M. le Directeur général, la sanction de huit parutions qui frappait votre journal ‘’Notre Défi ‘’vient d’être levée, Quel est le sentiment qui vous anime aujourd’hui?
B.K.G.M : Je suis un homme comblé. La joie qui m’anime est indescriptible. Vous savez,’’ Notre Défi ‘’ est finalement une partie de ma vie. Je voudrais remercier très sincèrement l’ainé, le Président Dié Kacou Eugene du CNP, le secrétaire général du CNP, Maître Bourgoin et tous ceux qui, au CNP ont permis la levée de cette suspension. Vous savez, dans le ‘’feu’’ de la suspension, nous avons dit beaucoup de choses. Nous avons même été souvent très agressifs vis-à-vis du Président Dié Kacou et ses collaborateurs. Malgré toute cette virulence dans nos propos, ils ont examiné tous nos recours gracieux (Notre Défi, le quotidien, le temps hebdo) avec responsabilité et sagesse. Je leur dis merci pour la Côte d’Ivoire. Je voudrais également remercier le Président du GEPCI, le confrère Kah Zion, Directeur général des éditions ‘’le Réveil’’ et tous les membres du bureau exécutif du GEPCI. Ils se sont mobilisés, ils nous ont accompagnés dans toutes les démarches. Le résultat est là. Enfin, je voudrais remercier tous nos lecteurs et amis qui nous ont soutenus moralement et même matériellement pendant cette période. Un ami me disait quelques instants après lecture du communiqué de suspension à la télévision ‘’ si votre combat est celui du peuple, vous n’attendez même pas un mois pour revenir sur le marché.’’ Je voudrais donc profiter de cette joie, pour souhaiter que le dialogue prime désormais dans toute chose. L’exclusion n’a plus droit de citer dans notre pays qui a assez souffert de la crise. Qu’elle (l’exclusion) soit à la limite l’extrême recours.
Qu’est-ce qui était concrètement reproché à ‘’Notre Défi’’ ?
Nous n’allons pas remuer le couteau dans la plaie. Je pense que la communication nous a manqué dans le processus qui a amené à la suspension de’’ Notre Défi ‘’. On nous reprochait de ne pas disposer de preuves des informations qu’on a publiées. Or, nous n’avions jamais été invités à produire la preuve d’une information quelconque. Mais tout ça, c’est désormais du passé. J’ai aussi beaucoup appris au cours des différents entretiens que nous avons eu au siège du CNP. Reconnaissons que nous ne sommes pas irréprochables non plus dans le traitement des informations. Nous avons de gros efforts à faire sur la manière de traiter l’info, parce qu’il y a quelques sujets qui m’ont personnellement mis mal à l’aise, notamment, la publication de la photo du PCA de la MATCA, qui était en compagnie d’une personne tierce. J’ai demandé au rédacteur en chef de faire très attention à ce que pareilles situations ne se reproduisent plus jamais. Je voudrais aussi que cette suspension, bien que levée, nous permette de nous remettre en cause. Cela ne veut pas dire qu’on arrête de traiter frontalement les informations. Mais juste avec un peu de tact.
D’autres confères frappés par la sanction dénoncent le caractère arbitraire de cette sanction. Etres-vous de cet avis ?
Comme je le disais un peu plus haut, dans le feu de l’action, nous avons dit beaucoup de chose. Quelque fois de manière virulente. C’est tout à fait normal, quand on vient vous dire que votre travail doit être arrêté et que cet arrêt prend effet dans l’immédiat, la colère peut vous emmener à dire beaucoup de chose. Aussi, comme je le disais également plus haut, le manque de communication entre le CNP et les différents organes de presse a occasionné des dérapages. Cependant, il faut savoir que le CNP agit selon la loi sur la presse. C’est cette loi qu’ils appliquent. C’est donc cette loi qu’il faut combattre, parce qu’elle est mauvaise, inique, anti démocratique et d’une autre époque. S’ils voulaient faire de l’abus ou faire preuve de mauvaise foi, croyez-moi, nos recours gracieux auraient pu être purement et simplement rejetés. Parce qu’une grâce peut être accordée ou rejetée par celui à qui on la demande. En nous l’accordant, c’est tout à leur honneur, mais à mon avis, ils s’inscrivent dans le bon sens de cette nouvelle Côte d’Ivoire en construction. Il faut les encourager. Revenir sur leur décision, contrairement à ce que pourraient croire certains, est plus tôt un acte de grandeur qui mérite d’être salué à sa juste valeur.
