M. Vêh Sodet, directeur général des Transports terrestres vient de lever l’équivoque sur ce qui a été longtemps qualifié d’un combat du Syndicat national de la direction des Transports Terrestres mené par Ouondé Martin. Pour le premier responsable des transports terrestres, la loi a été dite. La direction qu’il dirige a obtenu de la Cour suprême un arrêt invalidant certaines activités revendiquées par la Société nationale des transports terrestres (Sonatt). En témoigne l’arrêté N° 54 portant annulation de l’arrêté N°066/MEMT/CAB du 24 Mars 2005 du ministère d’Etat, ministère des Transports. En somme, il ne devait plus être question de conflit de compétence mais de synergie entre la Sonatt et la Dgttc. De son côté, Assié Argnar Amon, directeur général de la Sonatt a entrepris des réformes. Mieux, au nombre de ses perspectives se situe en pole position la recherche de la qualité Iso. Cette cacophonie à laquelle l’on a assisté ces dernières années ne devait plus exister si pour des raisons qui lui sont propres le ministre des Transports d’lors n’avait pas pris l’engagement de tordre le cou au droit. Conséquence : ce sont 54 ingénieurs, 45 techniciens supérieurs et administrateurs civils, plus une soixantaine d’agents selon le Directeur général de la Dgtt, 160 personnes au total qui sont chargées de la réglementation à la Tour C. Que deviendra la Sonatt qui emploie déjà plus d’une centaine de personnes si le droit est dit et appliqué à la lettre ? C’est ici que se trouve le nœud gordien du problème. Un désordre à imputer aux changements fantaisistes de ministre dans un domaine aussi sensible qu’est le transport. “Nous sommes en phase avec le ministre Albert Toikeusse Mabri qui, ayant étudié le dossier s’est aligné derrière le droit. Malheureusement, c’est le ministre de l’Economie et des finances, Charles Diby Koffi qui bloque tout”, nous a confié Ouondé Martin. Un aveu qui démontre de loin que l’actuel ministre des transports, Albert Toikeusse Mabri, en plus du projet du nouveau permis de conduire fait un travail qui mérite d’être salué. Le droit a certes été dit. Mais, il y a lieu d’emmener les deux parties sur un terrain de négociations où des experts présenteront un travail qui prendra en compte les compétences et certains critères de choix (si ce n’est déjà fait). Cela éviterait le désordre et l’inorganisation qui ont de tout temps caractérisé les Transports terrestre en Côte d’Ivoire. Il y a lieu de mettre un terme à ce flou artistique qui n’honore pas un Etat de droit.
Sériba Koné
Sériba Koné