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Politique Publié le lundi 20 juillet 2009 | Nord-Sud

Charles Blé Goudé à cœur ouvert : “Pourquoi Ouattara ne demande pas la réhabilitation de Djeni”

A travers cette interview vérité, Charles Blé Goudé, le président du Congrès panafricain des Jeunes et des patriotes (Cojep) analyse la situation politique nationale. Il dénonce, attaque et fait des propositions.


•M. Charles Blé Goudé, depuis quelques jours, vous êtes au cœur d'une polémique pour avoir soutenu que vous avez fait enrôler 4 millions de patriotes. Qu'est-ce qui sous-tend cette déclaration ?

Rien ne sous-tend cette déclaration. Les gens ont vite fait des amalgames. Nous avons simplement demandé à la Cei (Ndlr, Commission électorale indépendante), structure chargée de l'enrôlement, de se pencher sur la situation des personnes non enrôlées. Qui peuvent être des militants du Rdr (Ndlr, Rassemblement des républicains), du Pdci (Ndlr, Parti démocratique de Côte d'Ivoire), du FPI (Ndlr, Front populaire ivoirien), de l'Udpci (Ndlr, Union pour la démocratie et la paix) et même des Ivoiriens neutres qui n'ont pas pu se faire enrôler, pas par leur propre faute. Mais, la Cei sait très bien que ses moyens étaient très limités. Je me demande donc sur quelles bases va-t-on au Royaume Uni avec une ou deux valises, y passer douze jours ? Sur quelles bases va-t-on aux Etats-Unis pour y passer douze jours ? Sur quelles bases va-t-on en France pour y passer douze jours ? Et en revenir avec un nombre d'enrôlés inférieur aux espérances ; avec tout cet argent gaspillé en frais d'hôtel, en billets d'avions. Alors qu'on pouvait utiliser simplement des agents relais qu'on aurait pris le temps de former. Quand on n'a pas les moyens de sa politique, il faut faire la politique de ses moyens.

Après notre déclaration, certains ont pensé que c'est parce que les pro-Gbagbo ne s'étaient pas faits enrôler. Quand on parle de pièces nationales d'identité, d'élection, d'une crise que l'on veut résoudre et dont les causes sont identitaires, on ne parle plus de pro-Gbagbo, ni de pro-Ouattara, ou de pro-Bédié. Mais, comme ils veulent que chacun fasse le point, j'ai tenu à leur dire que je suis prêt, que mon candidat est prêt, et que nous allons droit aux élections.



•Vous avez semblé mettre en cause les compétences de la Cei. Le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU a aussi parlé de défis de planification et technique qui font référence à l'organisation et au travail de la Cei.

Je suis d'accord avec lui. Les défaillances que l'on a pu constater lors de l'opération d'identification et d'enrôlement doivent servir de test. La commission doit donc les combler pour éviter que lors des élections, on revienne sur des problèmes déjà vécus. Il faut donc s'organiser très vite pour que les Ivoiriens aient droit à une élection propre. Il ne faut pas prendre mal ces critiques qui doivent nous ouvrir les yeux.



•Dans une interview accordée à un confrère, vous avez remis en cause l'indépendance de la Cei. Vous préconisez même un organe de contrôle de la commission. Comment cela va-t-il se passer ?

En ce qui concerne l'indépendance de la Cei, je le répète, cela a été une erreur de confier l'organisation d'élections dites justes et transparentes à des partis politiques qui eux-mêmes sont en concurrence. L'on aurait pu utiliser des personnalités reconnues pour leur neutralité et les représentants des partis politiques auraient été comme des observateurs dans la commission. Alors que dans la configuration actuelle de cette institution, le conflit permanent dans la population est transposé à la Cei. A défaut de changer la Cei, j'ai proposé qu'il y ait une cérémonie de prestation de serment du président et de tous les membres du bureau de cette institution. Après avoir prêté serment devant la Nation et sur la Constitution, ils doivent démissionner de toute activité politique pour observer une neutralité. Beugré Mambé qui est à la tête de la Cei du fait de son appartenance au Pdci-Rda, ne peut que travailler pour ce parti. Le seul contrôle qui puisse s'exercer sur lui, la seule sanction qui puisse planer sur lui, c'est le fait qu'il prête serment devant les Ivoiriens et qu'il y ait une commission chargée de surveiller les pas et les actes de la Cei.

