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International Publié le mardi 21 juillet 2009 | Notre Voie

Réélection du président Denis Sassou Nguesso : L’opposition congolaise doit s’en prendre à elle-même

Les opposants congolais ne doivent pas inviter les populations à descendre dans la rue, ils ne doivent pas s’agripper au seul taux de participation qu’ils jugent faible pour contester l’élection présidentielle dans leur pays. Car c’est eux qui, à quelques heures du scrutin, ont appelé leurs partisans à boycotter l’élection présidentielle. En hommes politiques avertis (?), ils devraient être les premiers à savoir que, quel que soit le nombre de votants, l’on n’est élu que lorsqu’on obtient le plus de voix au niveau des suffrages qui sont effectivement exprimés lors du scrutin et non les suffrages qui auraient dû être exprimés si les partisans de l’opposition et ceux de la mouvance présidentielle avaient pris part, ensemble, au vote. En demandant à leurs partisans de ne pas participer au vote, les opposants congolais ont permis au candidat Sassou NGuesso d’aller en roue libre pour un autre mandat, en obtenant sur les 1.342.242 suffrages exprimés, 1.055.117 voix. Ce qui indique clairement que plus de 78 personnes sur 100 électeurs, ont porté leur choix sur le président sortant. Avec un taux de participation de 66,42%. Et comme on le voit, aucune importance n’est, ici, accordée au taux d’électeurs restés les bras croisés chez eux, attendant que le vote prenne fin pour prendre la rue et crier à la tricherie, aux bourrages d’urnes.
Ne devrait-on pas sourire quand Guy Romain Kinfoussia, président du Front uni des partis de l'opposition (Fupo), pour désigner l’adversaire Sassou NGuesso, parle de machine à tricher et crie à la manipulation post-électorale en déclarant les résultats du scrutin totalement faux ? Mais sur quelles bases fonde-t-il, au juste, sa contestation ? Que dire alors des propos de Michel Marion Mandzimba Ehouango, candidat indépendant, qui avait, lui aussi, appelé au boycott lorsqu’il déclare : "Je ne reconnais pas les résultats de cette élection" ? Même si cette ONG dite Observatoire congolais des droits de l'Homme (OCDH) avec ses 47 observateurs pour superviser le scrutin, trouve le taux officiel de participation semble "exagéré" et estime que le taux de participation est de 20% au maximum, elle oublie notoirement que le taux de participation n’a jamais été un paramètre empêchant un candidat élu d’assumer ses nouvelles responsabilités.
Une opposition politique comme celle que nous voyons aujourd’hui au Congo, devrait se taire et regarder le nouvel élu faire son gouvernement au lieu d’appeler, comme elle fait le peuple à la désobéissance civile pour contester les résultats des urnes.

L’opposition politique, dans notre entendement, devrait être comprise comme un mal nécessaire pour un pays qui aspire à la démocratie. Parce qu’elle permet l’information contradictoire de certaines décisions prises ou à prendre par le gouvernement en place, l’opposition politique a un rôle déterminant dans la régulation de la vie politique d’un pays. Par ses critiques pertinentes, ses analyses objectives et par ses propositions d’une nouvelle société aux populations. Par le principe de l’alternance, l’opposition doit être pour les électeurs, un éventuel gouvernement de rechange en puissance. Malheureusement, au Congo et dans de nombreux pays africains, l’opposition est en train de faiblir à force d’utiliser des méthodes trop rigides de contestation. Quelquefois même la violence. Comment un adversaire politique sortant ne se succéderait-il pas à lui-même quand, à quelques heures du vote, ses opposants appellent au boycott du scrutin? Quel résultat pensent-ils obtenir, si ce n’est offrir à celui-ci le pouvoir sur un plateau d’or ?
Les opposants congolais ont œuvré à la réélection du président Denis Sassou NGuesso en demandant à leurs partisans de ne pas sortir pour élire leurs candidats le jour du vote. Et en demandant à leurs scrutateurs de déserter les bureaux de vote. Les voix qui s’élèvent aujourd’hui au Congo pour contester l’élection du Président Sassou NGuesso n’ont vraiment pas leur raison d’être. Les résultats des urnes ne sont que les conséquences de la politique de la chaise vide pratiquée à la veille du scrutin. Ils devraient donc, assumer leur propre forfait.


Robert Krassaultciurbaine@yahoo.fr
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