Près de 22 ans après des brouilles qui ont divisé l`église du christianisme céleste en deux principales tendances, les protagonistes, Ediémou Blin Jacob et Zagadou Akéblé Louis ont récemment fumé le calumet de la paix. Le premier cité revient sur les circonstances de cette réconciliation et se dit optimiste. Interview !
Vous venez de sceller l`union avec Zagadou Akéblé Louis. D`où est venu le déclic ?
Dieu a fait que le chef de l`Etat a reçu les religieux. Quand nous avons été invités par le Secrétaire général du gouvernement, nous avons dit qu`il faut faire appel à Zagadou. Celui-ci n`étant pas là, il a fait appel à Kanon Luc. C`était le 29 mai dernier. C`était la veille de l`anniversaire du chef de l`Etat. Dieu l`a inspiré. Musulmans, chrétiens, animistes, etc., ont été conviés au Palais. Si j`étais habité par l`orgueil, par le leadership, je n`aurais pas appelé Zagadou ou Kanon. Il y a un esprit qui dirige l`église. C`est cet esprit qu`il faut écouter.
Etes-vous sincères ?
Nous bénissons Dieu qui sait faire les choses en son temps. Un enfant de Dieu doit être patient et attendre la volonté de Dieu. Cette volonté de Dieu pour moi, c`est notre jeune frère, le Most supérieur Kanon Luc qui me rassure que nous sommes sincères. Il y a eu des tentatives de rapprochement avec Zagadou qui n`ont pas donné de résultat par le passé. Le temps de Dieu est arrivé avec la présence du Most supérieur Kanon Luc. Nous pouvons donc dire que nous sommes sincères.
Le Supérieur évangéliste Gervais de Campos nous confiait que cette crise est née dès que chacun a voulu la première place. Est-ce votre avis ?
Non. La crise vient des sommités. L`église a une origine. Les chrétiens célestes doivent avoir cette honnêteté spirituelle. Mais nous disons qu`en Côte d`Ivoire, la crise est terminée. L`église, c`est la soumission ou la démission. Parce que la hiérarchie est là. La boussole est là, c`est la constitution de l`église. Dans le monde entier, s`il y a des problèmes dans un pays, c`est qu`on a enfreint la constitution. Des gens ont voulu faire l`église à leur manière. Heureusement, que nous sommes sous l`autorité du Saint- esprit.
Après la réconciliation, on se pose désormais la question de savoir qui de vous et de Zagadou est le chef de diocèse de Côte d`Ivoire ?
Le jeune Kanon Luc dit : " Ediémou est le seul qui connaît l`église ". Suivez bien le " petit ". Il dit la Côte d`Ivoire avait un " seul " (ndlr, représentant) qui a été envoyé auprès du fondateur. Le Nigeria avait un " seul ", le Bénin aussi. Et quand on est nommé chef, c`est à vie. Le " petit " Kanon n`était pas encore oint quand il défendait Ediémou. La première fois que le Bénin et le Nigeria m`avaient destitué, c`est Kanon et ses camarades qui m`ont défendu. Je disais à mon grand frère Zagadou à la conférence de presse que c`est moi qui l`ai amené à Iméko. Dans une classe, on connaît qui est le premier, qui est le dernier. Mais pour l`heure, l`essentiel, c`est comment Ediémou va manger chez Zagadou, chez Kanon Luc ; comment Zagadou et Kanon vont manger chez Ediémou.
Quels sont les actes que vous avez posés jusque-là pour renforcer cette unité retrouvée ?
Avant d`aller à la conférence de presse, nous avons fait la messe ensemble ici (ndlr, église mère de Vridi). Nous avons pris la communion ensemble. J`ai donné la communion à Kanon Luc. Ce dernier m`a aidé à donner la communion aux autres. Je me suis ensuite mis à l`écart et ils ont continué. Une façon de dire qu`Ediémou n`est pas indispensable. Après la conférence, nous sommes venus à l`église où on a échangé. Le lendemain dimanche, Kanon est venu me voir, on a prié ensemble. Dimanche soir, nous avons des femmes avec qui nous avons prié. Depuis, Kanon et moi, nous nous voyons régulièrement.
Nous pensions que c`est avec Zagadou que vous deviez faire la paix ?