Dans tous les Etats démocratiques, les commissions chargées de la vie, de l'avenir de la nation sont plus ou moins contrôlées. Ce n'est pas parce que la commission ne dépend pas du gouvernement qu'elle est forcément et automatiquement indépendante. Elle peut prendre des ordres ailleurs…



•La prestation de serment est-elle une garantie de neutralité suffisante?

C'est pourquoi nous avons proposé une commission chargée de contrôler et de surveiller la Cei…



•Quelles sont les personnes qui la composeront ?

Il y a dans le pays des personnalités discrètes, neutres, non colorées, non encartées. Pour moi, elles peuvent être chargées de nous garantir la neutralité de la Cei. Parce que les élections sont trop sérieuses pour les laisser organiser par des partisans qui, au lieu d'être en mission pour l'Etat sont en mission pour des groupements privés.


•A vous entendre, vous menez campagne pour une nouvelle prorogation de l'enrôlement.

Non. J'ai fait le constat. J'ai relevé qu'il y a des milliers d'Ivoiriens qui étaient dans les rangs pour se faire enrôler et qui ont vu les portes des bureaux se fermer devant eux. La demande était encore forte quand ceux qui étaient chargés de la satisfaire ont fermé les centres d'enrôlement au nom de leurs calculs et d'un chronogramme. Moi, j'ai joué mon rôle. J'ai fait constater par les uns et les autres que ceux qui étaient dans la rue et qui n'ont pas pu se faire enrôler sont des Ivoiriens. Quelle est la fenêtre qu'on ouvre pour eux ? Comment vont-ils être identifiés ? Ce n'est donc pas parce que je veux que l'enrôlement soit prorogé. Si la crise a une cause identitaire, alors comment on résout ce problème ?



•Maintenant ou après les élections?

La question est posée à ceux qui ont à charge de résoudre la question identitaire, à ceux qui sont payés par l'Etat pour conduire l'opération d'identification. Nous constatons qu'il y a des Ivoiriens au Nord, au Centre, à l'Ouest et partout sur le territoire national qui n'ont pas été enrôlés. A Korhogo, à Ferkessédougou, il y en a. Et, moi je suis surpris que celui qui se fait passer pour l'avocat des sans-papiers, M. Alassane Dramane Ouattara, dise qu'on peut se passer d'eux pour aller aux élections. Il estime que cette question n'est pas aussi importante. Je trouve que c'est insultant. Dans tous les cas, ils constateront qu'ils ont des parapluies pendant qu'il pleut sur eux.



•Quand on a enrôlé plus de six millions cinq cent mille personnes et que tout le monde est d'accord pour qu'on aille aux élections, y compris le président de la République qui le martèle à chacune de ses sorties, pour qu'on respecte la date du 29 novembre, ne faut-il pas alors choisir entre deux maux?

Ce n'est pas un problème pour moi. Je constate qu'il y a des Ivoiriens qui ne sont pas enrôlés. On ne peut quand même pas, à but électoraliste, fermer les yeux sur des sans-papiers. Comment se déplacent-ils ? Comment ouvrent-ils un compte bancaire ? La question de l'identification n'est pas seulement liée à une question électorale. Il s'agit aussi d'avoir une carte d'identité. C'est pourquoi nous avons dit que la deuxième erreur commise était de lier l'identification et l'élection. Ce qui fait que les passions sont exacerbées. Tous ceux qui réagissent négativement face à mon constat ne réalisent pas qu'il y a des Ivoiriens qui ne se sont pas faits enrôlés. Ils disent allons aux élections, allons aux élections. Tout se ramène aux élections pour eux. Nous sommes tous d'accord pour aller aux élections et nous irons aux élections.



•Le 29 novembre ?

