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International Publié le jeudi 9 juillet 2009 | Fraternité Matin

Coopération : Le Ghana se met aux couleurs Obama

Le 44e Président américain, Barack Obama, dans le cadre de sa première véritable visite en Afrique, se rend demain au Ghana pour un séjour de 48 h.



Des signes d’une prochaine visite du 44e Président américain, Barack Obama, au Ghana sont bien visibles à travers la ville d’Accra, la capitale, selon un officiel américain qui y a séjourné en juin dernier. De larges tableaux d’affichage véhiculent des messages du genre: «Bienvenue chez vous, Président Barack Obama» ou «vous êtes le bienvenu au Ghana».



Outre cela, l’on découvre ici et là sur le marché des habits ghanéens à l’effigie d’Obama à qui l’on souhaite un agréable séjour au pays de Kwame Nkrumah où est déjà passé Martin Luther King assassiné, on le sait, en 1963.



Entre le Ghana et les Etats-Unis, existe ce qu’on appelle de part et d’autre «a partnership of tangible results» (un partenariat aux résultats tangibles) avec comme point culminant la société «Millenium challenge corporation» (Mcc) dont le principal objectif est l’amélioration des conditions de vie du peuple ghanéen.



Cette société, selon son directeur des affaires publiques, Sherinian, « vise à établir un partenariat entre les peuples américain et ghanéen pour lutter contre la pauvreté».



C’est pourquoi Mcc est appelé au Ghana «Programme de développement rapide» (Smart development program) parce que conçu par les Ghanéens eux-mêmes.



«Nous sommes allés vers eux, vers les Ghanéens et leur avons dit: de quoi avez-vous besoin pour aider votre peuple à sortir de la pauvreté?», explique M. Sherinian.



Le domaine agricole demeure une des préoccupations de Mcc de même que le transport et le développement rural. Il s’agit d’un partenariat fait de respect mutuel comme cela est de plus en plus demandé par les pays en développement. Le directeur des affaires sociales de cette société le dira bien éloquemment en ces termes: «C’est un partenariat fait de respect mutuel et piloté par les Ghanéens eux-mêmes. Ce n’est pas au gouvernement américain dé dicter au Ghana ce qu’il a à faire. Mais il s’agit pour le gouvernement américain d’aider le Ghana à obtenir ce dont il a besoin».



Tel est le tableau des relations en Washington et Accra au moment où le Président Obama foulera le sol ghanéen où il sera accueilli par son homologue John Atta-Mills élu le 4 janvier 2009 en remplacement de John Kufuor qui a bouclé ses deux mandats de quatre ans.



En choisissant le Ghana pour sa première véritable visite présidentielle en Afrique (Obama est déjà allé en Egypte mais dans le cadre de la crise au Proche-Orient entre Israël et Palestine), le Président américain veut également rendre hommage à un modèle de démocratie sur le continent noir.



On se souvient, en effet, que l’alternance démocratique fut un succès au Ghana en janvier dernier lorsque le candidat de l’opposition, l’actuel Président John Atta-Mills, est sorti victorieux de la présidentielle face au candidat du pouvoir, l’ancien ministre Nana Akufo-Addo. Celui-ci, après la proclamation des résultats et en dépit de quelques échauffourées, va reconnaître sa défaite et appeler son adversaire pour lui dire ses vives félicitations.



Autant de choses plutôt rares en Afrique où les crises post-électorales sont souvent les plus meurtrières.



Obama au Ghana, c’est, pour tout dire, la récompense d’un bon élève de la communauté internationale par les Etats-Unis qui, sous le 44ème Président, veulent se repositionner comme le pays qui respecte les grandes valeurs cultivées par tous. Et non le gendarme tout-puissant qui impose tout dans un unilatéralisme qui aura caractérisé le règne de George Walker Bush.



Abel Doualy


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