef du village, Nana Djames Kouamé, s’est réjoui de l’appel au calme et à l’apaisement. Selon lui, des menaces planent encore sur les Baoulé. Il en veut pour preuve le fait que des jeunes Malinké s’en sont pris à des sœurs du défunt Kouassi Léon, tué le jeudi 18 juin dernier, au cours des affrontements. Les deux jeunes dames sont venues se réinstaller après avoir momentanément abandonné le village. Les Baoulé sont toujours “exilés” dans les villages environnants. Autant ils craignent pour leur sécurité, autant des Malinké craignent une contre-attaque. Les éléments de l’escadron de gendarmerie ont pris position pour rassurer les uns et les autres, tout en appliquant strictement le couvre-feu instauré.
Le préfet de région était accompagné du sous-préfet d’Adaou, du président du conseil général d’Aboisso et des responsables de la gendarmerie. Un conflit sanglant et meurtrier faisant un mort et treize (13) blessés, a opposé, le jeudi 18 juin dernier, les Baoulé et les Malinké, au sujet de la gestion du château d’eau du village.
Sam K.D.
Le chef du village, Nana Djames Kouamé, s’est réjoui de l’appel au calme et à l’apaisement. Selon lui, des menaces planent encore sur les Baoulé. Il en veut pour preuve le fait que des jeunes Malinké s’en sont pris à des sœurs du défunt Kouassi Léon, tué le jeudi 18 juin dernier, au cours des affrontements. Les deux jeunes dames sont venues se réinstaller après avoir momentanément abandonné le village. Les Baoulé sont toujours “exilés” dans les villages environnants. Autant ils craignent pour leur sécurité, autant des Malinké craignent une contre-attaque. Les éléments de l’escadron de gendarmerie ont pris position pour rassurer les uns et les autres, tout en appliquant strictement le couvre-feu instauré.
Le préfet de région était accompagné du sous-préfet d’Adaou, du président du conseil général d’Aboisso et des responsables de la gendarmerie. Un conflit sanglant et meurtrier faisant un mort et treize (13) blessés, a opposé, le jeudi 18 juin dernier, les Baoulé et les Malinké, au sujet de la gestion du château d’eau du village.
Sam K.D.