C`est une erreur. Emmanuel Oshoffa a remis l`église à Kanon Luc. Le ministre de l`Intérieur a délivré un arrêté à Kanon Luc. Zagadou est mon grand frère. Mais on parle du christianisme céleste. Je parle avec celui qui est là. Mais il rend compte à Zagadou. Ne soyez pas inquiets. Kanon et moi, nous irons voir le chef mondial " papa " Agbaossi. Nous irons voir Emmanuel Oshoffa. Nous leur dirons que la Côte d`Ivoire a besoin de nous pour retrouver son unité. Nous aussi nous voulons nous unir. Nous voulons être en paix pour prier. Dieu bénit dans l`ordre, dans la justice et dans l`amour. Emmanuel Oshoffa est le beau-frère de " papa " Agbaossi.
Le problème c`est qu`Emmanuel Oshoffa ne s`appartient plus. C`est devenu une affaire des Nigérians…
Les Béninois pensent que Samuel Oshoffa leur appartient. Les Nigérians pensent la même chose. Je suis l`Ivoirien qui a eu la grâce de connaître la constitution. Nous allons le faire comprendre aux Nigérians. Samuel Oshoffa appartient au Bénin et au Nigeria. Il est Sémé et Iméko. Dieu a un plan. S`il a permis à Ediémou, Zagadou et Kanon de regarder dans la même direction, il le fera pour nos dirigeants. L`église est une et indivisible. Le temps du diable est terminé.
Le Président de la République a été celui qui a favorisé cette réconciliation. L`avez-vous déjà rencontré pour lui faire le pari d`aller jusqu`au bout ?
Il y a un joker. C`est une femme. C`est elle qui a facilité cette réconciliation. Je ne dois pas l`oublier. Le Président de la République a joué le grand rôle. Avant d`aller, il y a un directeur des Cultes, un ministre de l`Intérieur. Nous allons leur parler d`abord. Nous allons demander aux autorités de nous accompagner dans la mission. C`est la prophétie d`Oshoffa qui est accomplie. Avant d`aller voir les deux sommités, nous allons prendre la bénédiction des autorités. Nous n`irons pas en tant qu`individus, mais en tant que Nation. A notre retour, nous ferons le point au Président de la République.
Peut-on dire qu`entre vous et le ministre de l`Intérieur, il n` y a plus d`orage ?
Il faut oublier le passé et reconstruire l`église.
Interview réalisée par Tché Bi Tché
Vous venez de sceller l`union avec Zagadou Akéblé Louis. D`où est venu le déclic ?
Dieu a fait que le chef de l`Etat a reçu les religieux. Quand nous avons été invités par le Secrétaire général du gouvernement, nous avons dit qu`il faut faire appel à Zagadou. Celui-ci n`étant pas là, il a fait appel à Kanon Luc. C`était le 29 mai dernier. C`était la veille de l`anniversaire du chef de l`Etat. Dieu l`a inspiré. Musulmans, chrétiens, animistes, etc., ont été conviés au Palais. Si j`étais habité par l`orgueil, par le leadership, je n`aurais pas appelé Zagadou ou Kanon. Il y a un esprit qui dirige l`église. C`est cet esprit qu`il faut écouter.
Etes-vous sincères ?
Nous bénissons Dieu qui sait faire les choses en son temps. Un enfant de Dieu doit être patient et attendre la volonté de Dieu. Cette volonté de Dieu pour moi, c`est notre jeune frère, le Most supérieur Kanon Luc qui me rassure que nous sommes sincères. Il y a eu des tentatives de rapprochement avec Zagadou qui n`ont pas donné de résultat par le passé. Le temps de Dieu est arrivé avec la présence du Most supérieur Kanon Luc. Nous pouvons donc dire que nous sommes sincères.
Le Supérieur évangéliste Gervais de Campos nous confiait que cette crise est née dès que chacun a voulu la première place. Est-ce votre avis ?
Non. La crise vient des sommités. L`église a une origine. Les chrétiens célestes doivent avoir cette honnêteté spirituelle. Mais nous disons qu`en Côte d`Ivoire, la crise est terminée. L`église, c`est la soumission ou la démission. Parce que la hiérarchie est là. La boussole est là, c`est la constitution de l`église. Dans le monde entier, s`il y a des problèmes dans un pays, c`est qu`on a enfreint la constitution. Des gens ont voulu faire l`église à leur manière. Heureusement, que nous sommes sous l`autorité du Saint- esprit.
