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Économie Publié le mardi 14 juillet 2009 | Nord-Sud

Relance de la filière ananas : Les petits planteurs recevront 10 milliards de Fcfa

Le nouveau président de l’Organisation centrale des producteurs-exportateurs d’ananas-banane dévoile son plan d’action pour la relance de la filière.

Vêtu de son manteau de nouveau président légitime du conseil d’administration de l’Organisation centrale des producteurs-exportateurs d’ananas-banane (Ocab), Michel Gnui ne veut pas perdre de temps. N’est-ce pas que les petits planteurs d’ananas sont aux abois à cause notamment de la chute drastique des prix et de la gourmandise des multinationales? Sur la feuille de route qu’il a déroulée, il apparaît clairement que le principal challenge des producteurs d’ananas, sera d’organiser la commercialisation. Pour ce faire, M. Gnui envisage de réorganiser le réseau de commercialisation. Dans le nouveau système de commercialisation, se convainc-t-il, le marché local doit être développé. Cela doit ensuite déboucher sur une exploitation du marché sous-régional et surtout sur la relance de l’industrie de transformation des fruits. Sur le plan organisationnel, Michel Gnui annonce la mise à la disposition des petits planteurs préalablement regroupés, quelques 15.000 hectares. Ils recevront un financement de l’ordre de 6 à 10 milliards Fcfa. «Par ces actions, nous voulons donner un coup d’élan à la filière. Le marché existe mais il faut l’explorer pour revaloriser l’ananas », explique-t-il, révélant que la filière pourrait bénéficier d’un financement de l’Union européenne dans le cadre des Accords de partenariat économique (Ape). Il en appelle à la mobilisation générale de tous les acteurs de la filière et principalement des petits producteurs, afin qu’ils accompagnent ceux qui ont fait le pari de remettre le secteur sur les rails. En effet, la commercialisation des produits agricoles constitue à ce jour, la vraie préoccupation de nombreuses organisations professionnelles agricoles. Elles soulignent régulièrement les difficultés qu’elles rencontrent pour vendre leurs produits et la trop faible rémunération. Le problème est que les producteurs ne disposent pas toujours d’une bonne connaissance des marchés et d’une vision claire des filières. Et, ils ont besoin d’être informés sur les mécanismes de for­mation des prix, sur les positionnements des acteurs, sur les questions de régulation de l’offre par le stockage et la transformation. Le président Gnui s’engage à créer un environnement participatif autour des deux spéculations. «De gros intérêts sont en jeu et il nous faut rester solidaire », exhorte-t-il. Pour le président de l’Organisation centrale des producteurs d’ananas-banane, la filière doit retrouver son dynamisme d’antan. Pour rappel, les petits planteurs qui produisaient plus de 80% de la production ivoirienne ont disparu ou sont en voie de l’être, incapables de faire face à leurs charges de production. Aujourd’hui, il n’y a presque plus de producteurs individuels. Les engrais, l’urée, le chlorure de potasse etc. sont désormais hors de portée. D’où le projet de mettre en place une centrale d’achats en vue d’aider les petits producteurs à mieux commercialiser leurs productions et s’approvisionner en intrants.


Lanciné Bakayoko
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