« Gais gais écoliers, c’est demain les vacances, gais gais écoliers c’est demain que nous partirons. » Je me souviens encore, comme hier, de ce refrain que nous chantions à l’école primaire à la veille des grandes vacances. Nous étions tous heureux de laisser nos livres et cahiers pour trois mois. Les vacances c’étaient surtout pour nous la fin d’apprendre les leçons par cœur. Les coups de chicotte. Et le stress du classement. Le dernier était hué dans toute l’école. Nous étions en éternelle compétition contre les autres et nous-mêmes. Faire toujours partie de ceux qui étaient en tête restait notre credo. Les vacances pour nous consistaient à jouer au football à travers les comités de quartier. Aller à la nage. Faire de la pêche. Et fréquenter le cinéma, surtout les séances appelées « matinées » à l’époque. En cette année électorale, les vacances sont déjà lancées. Toutefois, elles ne seront effectives qu’après les différents résultats des examens. On aura des cris de joie et des pleurs à gogo. Tout dépendra de la volonté de chacun. Celui qui a été studieux durant toute l’année va sauter de joie en découvrant son nom sur la liste des admis. Les parents qui ont regardé leur fils se promener, regarder la télévision, rentrer tard, n’étudiant rien sauf s’adonner aux plaisirs de la vie et aux discussions stériles, auront de la tristesse dans leurs foyers pendant de nombreux jours. Oublions l’année scolaire. Venons aux vacances. Et surtout ce qu’il faut faire pendant les vacances. Avant tout, c’est le repos. Un repos absolu. A la maison. Au village ou tout autre lieu en dehors de votre espace habituel . Rester au moins une dizaine de jours ou plus sans portable, ni téléphone. Ne pas regarder de télévision. Marcher beaucoup et prier. Les vacances c’est aussi et surtout la lecture. Reprendre contact avec la littérature, les belles lettres. Les livres hors programme scolaire. En général, il faut faire sa provision des œuvres classiques, les romans qui ont été consacrés par les siècles. Néanmoins, ne pas ignorer les romans contemporains. Charité bien ordonnée commençant par soi-même, je propose pendant ces vacances trois nouveautés. En effet, je viens de mettre sur le marché un roman intitulé : « Christine » Un roman pour les jeunes et les adultes. Dans ce roman, je présente les relations tumultueuses entre un « tonton » et une jeune fille. Ils iront jusqu’au mariage, le tonton divorçant sa femme. La couverture du livre en rouge n’est pas un hasard. Le sous-thème de « Christine. » est la diplomatie africaine. Le héros étant un diplomate. Un roman dont la lecture peut et doit servir à ceux qui ont la quarantaine ou plus de la cinquantaine et qui sont friands de la « chair fraîche ». J’espère que le journal me fera la faveur d’une pub au moins quatre jours. Le second livre est un recueil de nouvelles avec pour titre : « Le lit est tout le mariage. » Un livre qui rendra les vacances agréables aux uns et aux autres. Le troisième est prévu pour septembre. Ce sont mes chroniques publiées, tous les mercredis, dans Go Magazine. Je ne désespère pas de voir, pour les vacances prochaines, mes chroniques d’ici en ouvrage. Déjà ce dimanche, je vais commencer mes dédicaces au bord de la mer. Tout comme en France où les écrivains sont aux trousses des vacanciers pour faire des signatures. En dehors de la période de Noël et du Nouvel an, les grandes vacances sont les moments les plus propices pour vendre beaucoup de livres. Des vacances agréables ce sont aussi des stages d’apprentissage des danses folkloriques pour ne pas voir nos pas de danse disparaître. En France, aux Etats-Unis d’Amérique, de nombreux Africains apprennent aux « toubabs » à danser comme les « nègres. » Ces stages de danses africaines ont beaucoup de succès. Pourquoi ne pas le faire ici, à l’intention de nos élèves dont la plupart n’auront pas d’activités précises durant ces vacances ? Une couturière me disait, cette semaine, que rien ne marche. Et moi de lui demander qu’as-tu fait pour que ça marche ? Elle est restée bouche bée. Et moi de lui donner de nombreuses idées. Dire que les choses ne marchent pas c’est du défaitisme. Ce sont les idées qui font que les activités génèrent des profits. Hélas, pour les Africains, les idées ne se trouvent que dans les livres. Dans la lecture. Souvenez-vous de cet Américain qui a dit : « Pour cacher quelque chose aux noirs il faut le cacher dans un livre». Pour avoir beaucoup d’idées désormais, profitez des vacances de cette année pour beaucoup lire. Pour vous guider, je vous conseille particulièrement mon livre : « La puissance de la lecture. » Ainsi va l’Afrique. A la semaine prochaine. PS : Qui a un rapport avec la chronique. On peut profiter aussi des vacances pour écrire un livre ou l’apprendre à le faire. Ce dimanche, mon fan-club, le fan-club Isaïe Biton Koulibaly, offre cette opportunité avec le lancement du troisième prix Isaïe Biton Koulibaly de la nouvelle. Il s’agit de donner une suite à l’une des trois nouvelles dans « Au nom du désir. » C’est le meilleur apprentissage de l’art d’écrire pour les jeunes, les adultes et les vieux. D’ailleurs, écrire est une aubaine pour tous ceux qui ont accumulé des expériences.
Par Isaïe Biton Koulibaly
Par Isaïe Biton Koulibaly