Après la réconciliation, on se pose désormais la question de savoir qui de vous et de Zagadou est le chef de diocèse de Côte d`Ivoire ?
Le jeune Kanon Luc dit : " Ediémou est le seul qui connaît l`église ". Suivez bien le " petit ". Il dit la Côte d`Ivoire avait un " seul " (ndlr, représentant) qui a été envoyé auprès du fondateur. Le Nigeria avait un " seul ", le Bénin aussi. Et quand on est nommé chef, c`est à vie. Le " petit " Kanon n`était pas encore oint quand il défendait Ediémou. La première fois que le Bénin et le Nigeria m`avaient destitué, c`est Kanon et ses camarades qui m`ont défendu. Je disais à mon grand frère Zagadou à la conférence de presse que c`est moi qui l`ai amené à Iméko. Dans une classe, on connaît qui est le premier, qui est le dernier. Mais pour l`heure, l`essentiel, c`est comment Ediémou va manger chez Zagadou, chez Kanon Luc ; comment Zagadou et Kanon vont manger chez Ediémou.
Quels sont les actes que vous avez posés jusque-là pour renforcer cette unité retrouvée ?
Avant d`aller à la conférence de presse, nous avons fait la messe ensemble ici (ndlr, église mère de Vridi). Nous avons pris la communion ensemble. J`ai donné la communion à Kanon Luc. Ce dernier m`a aidé à donner la communion aux autres. Je me suis ensuite mis à l`écart et ils ont continué. Une façon de dire qu`Ediémou n`est pas indispensable. Après la conférence, nous sommes venus à l`église où on a échangé. Le lendemain dimanche, Kanon est venu me voir, on a prié ensemble. Dimanche soir, nous avons des femmes avec qui nous avons prié. Depuis, Kanon et moi, nous nous voyons régulièrement.
Nous pensions que c`est avec Zagadou que vous deviez faire la paix ?
C`est une erreur. Emmanuel Oshoffa a remis l`église à Kanon Luc. Le ministre de l`Intérieur a délivré un arrêté à Kanon Luc. Zagadou est mon grand frère. Mais on parle du christianisme céleste. Je parle avec celui qui est là. Mais il rend compte à Zagadou. Ne soyez pas inquiets. Kanon et moi, nous irons voir le chef mondial " papa " Agbaossi. Nous irons voir Emmanuel Oshoffa. Nous leur dirons que la Côte d`Ivoire a besoin de nous pour retrouver son unité. Nous aussi nous voulons nous unir. Nous voulons être en paix pour prier. Dieu bénit dans l`ordre, dans la justice et dans l`amour. Emmanuel Oshoffa est le beau-frère de " papa " Agbaossi.
Le problème c`est qu`Emmanuel Oshoffa ne s`appartient plus. C`est devenu une affaire des Nigérians…
Les Béninois pensent que Samuel Oshoffa leur appartient. Les Nigérians pensent la même chose. Je suis l`Ivoirien qui a eu la grâce de connaître la constitution. Nous allons le faire comprendre aux Nigérians. Samuel Oshoffa appartient au Bénin et au Nigeria. Il est Sémé et Iméko. Dieu a un plan. S`il a permis à Ediémou, Zagadou et Kanon de regarder dans la même direction, il le fera pour nos dirigeants. L`église est une et indivisible. Le temps du diable est terminé.
Le Président de la République a été celui qui a favorisé cette réconciliation. L`avez-vous déjà rencontré pour lui faire le pari d`aller jusqu`au bout ?
Il y a un joker. C`est une femme. C`est elle qui a facilité cette réconciliation. Je ne dois pas l`oublier. Le Président de la République a joué le grand rôle. Avant d`aller, il y a un directeur des Cultes, un ministre de l`Intérieur. Nous allons leur parler d`abord. Nous allons demander aux autorités de nous accompagner dans la mission. C`est la prophétie d`Oshoffa qui est accomplie. Avant d`aller voir les deux sommités, nous allons prendre la bénédiction des autorités. Nous n`irons pas en tant qu`individus, mais en tant que Nation. A notre retour, nous ferons le point au Président de la République.
Peut-on dire qu`entre vous et le ministre de l`Intérieur, il n` y a plus d`orage ?
Il faut oublier le passé et reconstruire l`église.
Interview réalisée par Tché Bi Tché
