Le soutien des Algériens au Front Polisario n’est plus un mystère. Il va même prendre une nouvelle dimension dans les jours à venir. Ainsi le 14 juillet prochain, Alger abritera une cérémonie de jumelage entre deux villes, l’une de l’Algérie et l’autre du Sahara occidental, “toutes les deux symboles de la lutte pour la liberté et l’autodétermination”. Du 10 au 13 décembre 2009, se déroulera, toujours dans la capitale algérienne, une “conférence internationale de solidarité” au profit de la République arabe sahraouie démocratique (RASD)…
Mahrezi Lamari, président du Comité national algérien de Solidarité avec le peuple Sahraoui (CNAPS), était visiblement aux anges, hier en fin de matinée, en livrant ces informations à de nombreux journalistes africains convoyés à une conférence de presse de soutien à des représentants du mouvement de libération et de familles de réfugiés du Sahara occidental. En marge des festivités du 2ème Festival panafricain des Arts et de la Culture d’Alger (PANAF), le CNAPS a organisé cette conférence de presse animée par dix (10) personnalités, huit hommes et deux femmes, présentées comme des “figures emblématiques” de la lutte pour “la légalité internationale et l’autodétermination de la RASD”. Objectif : profiter de la présence massive des médias africains à Alger pour “présenter la cause de notre résistance pacifique à la colonisation et notre droit à jouir de la liberté, montrer à l’Afrique et au monde entier que notre lutte a une dimension humanitaire et des Droits de l’Homme”, a renchéri Emaàma Asfari, juriste universitaire sahraoui, présenté comme le porte-parole des dix animateurs de la rencontre avec les journalistes.
Interrogé sur les implications, dans les relations déjà bien tendues entre le Maroc, “le colonisateur” et l’Algérie, le tuteur du mouvement de libération du Front Polisario, de cette initiative de la société civile algérienne qui soutient si ouvertement la RASD, Mahrezi Lamari, a affirmé que le peuple de son pays reste surtout constant sur le principe de l’indépendance des peuples africains. “De la même façon que nous avons soutenu, hier, les mouvements de libération en Afrique du Sud de l’Apartheid, du Mozambique, de l’Angola, du Zimbabwe, etc., nous soutenons aujourd’hui la RASD et le Front Polisario en lutte pour l’autodétermination et l’Algérie reste la terre de la liberté”, a dit le leader algérien de la société civile, organisateur de la conférence de presse. Qui a accusé ouvertement la France de bloquer l’application de toutes les résolutions onusiennes sur cette autodétermination de la RASD.
Certes, aucune autorité gouvernementale algérienne n’était présente à la conférence des leaders du mouvement d’autodétermination de la RASD, mais cette rencontre avec les journalistes africains invités à la couverture du 2ème PANAF risque de provoquer quelques grincements de dents. L’Union africaine, en demandant à l’Etat algérien de remettre cette manifestation dont la première édition a eu lieu en 1969, s’attendait-elle à y voir traiter la question Sahraouie ? Affaire à suivre.
César Etou Envoyé spécial à Alger
Mahrezi Lamari, président du Comité national algérien de Solidarité avec le peuple Sahraoui (CNAPS), était visiblement aux anges, hier en fin de matinée, en livrant ces informations à de nombreux journalistes africains convoyés à une conférence de presse de soutien à des représentants du mouvement de libération et de familles de réfugiés du Sahara occidental. En marge des festivités du 2ème Festival panafricain des Arts et de la Culture d’Alger (PANAF), le CNAPS a organisé cette conférence de presse animée par dix (10) personnalités, huit hommes et deux femmes, présentées comme des “figures emblématiques” de la lutte pour “la légalité internationale et l’autodétermination de la RASD”. Objectif : profiter de la présence massive des médias africains à Alger pour “présenter la cause de notre résistance pacifique à la colonisation et notre droit à jouir de la liberté, montrer à l’Afrique et au monde entier que notre lutte a une dimension humanitaire et des Droits de l’Homme”, a renchéri Emaàma Asfari, juriste universitaire sahraoui, présenté comme le porte-parole des dix animateurs de la rencontre avec les journalistes.
Interrogé sur les implications, dans les relations déjà bien tendues entre le Maroc, “le colonisateur” et l’Algérie, le tuteur du mouvement de libération du Front Polisario, de cette initiative de la société civile algérienne qui soutient si ouvertement la RASD, Mahrezi Lamari, a affirmé que le peuple de son pays reste surtout constant sur le principe de l’indépendance des peuples africains. “De la même façon que nous avons soutenu, hier, les mouvements de libération en Afrique du Sud de l’Apartheid, du Mozambique, de l’Angola, du Zimbabwe, etc., nous soutenons aujourd’hui la RASD et le Front Polisario en lutte pour l’autodétermination et l’Algérie reste la terre de la liberté”, a dit le leader algérien de la société civile, organisateur de la conférence de presse. Qui a accusé ouvertement la France de bloquer l’application de toutes les résolutions onusiennes sur cette autodétermination de la RASD.
Certes, aucune autorité gouvernementale algérienne n’était présente à la conférence des leaders du mouvement d’autodétermination de la RASD, mais cette rencontre avec les journalistes africains invités à la couverture du 2ème PANAF risque de provoquer quelques grincements de dents. L’Union africaine, en demandant à l’Etat algérien de remettre cette manifestation dont la première édition a eu lieu en 1969, s’attendait-elle à y voir traiter la question Sahraouie ? Affaire à suivre.
César Etou Envoyé spécial à Alger