Dans le cadre de ses activités le ministère de la culture et de la francophonie a décidé de faire un clin d'œil au monde des métiers des arts et de la culture à travers un séminaire. Il sera question à Grand-Bassam, les 23, 24 et 25 juillet d'inventorier, de définir et déterminer les caractéristiques des métiers des arts et de la culture existant en Côte d'Ivoire, mieux de proposer un avant-projet de loi portant réglementation de l'exercice des métiers des arts et de la culture en Côte d'Ivoire ; de proposer des modes de formation correspondants aux attentes des professionnels du métier des arts et de la Culture. Au cours de ces journées, il s'agira de favoriser la professionnalisation du secteur culturel en Côte d'Ivoire. Bien que le secteur culturel constitue un facteur de stabilité sociale, il constitue surtout une ressource économique importante pour l'Afrique et pour la Côte d'Ivoire. C'est un gisement de revenus et d'emplois largement encore sous exploité au vu des potentialités dont il regorge. Mais ce n'est un secret pour personne, les difficultés de ce secteur sont nombreuses. Elles vont du manque de moyens financiers au nombre limité d'espaces culturels structurés, en passant par le niveau moyen des équipements au faible niveau de Formation des acteurs. A cela, s'ajoute le manque de spécialisation qui achève de convaincre de l'amateurisme qui règne dans ce domaine. Par ailleurs, le nombre précis des métiers des arts et de la culture en Côte d'Ivoire, leurs principales caractéristiques et les conditions de leur exercice, demeurent indéterminés jusqu'à ce jour. Pourtant, le secteur culturel donne des signes d'une dynamique croissante qui, si elle est durablement structurée et soutenue, peut contribuer de manière significative au développement. Cela se voit, au plan local, par la mise en place récente de la politique culturelle et par le plan national de développement culturel (Pndc) qui a été élaboré sur cette base. Pour ce faire, le présent séminaire veut inventorier l'ensemble des métiers de ce secteur et déterminer les conditions obligatoires de leur exercice. Le ministre de la culture, Augustin Kouadio Komoé, espère qu'a la sortie de ce séminaire, les acteurs culturels, évoluant dans un cadre professionnel adéquat, pourront vivre décemment de leurs métiers. L'Etat aura également suffisamment de visibilité pour assurer une bonne traçabilité dans ce secteur et évaluer son apport effectif à la production de la richesse nationale.
Maty Gbané
maty.gbane@gmail.com
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