L’habitude est une seconde nature. Et au FPI, cette seconde nature a tellement la peau dure qu’elle a bien du mal à disparaître. Pendant que les autres partis politiques rivalisent de stratégies saines pour la conquête du pouvoir par les urnes, les ‘’sécurocrates’’ de la Refondation veulent déporter le débat politique sur le terrain qu’ils semblent maîtriser le plus: celui de la violence et des affrontements tous azimuts. En clair, faire triompher l’argument de la force au détriment de la force des arguments. Tenez, selon des informations en notre possession et provenant de leur propre camp, la fin de l ‘enrôlement -confirmée par la Commission électorale indépendante, la Primature et même le Facilitateur à qui le président de la CEI a fait le point dimanche dernier- fausse tout le calcul des partisans de la mouvance présidentielle. Pour ce faire, ils auraient décidé de monter des groupes de jeunes gens acquis à leur cause: cet autre groupe serait une espèce de ‘’jeunes patriotes’’ bis. Mais pas exactement eux. C’est-à-dire qu’il ne s’agira pas de faire sortir de leur bois sacré les figures ‘’emblématiques (?) de la lutte patriotique comme Blé Goudé et consorts. Mais d’autres ‘’jeunes gens’’ qui se tournent les pouces à Abidjan. Ces derniers seront actionnés, pistonnés et poussés, bien entendu, par les responsables du FPI pour dire ce que les autres ‘’jeunes patriotes’’ ont déjà dit. C’est-à-dire se faire inviter à la télévision, dans les radios et dans certains de leurs journaux pour dire que c’est un impératif de reconduire l’opération d’enrôlement des populations. Exactement comme l’ont déjà dit des responsables et dirigeants à un haut niveau du parti au pouvoir. Vous vous poserez certainement la question de savoir mais pourquoi cette fois le ‘’mouton de sacrifice’’ de la Refondation, le très volubile et acrimonieux Blé Goudé Charles a été mis de côté? C’est simple.
De nouveaux hommes pour la même cause
Le FPI qui ne fait jamais les choses au hasard est arrivé à la conclusion que ce dernier a suffisamment parlé.
Il s’est assez fait voir. Et tout naturellement, il commence à rebuter les Ivoiriens, et les observateurs. Par conséquent, tout ce qu’il pourrait dire n’aurait plus le même effet comme c’était le cas, il y a quelques années. Mais aussi et surtout parce que Blé Goudé est, il ne faut pas l’oublier, sous le coup d’une sanction onusienne. Et le brandir à cette période sensible du processus, pourrait lui être préjudiciable. L’ONU qui l’a déjà à l’œil, pourrait le surveiller comme du lait sur le feu. Et l’épingler à la moindre déclaration, au moindre propos qui va à l’encontre du processus de paix. C’est sans aucun doute la mise en route de cette stratégie qui justifie les sorties musclées de leurs bras séculiers et de certains sous-fifres qui donnent de la voix. Qui pour réclamer une éventuelle reprise de l’opération d’identification des populations, qui pour attaquer le président du RDR sur sa dernière sortie à Bouaké où il a dénoncé les bombardements du bac de Béoumi. Seulement voilà. Le disque de la diatribe contre l’adversaire politique en général et contre le président du RDR en particulier est désormais rayé : et les Ivoiriens qui veulent aller aux élections accordent bien peu de temps à ces pleurnicheries d’enfants gâtés. Mais la question que les uns et les autres se posent est de savoir si, les acteurs du processus de sortie de crise, les partenaires et bailleurs de fonds, ainsi que la communauté internationale qui fondent tout leur espoir en ces élections et qui y ont investi des milliards, laisseront les ‘’anti-élections’’ aller jusqu’au bout de leur logique? Simple question!
Yves-M. ABIET
De nouveaux hommes pour la même cause
Le FPI qui ne fait jamais les choses au hasard est arrivé à la conclusion que ce dernier a suffisamment parlé.
Il s’est assez fait voir. Et tout naturellement, il commence à rebuter les Ivoiriens, et les observateurs. Par conséquent, tout ce qu’il pourrait dire n’aurait plus le même effet comme c’était le cas, il y a quelques années. Mais aussi et surtout parce que Blé Goudé est, il ne faut pas l’oublier, sous le coup d’une sanction onusienne. Et le brandir à cette période sensible du processus, pourrait lui être préjudiciable. L’ONU qui l’a déjà à l’œil, pourrait le surveiller comme du lait sur le feu. Et l’épingler à la moindre déclaration, au moindre propos qui va à l’encontre du processus de paix. C’est sans aucun doute la mise en route de cette stratégie qui justifie les sorties musclées de leurs bras séculiers et de certains sous-fifres qui donnent de la voix. Qui pour réclamer une éventuelle reprise de l’opération d’identification des populations, qui pour attaquer le président du RDR sur sa dernière sortie à Bouaké où il a dénoncé les bombardements du bac de Béoumi. Seulement voilà. Le disque de la diatribe contre l’adversaire politique en général et contre le président du RDR en particulier est désormais rayé : et les Ivoiriens qui veulent aller aux élections accordent bien peu de temps à ces pleurnicheries d’enfants gâtés. Mais la question que les uns et les autres se posent est de savoir si, les acteurs du processus de sortie de crise, les partenaires et bailleurs de fonds, ainsi que la communauté internationale qui fondent tout leur espoir en ces élections et qui y ont investi des milliards, laisseront les ‘’anti-élections’’ aller jusqu’au bout de leur logique? Simple question!
Yves-M. ABIET