Dans son édition N° 1235 du mardi 30 juin 2009, le quotidien Nord-Sud, proche du RDR et des Forces nouvelles (ex-rébellion armée), a publié deux articles dans lesquels le confrère tente de montrer que le président du RDR, Alassane Dramane Ouattara, a changé. “Un constat s’impose. Ouattara ne porte plus la livrée partisane. Il s’est débarrassé des oripeaux qui auraient pu pousser à voir en lui l’homme d’un clan, d’un groupe, d’une ethnie, d’une région, d’une religion (…) Le discours du candidat de la rue Lepic a changé. Il a une inflexion plus sociale. Plus sociale-démocrate, pour être précis. Le néolibéral affiché qu’il est parle certes d’investissement, de privatisation, de croissance accélérée, de travail…Mais, désormais l’égalité devant l’éducation, la justice sociale, l’accès aux soins de base sans bourse délier, l’aide étatique aux nécessiteux et aux indigents…consacrent un pan entier de son projet de société”, écrit le journal.
Ces affirmations du confrère méritent quelques clarifications à l’aune de l’histoire commune récente de la Côte d’Ivoire, notre pays à tous. Maintenant que tous sont candidats à l’élection présidentielle après une rébellion armée qui a fait tant de victimes innocentes, disons la vérité à l’opinion publique. Et que le vrai triomphe du faux. Même si les uns et les autres sont en campagne électorale. Moment, dit-on, de tous les mensonges.
“Seuls les imbéciles ne changent pas”, dit l’adage. M. Ouattara est très loin d’être un fêlé. Nous le savons tous et nul ne peut se permettre de lui affubler un tel qualificatif irrévérencieux. Mais à la vérité, avec tout le respect que nous lui devons, l’ancien Premier ministre d’Houphouet-Boigny et actuel leader du RDR n’a pas changé. Il est resté le même. A savoir l’homme d’affaires pour qui la politique n’est rien d’autre qu’une opportunité pour renforcer son business. Le néolibéral qui n’a que foutre de la misère sociale. Tel est le vrai visage de Ouattara. Tout le reste, ce ne sont que des “bla-bla-bla” de campagne pour appâter les naïfs électeurs. Qui pensent, à tort, que le fameux “brave tchê” est leur homme.
Alors que ni la religion ni l’ethnie ne les rapprochent en réalité.
M. Ouattara vit dans un autre monde et travaille pour celui-ci depuis toujours. Un monde qu’évoque si bien le français Guy Labertit dans “Adieu, Abidjan-sur-Seine”, son ouvrage saisissant sur la crise ivoirienne paru en 2008.
“Au sein de la droite française, Alassane Ouattara, celui qui s’est brièvement voulu l’héritier à la mort d’Houphouet-Boigny, ne manque pas d’amis. Ils lui sont toujours reconnaissants des situations de monopole économique qu’il leur a aimablement accordées quand il était Premier ministre, dans le cadre des privatisations voulues par les institutions financières internationales”, révèle Guy Labertit à la page 57 de son livre.
Aujourd’hui comme hier, Alassane Dramane Ouattara n’a pas perdu ses réflexes encore moins ses amitiés. Bien au contraire, il les a renforcés. Au point qu’il est le cheval de “ce monde” mentionné par M. Labertit, pour l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire. “Ce monde” a hâte de voir son poulain être “le maître” de la Côte d’Ivoire afin que les affaires se diversifient et que de nouveaux secteurs de l’économie ivoirienne soient occupés. D’où les propos désobligeants qui ont fusé, depuis le Gabon en marge des obsèques de feu Bongo, contre la date du 29 novembre 2009.
Ouattara n’a pas changé. Le peut-il vraiment ? Il suffit de regarder autour de soi pour s’en convaincre. La ville de Kong (nord du pays) dont il se dit originaire ploie sous la misère .Cette localité ne dispose pas de dispensaire digne de ce nom ni d’ambulance. Pendant que Ouattara crie sur tous les toits qu’il est riche en billets de banque et en amitié. Aucun groupe de fidèles musulmans ne peut se targuer d’avoir fait le pèlerinage à la Mecque grâce à Ouattara. Alors que le président du RDR brandit la religion comme adjuvant politique.
