Deux faits suscitent ces lignes. Parce que la polémique enfle déjà. L'origine du rapprochement entre Ediémou et Zagadou a été " localisée" par un confrère à la frontière entre le Togo et le Ghana, lorsque les deux tendances revenaient du pèlerinage. L'une du Bénin, l'autre du Nigeria. Elles ont alors fraternisé. Et le deuxième fait, qui est, en fait, une interrogation, c'est qui d'Ediémou et de Zagadou va diriger une église du christianisme céleste unifiée. En clair, qui est le chef du diocèse de Côte d'Ivoire. Deux sujets qui ne paraissent pas importants, du reste en ce moment, pour les nombreux fidèles qui hument allègrement l'air frais de l'unité retrouvée. Mais les faits sont têtus et l'Histoire, un témoignage. Cette réconciliation a une et unique origine : c'est la disposition d'esprit et le degré de sobriété du révérend pasteur Ediémou Blin Jacob, favorisés par sa parfaite connaissance de l'église du christianisme céleste. Durant sa traversée du désert, alors même qu'une enquête diligentée par les autorités ivoiriennes auprès du Bénin et du Nigeria lui reconnaissait la qualité d'unique chef de diocèse, il n'a jamais transformé cette injustice en haine, ni pour Zagadou, ni pour Kanon Luc et les autres. Pourtant ce ne sont pas les quolibets et autres pamphlets au vitriol sur lui qui ont manqué. Sa seule arme, n'était que sa voix pour dire au monde entier le traitement qui était le sien à cause d'une église pour laquelle il a abandonné son travail. Mieux, lorsqu'il a été invité par le gouvernement à assister à la rencontre avec le chef de l'Etat, il a mis son orgueil dans le carton et a fait appel à ses frères ennemis. C'est pourquoi, il nous semble bien indiqué pour la postérité de reconnaître à Ediémou des valeurs humaines qui fondent les grands hommes et de dire qu'il est celui grâce à qui l'unité est revenue à l'église du christianisme céleste de Côte d'Ivoire. Cela ne veut pas dire que Kanon Luc et Zagadou n'y ont été pour rien. Parce que pour faire la paix, il faut être à deux. En ce qui concerne le diocèse de Côte d'Ivoire, la question de chef ne se pose même pas au regard du fonctionnement de l'église et de sa constitution. Le plus gradé, c'est Ediémou. Il l'était même du vivant du prophète Samuel Oshoffa. Il appartient donc aux fidèles chrétiens célestes d'appliquer la constitution de leur église. Et celui qui constitue pour eux une bibliothèque, c'est le pasteur Ediémou. Ce n'est ni une faveur, encore moins un arrangement. Ce sont les textes de l'église qui l'exigent.
Tché Bi Tché
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