Après les invectives du Président français, suivies de celles du ministre français des Affaires étrangères et du président du Rdr, à l'encontre du N°1 ivoirien, il ne restait plus que le moment de mettre en pratique, le projet sinistre. D'où le déplacement du patron des républicains chez le colon, à Paris, pour les derniers réglages d'un (commun) funeste projet. Depuis donc ce samedi 4 juillet 2009, Dramane séjourne au bord de la seine. Les informations tenues secrètes qui circulent actuellement dans les officines du Rdr, en disent davantage sur les raisons profondes de la présence de Ouattara à Paris. Et ce n'est pas Ouattara himself qui dira le contraire. En effet, l'histoire remonterait jusqu'à la période où l'Hexagone a décidé de donner un coup de pouce à la Côte d'Ivoire pour son admissibilité à l'initiative Ppte. Selon certaines indiscrétions, l'intervention de la France en faveur de la Côte d'Ivoire dans ses négociations avec les bailleurs de fonds obéissait à des conditionnalités que seul, Paris avait le droit d'en déterminer la nature. Toutes choses qui, selon nos sources, n'auraient pas été du tout, du coup du Palais d'Abidjan qui, affirme une source diplomatique, aurait refusé de monnayer ainsi la richesse de la Côte d'Ivoire. Paris, nous a-t-on dit, ne se serait pas découragé dans cette affaire, d'autant que, dans les négociations entre l'Etat de Côte d'Ivoire et les bailleurs de fonds, la France se serait investie à fond pour faciliter l'admissibilité de la Côte d'Ivoire à l'initiative Ppte, et ce, dans l'espoir d'un changement d'avis, cette fois, favorable à l'Elysée, par le Président de la République. Le chef de l'Etat ivoirien, à en croire nos sources, serait resté ferme sur sa décision. Au finish, la Côte d'Ivoire a été admise à l'initiative Ppte sans que la France ne soit parvenue à faire plier l'échine à Laurent Gbagbo. Qui, on peut le dire, s'est gardé de brader les richesses de son pays. Une attitude qui n'aurait pas été du goût de Paris. D'où sa colère et sa haine, contre son homologue ivoirien. Mais convaincu que sa seule épée ne suffirait pas à atteindre Laurent Gbagbo, Sarkozy va activer ses réseaux ivoiriens et certains amis socialistes français dans cette nouvelle bataille caricaturée comme celle de David et Goliath. Ce qui, a-t-on appris, explique les acrobaties verbales de Ouattara et Kouchner contre Laurent Gbagbo, présenté comme l'homme à abattre. Et c'est pour définir les contours du puzzle que Ouattara s'est rendu à Paris le week end dernier, naturellement sur invitation de Sarkozy. On comprend ainsi, aisément, le sens des derniers propos du président du Rdr avant de s'envoler pour l'hexagone. Et ce n'est pas tombé dans le désespoir que de dire, que le ciel de la paix a déjà commencé à s'assombrir. Puisque le chef d'état- major des armées, le Général de Division Philippe Mangou, ne s'est pas embarrassé de fioriture pour lancer une sévère mise en garde contre Ouattara et ses sbires. Pour le patron des Forces de Défense et de Sécurité, cette fois-ci, l'Armée sera impitoyable. Parole du Général.
Simplice Zahui
Simplice Zahui