Qu’avez-vous fait pour que cette sanction soit levée aussi tôt ?
Mais rien de très spécial. Comme je ne cesse de le dire, conformément à la loi sur la presse, nous avons fait un recours dit ‘’recours gracieux’’. Les membres du conseil, ont statué dessus et ont donné un avis favorable. Il faut donc mériter cette grâce à travers nos écrits.
M. le D.G, doit-on craindre une forme de bâillonnement de la presse par les organes de régulation ?
J’avais pensé comme vous. Apres les différents entretiens que j’ai eu avec le Président Dié Kacou et Me. Bourgoin, secrétaire général du CNP, je crois qu’ils n’ont eux-mêmes, aucun intérêt qu’il n’y ait pas de presse écrite en Côte d’Ivoire. L’existence du CNP en dépend. En plus, on se connait tous ici en Côte d’Ivoire. Croyez- vous que Dié Kacou et Me. Bourgoin que j’appelle affectueusement grand frère accepteront de me voir longtemps sans activités ? Au-delà même de ma personne, pensez-vous qu’ils ne se font pas également de soucis pour toutes ces familles qui dépendent du journal ? Non, la presse ne sera pas bâillonnée en Côte d’Ivoire, officiellement. Je veux dire qu’une organisation officielle, ne peut initier la disparition d’un journal. C’est le lieu d’inviter tous les éditeurs à former un véritable bloc autour de notre président KAH ZION. Nous avons des luttes à mener. Comme exemple, je citerais les conditions d’obtention du fonds d’aide à la presse. Tout doit changer. Tout ceci permettra de mettre à nu ces personnes tapies dans l’ombre qui pillent, volent et se transforment aujourd’hui en coupeur de route d’imprimerie pour ne pas que des journaux soient imprimés.
Propos recueillis par Véronique Bouzouzoua
B.K.G.M : Je suis un homme comblé. La joie qui m’anime est indescriptible. Vous savez,’’ Notre Défi ‘’ est finalement une partie de ma vie. Je voudrais remercier très sincèrement l’ainé, le Président Dié Kacou Eugene du CNP, le secrétaire général du CNP, Maître Bourgoin et tous ceux qui, au CNP ont permis la levée de cette suspension. Vous savez, dans le ‘’feu’’ de la suspension, nous avons dit beaucoup de choses. Nous avons même été souvent très agressifs vis-à-vis du Président Dié Kacou et ses collaborateurs. Malgré toute cette virulence dans nos propos, ils ont examiné tous nos recours gracieux (Notre Défi, le quotidien, le temps hebdo) avec responsabilité et sagesse. Je leur dis merci pour la Côte d’Ivoire. Je voudrais également remercier le Président du GEPCI, le confrère Kah Zion, Directeur général des éditions ‘’le Réveil’’ et tous les membres du bureau exécutif du GEPCI. Ils se sont mobilisés, ils nous ont accompagnés dans toutes les démarches. Le résultat est là. Enfin, je voudrais remercier tous nos lecteurs et amis qui nous ont soutenus moralement et même matériellement pendant cette période. Un ami me disait quelques instants après lecture du communiqué de suspension à la télévision ‘’ si votre combat est celui du peuple, vous n’attendez même pas un mois pour revenir sur le marché.’’ Je voudrais donc profiter de cette joie, pour souhaiter que le dialogue prime désormais dans toute chose. L’exclusion n’a plus droit de citer dans notre pays qui a assez souffert de la crise. Qu’elle (l’exclusion) soit à la limite l’extrême recours.
Qu’est-ce qui était concrètement reproché à ‘’Notre Défi’’ ?