Il faut qu'on parte aux élections le 29 novembre. Pour qu’une fois pour toutes dans ce pays on sache qui est qui. A mon avis, le leader du Rdr devrait être le premier, en principe, à défendre mon point de vue. Ne serait-ce que pour la réhabilitation même de la mémoire de Monsieur Djeni Kobina qui est mort alors qu'il avait été traité de Ghanéen par le Pdci. Son identité lui avait été refusée par Monsieur Bédié et le Pdci. A partir de là, puisque c'est Djeni Kobina qui a créé le Rdr, et par souci de cohérence, Alassane Ouattara et le Rdr devrait toujours être à l'avant-garde de cette lutte. Et, proposer même qu'en dehors des élections, on ouvre une lucarne pour permettre à ceux qui ne se sont pas faits enrôlés de le faire.



•Mais, Djéni Kobina n'a été réhabilité par aucun des pouvoirs qui se sont succédés.

Djéni Kobina a créé une formation politique. Et il a été spolié de sa nationalité par les dirigeants actuels du Pdci, ceux là mêmes qui sont aujourd'hui en alliance avec Ouattara. Malheureusement, ce monsieur honnête, digne, est parti dans les conditions que nous connaissons tous. La formation politique qu'il a mise sur pied, le Rassemblement Des Républicains, avec son intelligence politique, devrait en principe être à l'avant-garde de cette réhabilitation. Monsieur Alassane Dramane Ouattara rencontre le président de la République quand il veut. Des rencontres ont eu lieu au plan international. Le cas Djéni a-t-il une fois été posé en ce qui concerne sa réhabilitation ? Sa réhabilitation ne se limite pas à l'érection d'un monument à un carrefour de la ville d'Abidjan. Je pense que quand on rencontre l'autorité qui a le pouvoir légal pour régler cette question, celle-ci doit être posée.



•Peut-être que la question a été posée puisque les deux hommes se rencontrent en tête-à-tête.
Non. De telles propositions ne se font pas de manière clandestine. Il faut le faire savoir. Ne serait-ce que par stratégie politique. Le Rdr devrait s'approprier ce combat au su de tout le monde.

Quitte au président Gbagbo de dire Non, je refuse de réhabiliter mon ami. Mais, tout a été réduit autour de la personne de monsieur Alassane Dramane Ouattara. Il a obtenu sa candidature, et c'est fini. Comme il s'est battu avec hargne pour obtenir sa candidature, il aurait pu mener la même bataille pour la réhabilitation de la mémoire de Djéni Kobina ; cela pouvait donner lieu à une grande fête organisée par l'Etat. Les tambours de la candidature auraient dû être tapés pour Djéni Kobina. Mais, les Ivoiriens écoutent, les militants du Rdr écoutent. Je pense qu'on peut planter un arbre et être heureux que d'autres personnes profitent du fruit de cet arbre.



•Ne craignez-vous pas que si d'aventure l'on ouvrait une nouvelle période d'identification, cela ait un impact sur le chronogramme final ?

Moi, je veux que le chronogramme soit respecté. Je veux qu'on aille aux élections le 29 novembre. Pour qu'on ne donne pas raison à des gens qui ont peur de se découvrir eux-mêmes. S'il y a des gens qui ne veulent pas qu'on aille aux élections c'est bien Alassane Dramane Ouattara et Henri Konan Bédié.



•Pourquoi soutenez-vous cela ?

