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Économie Publié le mercredi 15 juillet 2009 | Notre Voie

Arnaque dans une maison de microfinance à Abobo : Une caisse d’épargne disparaît avec les fonds des clients

La Caisse d’épargne, de crédit et de création d’entreprises (CECE), ouverte par arrêté numéro 249/MEF/DGTCP/DM/ du 8 août 2007 par des opérateurs économiques, n’a duré que le temps d’un feu de paille. Mauvaise gestion ? Victime de la concurrence ? ou escroquerie ? En tout cas, la CECE a disparu avec l’épargne des quelques clients qui avaient pourtant placé leur confiance en elle. L’établissement avait ouvert ses portes dans un local situé juste au-dessus de la librairie de France à Abobo, en face de l’hôpital général. Très vite de petits épargnants y ont cru et y ont ouvert des comptes d’épargne. Moins de deux ans plus tard, ils constatent un changement de nom dans le même local, mais avec le même personnel. Ce n’est plus la CECE, mais on parle désormais de Progrès Finance (PF), une autre maison de microfinance.

“Nous avons racheté le local. Nous n’avons aucun rapport avec la CECE. Nous avons engagé des travailleurs de cette structure parce qu’ils connaissent le terrain. Nous ne connaissons pas la CECE. Nous nous sommes installés dans les locaux pour pouvoir récupérer ses anciens clients”, fait remarquer Aristide Suy, chef d’agence. Mais où est donc passée la CECE avec l’épargne des clients ? Selon Aristide Suy, elle aurait un nouveau siège à Anono (Cocody). Nous avons tenté en vain de joindre ce fameux nouveau siège par le numéro de téléphone marqué sur le carnet d’épargne d’un client. La ligne était interrompue. Pour la plupart des clients grugés, la CECE et Progrès Finance, ce sont “les mêmes chiens avec différents colliers”. Ils en veulent pour preuve, le fait que PF leur demande de continuer à épargner chez elle, pour pouvoir, plus tard, entrer en possession de leur dû. Comment une maison de microfinance, née sur les cendres d’une autre, peut- elle vouloir récupérer des clients déjà grugés et réussir à les mettre en confiance ? “Les clients de la CECE nous créent des problèmes. Ils pensent que c’est la même maison”, indique Aristide Suy avant d’ajouter ceci : «Nous leur avons demandé d’adhérer à notre projet commercial en souscrivant et en épargnant chez nous. Nous leur accordons notre aide». Ces propos sont jugés ambigus par des clients désemparés qui se sont ouverts à nous et qui veulent voir clair dans cette affaire pour que leur épargne leur soit reversée.


Sam K.D
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