Le tribunal correctionnel de la cour d’appel d’Abidjan a, le lundi 29 juin 2009, enregistré sa troisième journée d’audience concernant le procès Eglise protestante méthodiste de Côte d’Ivoire (EPMCI) contre Eglise méthodiste unie Côte d’Ivoire(EMUCI). Les plaidoiries qui avaient commencé depuis trois semaines ont connu leur fin le lundi 29 juin 2009 avec celles des avocats du Bishop Benjamin Boni. Les débats de fond ayant commencé, ce sont deux procès qui ont eu lieu en même temps. Il s’agit de l’affaire de ‘’Faux et usage de faux et escroquerie’’ reprochés au bishop Boni et celle de l’exploitation illicite de logo de l‘Eglise méthodiste unie Côte d’Ivoire à des fins commerciales par le Bishop Boni contre ses adversaires. Comme l’audience précédente, chaque partie devrait répondre respectivement aux questions posées par le tribunal dirigé par le juge Mme Tiehi T. Cécile. Le procureur. Mme Sagnon Ecaré a dit à la partie plaignante qu’elle ne voit pas les pièces justificatives qui prouvent que le bishop Boni a fait du faux et usage de faux et escroquerie. Alors, il lui a été démontré qu’il y a l’inexistence du P.V de l’assemblée générale du 21 octobre 2003 autorisant la modification des statuts visés par l’arrêté ministériel, l’inexistence des statuts modificatifs de l’Eglise protestante méthodiste (EPMCI) en Eglise méthodiste unie Côte d’Ivoire (EMUCI), puis la modification du nom de l’Eglise (EPMCI) à Stamford (USA) le 21 octobre 2002 sans l’avis de la conférence, organe suprême mais par 12 personnes. Aussi, la partie adverse a-t-elle prouvé que la lettre de demande d’arrêté ministériel faite par le bishop Boni est fausse en 5 points (en-tête, tampon, aveux d’inexistence des nouveaux statuts). Toute chose qui selon elle, entraîne la perte d’autonomie. Pour étayer l’escroquerie, elle a souligné que le changement frauduleux du nom de l’Eglise a été fait par le Bishop Boni pour rester au pouvoir et administrer le patrimoine de l’EPMCI qui est composé d’immeubles, hôpital, de plusieurs écoles, des plantations, etc... Malgré toute cette démonstration, le procureur, Mme Sagnon a demandé à avoir des pièces justificatives. Faute de quoi, l’accusation n’est pas fondée. Pour le procès du logo, la partie mise en cause par le Bishop dit ne rien n’avoir avec une telle exploitation illicite du logo à des fins commerciales. Cependant, elle a ajouté que le logo est le patrimoine de tous les protestants. Après avoir écouté toutes les plaidoiries, le juge Mme Tehi Cécile a renvoyé l’affaire au lundi 20 juillet 2009. Des fidèles mécontents ont proféré des menaces si d’aventure le procès est biaisé.
M.O
M.O