Ils savent qu'ils sont minoritaires. Ces deux leaders ressemblent à des gens qui sont à la tête d'un rang de 1.000 personnes mais qui refusent de regarder derrière. Regarder derrière signifie vérifier si les militants sont encore au complet dans le rang. L'analyse que je fais, c'est que les contradictions au Front populaire ivoirien se passent à l'intérieur du parti. Vous voyez très bien les grands cadres du Pdci-Rda qui sont en train de partir à cause du manque de vision de leur leader qui ne sait pas gérer les contradictions. Quand un cadre du Pdci est sur le point de partir, au lieu de négocier avec lui, on dit qu'on s'en fout. Mais, quand on connaît l'Afrique, il ne faut pas voir le cadre en tant que tel. Il faut voir tous ceux qui croient en lui et tournent autour de lui. Ces cadres sont partis massivement du Pdci-Rda. Ils n'ont pas tous encore donné de la voix. Mais, Dieu seul sait combien ils sont nombreux. Au Rdr, des cadres sont partis et non des moindres. Avec tous ceux qui sont derrière eux. Gbagbo a lui tous les cadres du Fpi au complet. Mieux, ceux qui étaient partis au Pdci ou au Rdr sont revenus. Tenant compte de tout cela et de tout le travail que nous faisons sur le terrain, notre candidat est de loin le mieux placé pour remporter des élections. Le 29 novembre, la vérité sera connue et Gbagbo Laurent sera élu président de la Côte d'Ivoire. Je vous le promets.


•Au-delà des cadres, qu'est-ce qui a fondamentalement changé au niveau de la population pour que vous soyez aussi sûr de vous ?

Cette population est toujours restée soudée autour de Gbagbo…


•En 2000 le taux de participation était relativement faible. Sur cette base on pourrait remettre en cause l'adhésion populaire dont vous parlez.

La politique n'est pas de la mathématique. C'est ce qui trompe les observateurs internationaux et les apprentis politiciens. C'est sur cette base que l'on a trompé les diplomates. Je peux vous prendre l'exemple de la France. Quand il fallait voter la Constitution européenne il y a trois ans, toutes les grandes formations politiques ont coalisé pour appeler à voter le Oui, mais le Non l'a emporté. Donc une coalition de formations politiques n'entraîne pas systématiquement l'adhésion de la base. Ce n'est pas parce que le Pdci, le Rdr, l'Udpci sont en coalition que la population suit automatiquement. Je suis désolé, c'est une erreur. C'est pourquoi je dis aux uns et aux autres de laisser les professionnels de la politique faire leur travail. Et que les banquiers aillent gérer les banques. Chacun a son métier dans le monde. Et que ceux qui doivent aller à la retraite comprennent que tout métier a une retraite. Je souhaite que le Pdci laisse Bédié se reposer.


•Peut-on obliger Bédié à être candidat ?

Ce sont les mêmes groupes d'intérêt qui tirent leur existence de l'existence politique des autres qui vont vendre des illusions. Dans le cas de Alassane Dramane Ouattara, on nous dit que pour diriger la Côte d'Ivoire, il faut avoir de l'argent. Houphouët-Boigny n'est pas entré en politique avec de l'argent mais avec des idées. Tout comme Gbagbo Laurent est entré en politique à partir d'un livre, « Côte d'Ivoire, pour une alternative démocratique », publié en 1982. Les idées transcendent les frontières, traversent le temps. Mais, l'argent finit, disparaît. On peut avoir de l'argent, mais qu'est-ce qu'on en fait ? Et même l'argent qu'on promet, est-ce de l'argent personnel? C'est celui de l'Etat.


•Il est de plus en plus question de la candidature du président de la République que vous défendez. Gbagbo candidat du Fpi ou d'une coalition ?

Vous avez dis le président de la République. Moi je ne parle pas en son nom. Le président du Fpi s'appelle Pascal Affi N'Guessan. Au cours de cette crise, Gbagbo Laurent a d'abord rassuré les Ivoiriens quant à leur sécurité. Il a montré aux Ivoiriens qu'ils peuvent regarder droit dans les yeux les anciens colons pour leur dire non quand il le faut. Et quand il faut négocier, il est capable de le faire.

Aujourd'hui, en Afrique, il est le seul président de la République qui a conclu la paix avec sa rébellion dans l'intérêt de la Nation. Et, il a donné la paix aux Ivoiriens pour permettre aux esprits de s'exprimer. Il a dit qu'avant de partir il allait remettre la totalité du territoire à son successeur. Avec son Premier ministre, Guillaume Soro que je salue, ils font le tour de la Côte d'Ivoire, oubliant ce qui peut les diviser. Au-delà de ce qui les divise, ils ont un intérêt commun, la Côte d'Ivoire. Une telle personnalité transcende les partis politiques. Je pense qu'il aura le temps de l'annoncer lui-même…


•Quel est votre avis sur la question?

