Une sortie musclée! C’est ce qu’a opéré la jeunesse de l’Union pour la Démocratie et la Paix hier. Au cours d’une conférence de presse, animée par Pacôme Ahi Adom, vice-président de la J-UDPCI, la jeunesse du parti du président Albert Mabri Toikeusse a tenu à réagir, selon elle, aux propos «arrogants et irrévérencieux» tenus par le superviseur général de leur parti, Siki Blon Blaise, à l’encontre de leur président. Les camarades de Blé Guirao ont demandé la tenue d’un bureau politique extraordinaire pour «tirer toutes les conséquences sur ce qu’ils appellent «l’affaire Blon Blaise». Ils ont exigé que les instances dirigeantes de leur parti interdisent désormais le député de Man sous-préfecture de parler au nom de leur parti. Car pour eux, celui-ci a déjà déposé ses valises au Front populaire ivoirien. Aussi, l’ont-ils encouragé à prendre sa carte dans ce parti. Selon le conférencier du jour, les propos tenus par le président du Conseil général de Man au sujet du financement du Congrès extraordinaire de leur parti par le président Laurent Gbagbo est «une contrevérité». Pour la simple raison que le palais des Congrès, contrairement à ce que prétend le conseiller du président Mabri, leur a été refusé et que c’est plutôt à l’Académie de la mer que s’est tenue cette rencontre. Selon lui, Laurent Gbagbo ne peut donc pas financer le congrès de l’UDPCI et le voir se tenir à Yopougon. M. Adom a également battu en brèche le caractère de «têtu» que le président Blon Blaise veut attribuer au président de l’UDPCI. Pour lui, c’est parce que le président du Conseil général de Man a échoué dans sa tentative de convaincre le président Mabri à se retirer de la course à la présidentielle après avoir pris l’argent avec Laurent Gbagbo. C’est fort de tout cela que la JUDPCI qui refuse qu’on dénigre injustement son président dans la presse a décidé d’interpeller «tous les cadres véreux» de se ressaisir et a mis en garde d’éventuels médiateurs de ne pas se mêler de cette affaire. Il a dit, pour terminer, encouragé le président et la direction du parti pour «les décisions courageuses qu’ils voudront prendre pour le rayonnement du parti». Le conférencier s’est également prononcé sur «l’affaire SONATT». Selon lui, tout ce qui s’écrit et se dit sur cette affaire n’est qu’un tissu de mensonges «émanant de personnes tapies dans l’ombre dans les locaux de la SONATT» en vue de jeter l’anathème et le discrédit sur le ministre du Transport, président de leur parti. Interrogé, Siki Blon Blaise n’a pas voulu revenir sur le sujet.
Jean-Claude Coulibaly
Jean-Claude Coulibaly