Commémoration du 20ème anniversaire du décès de l`Ayatollah Khomeiny (2 ème partie)

Des cimetières qui dédramatisent la mort

A coté des mausolées, des cimetières qui n'ont rien à voir avec les nôtres. Les cimetières iraniens sont en fait des parcs avec jets d'eau, parking, sièges, des cafés et plus étonnant des banques. Les Iraniens et les chiites en général, accordent beaucoup d'importance aux morts. On remarque les posters des personnes défuntes surtout les soldats tombés lors de la guerre irako iranienne qui a fait plus d'un million de morts. Nous avons remarqué que les femmes surtout passaient la journée dans ces lieux le week-end, c'est-à-dire du jeudi soir au vendredi matin. J'ai retenu que les cimetières que nous avons visités à Téhéran dédramatisent la mort.


Un style de vie austère pour l'Ayatollah Khomeiny de son vivant.

Dans l'après midi du 03 juin, nous avons effectué une visite à la maison de l'Ayatollah Khomeiny sur les hauteurs de Téhéran. Auparavant, une visite au palais de Niavoran de l'ex chah d'IRAN, renversé par la révolution islamique en 1979 nous a permis de découvrir dans un parc de plusieurs dizaines d'hectares, un immense palais et d'autres châteaux attenants. Le luxe y est insolent avec des tableaux de luxe des couverts et un mobilier de luxe .Quand on voit ce palais, on se rend compte que la dynastie des pahlavis à laquelle appartenait le défunt Chah d'Iran, avait du goût mais un goût qui revenait chère à l'Iran. Les choses ont été laissées en l'état, notamment la salle de bain.

Le contraste est frappant quand on arrive à la résidence de l'imam Khomeiny à la Jamamran. Une maison d'une seule pièce avec un seul divan et un coussin. A l'évidence, ce dernier, à voir ce confort rudimentaire, a préféré l'au-delà à la vie d'ici bas. A coté de cette maison, une hussaniyah c'est à dire un lieu de prière et de réflexion, une mosquée en un mot. C'est dans ce lieu que l'ayatollah Khomeiny faisait ses prêches et recevait les fidèles. Dans le sous sol de cette hussaniyah, un mussé s'étendant sur une superficie de 360 mètres carrés. A ce niveau, ses photos, portraits et discours, en un mot, un lieu qui immortalise l'imam. Les Iraniens attachent une si grande importance à cette illustre personne si bien qu'ils ont rénové les lieux en 1999.


L'existence d'autres religions

Je te signale que les iraniens sont à 90% des chiites. L'Islam chiite est la religion officielle. L'Iran est, avec l'Irak et le Bahreïn, un des pays du monde musulman à avoir plus de la moitié de sa population majoritairement chiite. On y trouve des Sunnites surtout à l'Ouest du pays. Ils constituent 10 pour cent de la population. A ma grande surprise, des Chrétiens, catholiques, des Chrétiens maronites nombreux au Liban et surtout des chrétiens orthodoxes. Il faut savoir que l'Iran fait frontière avec la Russie où cette tendance du christianisme est développée. En plus à Téhéran, j’ai eu la chance de voir une église orthodoxe. Les diplomates et les Iraniens non musulmans, une infime minorité, puisqu'ils ne sont que 200.000, fréquentent les églises de Téhéran et de l'intérieur du pays librement.

Sache Bamaroun, qu'à l'origine, les Iraniens étaient des zoroastriens c'est-à-dire des adorateurs du feu. Ce n'est que par la suite avec l'invasion des Arabes, qu'ils deviennent musulmans. De manière effective, la conquête de l'Iran commence en 637 par Abû Bakr successeur du Prophète Muhammad (saw) Dans ce sens, les Musulmans battent l'armée iranienne d'alors entre 641 et 642. L'Iran est ensuite rapidement conquis. La conversion à l'islam est progressive jusqu'au IXe siècle. Mais, ils sont chiites et cela à la suite de la rupture politique survenue lors du califat d'Ali, neveux du Prophète, quatrième Calife de l'islam. Cependant, ils accordent une importance extrême à Hussein et Hassan, pas loin de la vénération, petits fils du prophète muhammad. (SAW) car issus du mariage du calife Ali et de Fatimata Zahara, fille du prophète.

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