La politique est la saine appréciation des réalités. Je dis que celui qui prêche pour son clan, restera dans son clan. Celui qui prêche pour tout le peuple, aura le peuple derrière lui. Le rôle d'un leader n'est pas de s'accrocher aux irréductibles, à ceux qui lui disent chaque matin qu'il est beau, à ceux qui vont lui rappeler l'histoire tous les matins. On a fait cela il y a dix ans, il y a cinq ans… et il est heureux que ça soit d'un autre âge. Le leader doit se battre tous les jours pour transformer les hésitants en irréductibles et les sceptiques en hésitants. Et en général, ceux sont les hésitants qui font basculer les résultats des élections. C'est pourquoi je milite pour que Gbagbo soit le candidat de l'ouverture et non pour une candidature de clan. Nous ne sommes pas à la recherche de militants, nous cherchons des électeurs. Nous sommes confiants. C'est pourquoi je persiste, il faut que les élections se tiennent le 29 novembre et non à une autre date. Je demande à tous les jeunes patriotes, à tous ceux qui croient en Laurent Gbagbo, à tous ceux qui militent pour une nouvelle Côte d'Ivoire, de se mettre en rangs de bataille pour qu'au soir du 29 novembre, notre candidat soit investi président de la République. Je les engage pour la campagne.


•Est-ce dans cette logique que vous avez entrepris une tournée pour aller au contact de certaines populations réputées proches de tel ou tel leader ?

Mes tournées ont trois objectifs. Le premier, c'est de dire merci à la jeunesse du Nord qui à un moment où je m'engageais dans la campagne pour la paix, me suivre était un péché dans leur communauté, ils m'ont accepté. C'est avec eux que j'ai engagé la caravane de la paix. Deuxièmement cette incursion vise à faire mentir ceux qui en Côte d'Ivoire, n'ouvrent pas les yeux pour constater que beaucoup d'eau a coulé sous le pont. Qu'il n'y a plus de bastion pour un parti politique et que les Ivoiriens attendent des actes concrets, ils ont besoin d'être rassurés. Ceux qui font des calculs mathématiques du genre M. Diaby s'est inscrit donc il est pour le Rdr, M. Kouamé s'est inscrit pour le Pdci, M. Digbeu s'est inscrit pour le Fpi, ne savent pas ce qu'on appelle la politique. Ils refusent d'étudier la psychologie des Ivoiriens. Troisièmement, je vais pour parler de mon candidat. Pour dire aux jeunes du Nord qu'avec Gbagbo, le Nord gagne. Pour leur dire qu'ils ont des parapluies et il pleut sur eux ; que ceux qui sont habillés en blanc ne sont pas forcément ceux qui ont le cœur blanc et ceux qui sont vêtus de noir ne portent pas forcément le deuil. Je leur demande d'ouvrir les yeux parce qu'il y a des panthères qui se promènent en peau de biche. Et, le message est bien perçu. Ceux qui pensent qu'ils ont un électorat moutonnier acquis à leur cause se trompent. Qu'ils aillent travailler sur le terrain.


•Cela durcira la concurrence pour vous.

C'est ce qui est la politique. La vérité est fille des contraires. Je veux que cette campagne soit saine, qu'elle se mène sur le plan des idées. Pas sur des insultes. Là ou l'on promet des milliards, Gbagbo Laurent propose un système à mettre en place, une cohésion. En 1991-1992, M. Alassane Ouattara était premier Ministre d'une Côte d'Ivoire complète avec toutes ses ressources. Il a instauré les salaires à double vitesse dans l'éducation nationale. Laurent Gbagbo a réhabilité les enseignants en pleine crise. Est-ce à dire que c'était une mauvaise appréciation ou une mauvaise approche du banquier ? Je trouve tant d'incohérences.


Interview réalisée par Kesy B. Jacob
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