L’ex-ministre de la Culture et de la Communication sort ses chroniques hebdomadaires, à partir de demain. Dix ans de mots qui témoignent sur nos maux.
En librairie à partir de demain, «Dire bien, 1997-2007, Dix ans de mots qui témoignent…» de Koné Dramane intègre la panoplie assez abondante des écrits sur la crise ivoirienne, tout en enrichissant la réflexion sur le microcosme et la vision politique en Côte d’Ivoire, en Afrique et dans le monde.
Cet ouvrage est une sorte de best of, un savant cocktail des chroniques hebdomadaires de l’auteur, «Bien dire», qu’il sert aux lecteurs du quotidien «Notre Voie», journal officiel du Front populaire ivoirien (Fpi), dont il est un cadre de premier plan. Ancien ministre de la Communication et actuel chef du département de l’information, de la formation et de l’assistance à l’Inspection générale d’Etat.
Dans son ouvrage, usant de la démarche linguistique empruntée à la grammaire saussurienne, il met en lumière un mot, une expression, un nom…, qui a marqué la semaine politique en le soumettant à la critique sociolinguistique pour en opérer la démarcation entre la compétence et la performance. En d’autres termes, il sort l’idiome de son acception dénotée pour en explorer les voix connotées. Malgré le lourd soupçon de parti pris idéologique qu’on pourrait volontiers lui imputer, Koné Dramane ne se démarque guère de la nécessaire distanciation épistémologique qui sied au chercheur. Il lui est donc loisible de critiquer les tares des hommes politiques. Donneur de leçons d’un «Refondateur» ? Oui et non, assurément car critiquer donne aise à la critique d’autrui. Au bout du compte, cet ouvrage d’histoires communes, sous le sceau de l’analyse des discours, prouve que la langue est un instrument du pouvoir.
Rémi Coulibaly
En librairie à partir de demain, «Dire bien, 1997-2007, Dix ans de mots qui témoignent…» de Koné Dramane intègre la panoplie assez abondante des écrits sur la crise ivoirienne, tout en enrichissant la réflexion sur le microcosme et la vision politique en Côte d’Ivoire, en Afrique et dans le monde.
Cet ouvrage est une sorte de best of, un savant cocktail des chroniques hebdomadaires de l’auteur, «Bien dire», qu’il sert aux lecteurs du quotidien «Notre Voie», journal officiel du Front populaire ivoirien (Fpi), dont il est un cadre de premier plan. Ancien ministre de la Communication et actuel chef du département de l’information, de la formation et de l’assistance à l’Inspection générale d’Etat.
Dans son ouvrage, usant de la démarche linguistique empruntée à la grammaire saussurienne, il met en lumière un mot, une expression, un nom…, qui a marqué la semaine politique en le soumettant à la critique sociolinguistique pour en opérer la démarcation entre la compétence et la performance. En d’autres termes, il sort l’idiome de son acception dénotée pour en explorer les voix connotées. Malgré le lourd soupçon de parti pris idéologique qu’on pourrait volontiers lui imputer, Koné Dramane ne se démarque guère de la nécessaire distanciation épistémologique qui sied au chercheur. Il lui est donc loisible de critiquer les tares des hommes politiques. Donneur de leçons d’un «Refondateur» ? Oui et non, assurément car critiquer donne aise à la critique d’autrui. Au bout du compte, cet ouvrage d’histoires communes, sous le sceau de l’analyse des discours, prouve que la langue est un instrument du pouvoir.
Rémi Coulibaly