Nous n’allons pas remuer le couteau dans la plaie. Je pense que la communication nous a manqué dans le processus qui a amené à la suspension de’’ Notre Défi ‘’. On nous reprochait de ne pas disposer de preuves des informations qu’on a publiées. Or, nous n’avions jamais été invités à produire la preuve d’une information quelconque. Mais tout ça, c’est désormais du passé. J’ai aussi beaucoup appris au cours des différents entretiens que nous avons eu au siège du CNP. Reconnaissons que nous ne sommes pas irréprochables non plus dans le traitement des informations. Nous avons de gros efforts à faire sur la manière de traiter l’info, parce qu’il y a quelques sujets qui m’ont personnellement mis mal à l’aise, notamment, la publication de la photo du PCA de la MATCA, qui était en compagnie d’une personne tierce. J’ai demandé au rédacteur en chef de faire très attention à ce que pareilles situations ne se reproduisent plus jamais. Je voudrais aussi que cette suspension, bien que levée, nous permette de nous remettre en cause. Cela ne veut pas dire qu’on arrête de traiter frontalement les informations. Mais juste avec un peu de tact.
D’autres confères frappés par la sanction dénoncent le caractère arbitraire de cette sanction. Etres-vous de cet avis ?
Comme je le disais un peu plus haut, dans le feu de l’action, nous avons dit beaucoup de chose. Quelque fois de manière virulente. C’est tout à fait normal, quand on vient vous dire que votre travail doit être arrêté et que cet arrêt prend effet dans l’immédiat, la colère peut vous emmener à dire beaucoup de chose. Aussi, comme je le disais également plus haut, le manque de communication entre le CNP et les différents organes de presse a occasionné des dérapages. Cependant, il faut savoir que le CNP agit selon la loi sur la presse. C’est cette loi qu’ils appliquent. C’est donc cette loi qu’il faut combattre, parce qu’elle est mauvaise, inique, anti démocratique et d’une autre époque. S’ils voulaient faire de l’abus ou faire preuve de mauvaise foi, croyez-moi, nos recours gracieux auraient pu être purement et simplement rejetés. Parce qu’une grâce peut être accordée ou rejetée par celui à qui on la demande. En nous l’accordant, c’est tout à leur honneur, mais à mon avis, ils s’inscrivent dans le bon sens de cette nouvelle Côte d’Ivoire en construction. Il faut les encourager. Revenir sur leur décision, contrairement à ce que pourraient croire certains, est plus tôt un acte de grandeur qui mérite d’être salué à sa juste valeur.
Qu’avez-vous fait pour que cette sanction soit levée aussi tôt ?
Mais rien de très spécial. Comme je ne cesse de le dire, conformément à la loi sur la presse, nous avons fait un recours dit ‘’recours gracieux’’. Les membres du conseil, ont statué dessus et ont donné un avis favorable. Il faut donc mériter cette grâce à travers nos écrits.
M. le D.G, doit-on craindre une forme de bâillonnement de la presse par les organes de régulation ?
J’avais pensé comme vous. Apres les différents entretiens que j’ai eu avec le Président Dié Kacou et Me. Bourgoin, secrétaire général du CNP, je crois qu’ils n’ont eux-mêmes, aucun intérêt qu’il n’y ait pas de presse écrite en Côte d’Ivoire. L’existence du CNP en dépend. En plus, on se connait tous ici en Côte d’Ivoire. Croyez- vous que Dié Kacou et Me. Bourgoin que j’appelle affectueusement grand frère accepteront de me voir longtemps sans activités ? Au-delà même de ma personne, pensez-vous qu’ils ne se font pas également de soucis pour toutes ces familles qui dépendent du journal ? Non, la presse ne sera pas bâillonnée en Côte d’Ivoire, officiellement. Je veux dire qu’une organisation officielle, ne peut initier la disparition d’un journal. C’est le lieu d’inviter tous les éditeurs à former un véritable bloc autour de notre président KAH ZION. Nous avons des luttes à mener. Comme exemple, je citerais les conditions d’obtention du fonds d’aide à la presse. Tout doit changer. Tout ceci permettra de mettre à nu ces personnes tapies dans l’ombre qui pillent, volent et se transforment aujourd’hui en coupeur de route d’imprimerie pour ne pas que des journaux soient imprimés.
Propos recueillis par Véronique Bouzouzoua