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Politique Publié le mardi 7 juillet 2009 | Notre Voie

Fraude sur l’identité à la mairie de Sinfra: Le chef de l’état civil et des agents jugés demain

Le mercredi 8 juillet 2009, aura lieu au Tribunal de Sinfra, le procès des 10 agents de la mairie RDR de la ville incarcérés depuis le mois de décembre 2008 à la prison civile de Bouaflé pour l’organisation d’une fraude massive sur l’identité.

La salle des délibérations du Tribunal de 1ère instance de Sinfra risque de refuser du monde ce mercredi 8 juillet 2009. Le procès de 10 agents de la mairie RDR de Sinfra qui avaient organisé une fraude massive sur l’identité aura lieu ce jour-là. C’est le lieu de rappeler que, le 13 décembre 2008, huit agents de la mairie RDR, dont le chef de l’état civil, M. Coulibaly Alassane, avaient installé, dans le quartier Dioulabougou de la ville, une véritable usine de fabrication de faux extraits d’acte de naissance distribués à tour de bras à des étrangers pour acquérir la nationalité ivoirienne, se faire enrôler en vue de prendre part aux prochaines consultations électorales au profit, bien sûr, du RDR, leur bienfaiteur de circonstance. Tout ceci sur instruction du 4ème adjoint au maire Kader Baradji.

Le directeur de l’usine répond au nom de Berthé Ibrahima. Des agents des centres secondaires d’état civil étaient chargés d’approvisionner l’usine. Le pot au rose avait été découvert par Madame le sous-préfet central de Sinfra, Mme Ndraman Glao Bertine, et les mis en cause ont été immédiatement mis sous les verrous. L’enquête aura duré six mois pour mesurer l’ampleur de la forfaiture. Ainsi, en juin dernier, deux autres acteurs clés, dont le secrétaire général de la mairie, M. N’gouan Tanoh en personne, ont été arrêtés et déférés à la prison civile de Bouaflé.

C’est toute cette coterie de faussaires qui sera à la barre pour répondre de leurs actes. Le maire Kader Baradji sur qui pèse des soupçons évidents sera peut-être simplement entendu dans l’affaire. Bénéficiant pour l’instant de l’immunité conférée aux officiers de l’état civil, il fera l’objet d’une autre procédure. Le hic dans cette procédure, c’est que le dossier, au cabinet du ministre de la justice, doit être transmis à la cour suprême pour décision. Quand on sait que c’est le ministre Mamadou Koné, ancien Dircab d’Henriette Diabaté, SG du RDR, qui est chargé de la transmission de ce dossier, on reste très sceptique. Le RDR dont les intérêts sont fortement en jeu a mobilisé une batterie de trois avocats pour le procès.

Les juges se laisseront-ils attendrir sur ce grave crime relatif au bradage de la nationalité ivoirienne ? On verra bien.

Stéphane Konan correspondance particulière
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