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Société Publié le mardi 21 juillet 2009 | Notre Voie

Manifestation contre l`insécurité : Les habitants de Yopougon Yaosséhi paralysent la circulation

La voie principale de Yopougon a été fermée hier matin à la circulation au niveau du quartier précaire Yaossehi. Les habitants de ce quartier ont obstrué cette voie avec des étals et des pneus usés pour exprimer leur ras-le-bol à la suite des nombreuses attaques à mains armées dont ils sont victimes depuis quelque temps. “Non à la violence et à la drogue”, “Nous sommes fatigués d`être en insécurité”, “Yaosséhi a besoin d`être sécurisé”, pouvait-on lire ça et là sur les pancartes, dans une atmosphère tendue, marquée par une prossession cadencée des jeunes du quartier. De 8h à 10h, à la suite de la fermeture de la voie par les manifestants visiblement surexcités, les nombreux gbaka, taxis communaux, véhicules personnels et autobus ont dû rebrousser chemin et relier l`autre bout de la commune par des longs détours au Nouveau quartier. Non sans compter les désagréments causés aux automobilistes. La voie a été rouverte à la circulation après la destruction des fumoirs par les habitants avec le concours des forces de l`ordre. Mais, comment est-on arrivé à cette situation qui a paralysé hier matin la circulation dans la plus grande commune de Côte d`Ivoire pendant quelques heures?

Tout est parti, selon Mme Galo Madeleine, habitante de Yaossehi, d`une série d`agressions à mains armées de jour comme de nuit, depuis quelque temps perpétrée par des jeunes dudit quartier contre des passants... et même des habitants ! “Quand tu descends du taxi, du gbaka ou même quand tu es en train de marcher, ces voleurs-là arrachent ton sac. Ils ont des couteaux et agissent sous l`effet de la drogue. Ils vont même jusqu`à casser nos maisons pour nous dépouiller. Il y a un jeune du quartier, Eric, qui nous attaque avec ses camarades sous l`effet de la drogue. Lorsque l`un des doyens du quartier Djè Bi a tenté de s`interposer, ils l`ont poignadé. Le comble, lorsque nous sommes allés voir le commissaire du 16ème arrondissement, il y a trois mois de cela, il a dit que affaire de Yaossehi, il n`est pas là-dedans, et nous sommes revenus sans gain de cause pour notre sécurité”, a relevé Mme Galo Madeleine qui contenait difficilement sa colère contre les agents de l`ordre du 16ème arrondissement qu`elle trouve démissionnaires devant la situation des habitants de Yaossehi qui vivent pourtant à quelques pas de leurs bureaux.

M. Kouassi Kan, chef central de Yaossehi, n`est pas allé avec le dos de la cuillère en révélant que des véhicules des forces de l`ordre bien identifiés traversent quotidiennement le quartier pour se rendre dans les fumoirs, lieux de consommation de toutes les drogues. “Récemment, nous nous sommes confiés à un agent de ce groupe, après une agression. Il nous a dit d`aller voir les policiers du 16ème arrondissement dont dépend notre quartier et qu`il ne peut rien faire pour nous. Nous allons fermer aujourd`hui l`accès de ces fumoirs parce qu`après la consommation de la drogue, les jeunes nous attaquent. Ces agents font quoi dans ces fumoirs?”, s`est-interrogé le chef central du quartier Yaossehi qui dit déplorer l`inactivisme des policiers du 16ème arrondissement à la suite des nombreuses dénonciations faites sur les agresseurs. Parfois au péril de leur vie.

Dans le souci de recueillir la version des forces de l`ordre, nous nous sommes rendus peu après 8h dans ce commissariat de police. “Le commissaire ne sera pas là aujourd`hui. Adressez-vous à son adjoint ! ”, a lancé une des secrétaires du chef de service. Mais, ce dernier (l`adjoint au chef de service) qui a soutenu être occupé n`a pas pu nous recevoir.

Didier Kéï
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