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Des escrocs patentés !

Le gain facile crée des problèmes. Kouakou Kouassi François, 33 ans, et Wilfried Martial, 31 ans, ont appris à leurs dépens cette maxime. Ils ont vendu une tonne d’illusions à Yao C. en contrepartie, ils lui ont soutiré la coquette somme de 600.000 Fcfa. François et Martial ont fait croire à leur victime qu’ils pouvaient le rendre riche en multipliant par X son argent. Yao est épaté et il tombe dans le piège. Les escrocs récupèrent les espèces sonnantes et trébuchantes puis se fondent dans la nature. Les faits se sont passés en août 2008. Mais, Yao ne démord pas. Il porte plainte au commissariat de police du 19ème arrondissement, à Yopougon. Les recherches donnent des fruits le 3 juillet 2009. François et Martial sont appréhendés à Yopougon-Nouveau Quartier. Ils sont conduits le 15 juillet devant le juge. A la barre du tribunal des flagrants délits de Yopougon, les prévenus tentent de nier les faits. Toutefois, ils restent confus lorsque le procureur lit leurs dépositions à la police. François et son complice n’ont pu filer entre les mailles de la justice. Ils croupissent en prison pour six mois fermes avec chacun une amende de 50.000 Fcfa. A la fin de leur punition, ils verseront à Yao la somme de 600.000 Fcfa.


Il perd la raison

Traoré Drissa, 35 ans, pique un coup de sang lorsque son locataire, Diakité Issa, tarde à lui régler les trois mois de loyer impayé. Ainsi, le 5 juillet aux environs de 6 heures, Drissa grimpe sur le toit de la pièce où réside Issa pour enlever deux tôles puis, il perce le plafond. Ce jour-là, la forte pluie qui tombe sur Yopougon cause d’énormes soucis à Issa. Et bonjour les dégâts : la télévision, le matelas et bien d’autres biens immobiliers partent en lambeaux. Le locataire porte plainte contre son tuteur pour violation de domicile et destructions volontaire de biens d’autrui. L’affaire atterrit dans les mains du juge du tribunal des flagrants délits de Yopougon, le 15 juillet. Drissa explique au juge les raisons qui ont motivé son action. « Mme la présidente, il me doit trois mois de loyer. Quand je lui réclame mon argent, il me donne de faux rendez-vous. Et, il refuse de quitter ma maison. J’ai donc enlevé deux tôles pour le contraindre à partir », soutient-il. Mais, la magistrate fait remarquer au prévenu qu’en la matière, il devait recourir à un huissier afin de déclencher une procédure contre son locataire. «Certes, la maison vous appartient mais le contenu ne vous appartient pas », tranche la juge. Le tribunal a condamné Drissa à deux mois fermes.


De la viande à la place du poisson

Dadié Roland, 24 ans, pêcheur, a rempli son filet de pattes de bœuf grillées. Le 5 juillet à Locodjoro, il s’est rendu coupable du vol de cinq cartons de pattes de bœuf. D. Ali, la victime, a pu arrêter Roland avec le butin. « Ali m’a surpris dans la caisse où il garde ses pattes de bœuf. J’avais besoin de machette pour découper les poissons. Comme je ne le voyais pas alors j’ai profité pour prendre quelques cartons », confesse Roland le 15 juillet à la barre du tribunal des flagrants délits de Yopougon. Il a demandé la clémence du tribunal tout en reconnaissant les faits de vol pour lesquels le tribunal le poursuit. C’est donc sur la base de ces aveux que la juge a condamné le pêcheur à un mois ferme.


Aussi simple

Kikié Rodrigue, 31 ans, n’a fait aucune difficulté pour reconnaître son forfait. En milieu d’après-midi le 5 juillet, Rodrigue s’introduit dans la concession de dame Kouassi, à Yopougon, quartier Maroc, au moment où celle-ci faisait la sieste. Il emporte la bouteille de gaz (6 kilos, Ndlr). « C’est ma voisine qui l’a aperçu. Elle lui a demandé où il amenait la bouteille. Il n’a pu donner de réponse convaincante. Vu que ma voisine ne le connaissait pas, elle a alerté des jeunes du quartier, qui ont mis la main sur lui », précise la victime lors de son audition au commissariat de police du 16ème arrondissement. « C’est simple, Mme la juge, c’est moi qui ai volé la bouteille », reconnaît le prévenu le 15 juillet à la barre du tribunal des flagrants délits de Yopougon. En répression, le tribunal a infligé à Rodrigue une peine d’emprisonnement d’un mois ferme avec une amende de 50.000 Fcfa.

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