Ouattara n’a pas changé. A Bouaké, le samedi 27 juin, il a félicité les ex-rebelles d’avoir fait ce qu’ils ont fait à la Côte d’Ivoire. Quand on sait que des milliers d’innocentes personnes ont été massacrées parce qu’elles sont de l’ethnie du Président Laurent Gbagbo ou non, qu’elles sont des militants du FPI ou non ; l’on comprend que Ouattara demeure le même. Celui qui avait promis de rendre le pays ingouvernable et qui l’a fait. Sans état d’âme.
Par Didier Depry: ddepry@hotmail.com
Ces affirmations du confrère méritent quelques clarifications à l’aune de l’histoire commune récente de la Côte d’Ivoire, notre pays à tous. Maintenant que tous sont candidats à l’élection présidentielle après une rébellion armée qui a fait tant de victimes innocentes, disons la vérité à l’opinion publique. Et que le vrai triomphe du faux. Même si les uns et les autres sont en campagne électorale. Moment, dit-on, de tous les mensonges.
“Seuls les imbéciles ne changent pas”, dit l’adage. M. Ouattara est très loin d’être un fêlé. Nous le savons tous et nul ne peut se permettre de lui affubler un tel qualificatif irrévérencieux. Mais à la vérité, avec tout le respect que nous lui devons, l’ancien Premier ministre d’Houphouet-Boigny et actuel leader du RDR n’a pas changé. Il est resté le même. A savoir l’homme d’affaires pour qui la politique n’est rien d’autre qu’une opportunité pour renforcer son business. Le néolibéral qui n’a que foutre de la misère sociale. Tel est le vrai visage de Ouattara. Tout le reste, ce ne sont que des “bla-bla-bla” de campagne pour appâter les naïfs électeurs. Qui pensent, à tort, que le fameux “brave tchê” est leur homme.
Alors que ni la religion ni l’ethnie ne les rapprochent en réalité.
M. Ouattara vit dans un autre monde et travaille pour celui-ci depuis toujours. Un monde qu’évoque si bien le français Guy Labertit dans “Adieu, Abidjan-sur-Seine”, son ouvrage saisissant sur la crise ivoirienne paru en 2008.
“Au sein de la droite française, Alassane Ouattara, celui qui s’est brièvement voulu l’héritier à la mort d’Houphouet-Boigny, ne manque pas d’amis. Ils lui sont toujours reconnaissants des situations de monopole économique qu’il leur a aimablement accordées quand il était Premier ministre, dans le cadre des privatisations voulues par les institutions financières internationales”, révèle Guy Labertit à la page 57 de son livre.
Aujourd’hui comme hier, Alassane Dramane Ouattara n’a pas perdu ses réflexes encore moins ses amitiés. Bien au contraire, il les a renforcés. Au point qu’il est le cheval de “ce monde” mentionné par M. Labertit, pour l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire. “Ce monde” a hâte de voir son poulain être “le maître” de la Côte d’Ivoire afin que les affaires se diversifient et que de nouveaux secteurs de l’économie ivoirienne soient occupés. D’où les propos désobligeants qui ont fusé, depuis le Gabon en marge des obsèques de feu Bongo, contre la date du 29 novembre 2009.
Ouattara n’a pas changé. Le peut-il vraiment ? Il suffit de regarder autour de soi pour s’en convaincre. La ville de Kong (nord du pays) dont il se dit originaire ploie sous la misère .Cette localité ne dispose pas de dispensaire digne de ce nom ni d’ambulance. Pendant que Ouattara crie sur tous les toits qu’il est riche en billets de banque et en amitié. Aucun groupe de fidèles musulmans ne peut se targuer d’avoir fait le pèlerinage à la Mecque grâce à Ouattara. Alors que le président du RDR brandit la religion comme adjuvant politique.
Ouattara n’a pas changé. A Bouaké, le samedi 27 juin, il a félicité les ex-rebelles d’avoir fait ce qu’ils ont fait à la Côte d’Ivoire. Quand on sait que des milliers d’innocentes personnes ont été massacrées parce qu’elles sont de l’ethnie du Président Laurent Gbagbo ou non, qu’elles sont des militants du FPI ou non ; l’on comprend que Ouattara demeure le même. Celui qui avait promis de rendre le pays ingouvernable et qui l’a fait. Sans état d’âme.
Par Didier Depry: ddepry@hotmail.com