Les effets des gaz d'échappement et autres gaz à effet de serre frappent déjà la population ivoirienne de plein fouet.
Dire à un automobiliste ivoirien, dont le véhicule dégage une fumée noire, qu'il pollue l'environnement, ne suffit peut-être pas pour l'émouvoir. Lui dire qu'il est en train de tuer à petit feu des personnes, dont lui-même, peut aussi le laisser incrédule. Tout comme il admettra difficilement que les gaz rejetés par sa voiture ont déjà causé des catastrophes comme l'érosion côtière qui met en péril les habitants de Lahou-Kpanda, village de la commune de Grand-Lahou, ou le mini tsunami de Port-Bouët qui a failli endeuiller le pays le 13 août 2007. Les liens de cause à effet existent pourtant, et c'est un officiel ivoirien qui les explique. Selon le Professeur Ochou Abé Delfin, Directeur général de l'Environnement qui s'est exprimé à l'occasion de la dernière « Quinzaine nationale de l'environnement » organisée en décembre par le ministère de l'Environnement, des Eaux et Forêts (Mineef), les véhicules à moteur ont une part importante dans la pollution de l'air et de l'environnement. Et cela, à cause de l'utilisation du carburant fossile (Essence, gasoil, le gaz…) qui, pendant sa combustion brûle et dégage de la fumée. C'est cette fumée, composée de certains gaz, qui pollue l'air et détériore la santé et l'environnement. « L'air que nous respirons respecte une certaine qualité et a ses constituants. Y ajouter d'autres substances dégrade sa qualité et peut causer des dégâts irréparables pour la santé des populations », a-t-il expliqué. Les gaz émis en supplément dans l'atmosphère comme ceux dégagés par les pots d'échappement des voitures sont surtout constitués de gaz carbonique (CO2), et de méthane. Le scientifique a précisé que ces deux constituants représentent les gaz à effet de serre. «A travers nos activités qui polluent, notamment l'industrie et la pollution des voitures, les hommes en rajoutent au CO2 et au méthane déjà présent dans l'atmosphère. Ce plus, augmente la température de la terre. Et c'est ce qui est constaté depuis l'ère industrielle », a affirmé le directeur de l'Environnement. Ce réchauffement entraîne un dérèglement du système climatique. A certains endroits, on observe des phénomènes extrêmes tels que des inondations, des sécheresses, la fonte des glaces qui, elle, provoque l'augmentation du niveau des mers. Les côtes sont envahies, les pays côtiers et les îles disparaissent sous les eaux. Le chercheur prévient que la Côte d'Ivoire n'est pas épargnée par ces phénomènes. Il a cité le cas de Lahou-Kpanda dont la remontée brutale des eaux a fait disparaître des pans entiers de ce village. « Cela est dû en partie au gaz d'échappement des véhicules et ceux des industries », a-t-il poursuivi, regrettant l'absence de moyens surtout économiques, financiers et techniques pour quantifier la part de la pollution des gaz d'échappement. Dans les 10 communes d'Abidjan, les automobilistes, surtout les chauffeurs de minicars de transport en commun (gbaka) et taxis (wôrô wôrô), ont été exhortés à faire leurs vidanges à temps et à utiliser du carburant de bonne qualité. Ils doivent aussi réviser leur moteur.
Cissé Sindou
Dire à un automobiliste ivoirien, dont le véhicule dégage une fumée noire, qu'il pollue l'environnement, ne suffit peut-être pas pour l'émouvoir. Lui dire qu'il est en train de tuer à petit feu des personnes, dont lui-même, peut aussi le laisser incrédule. Tout comme il admettra difficilement que les gaz rejetés par sa voiture ont déjà causé des catastrophes comme l'érosion côtière qui met en péril les habitants de Lahou-Kpanda, village de la commune de Grand-Lahou, ou le mini tsunami de Port-Bouët qui a failli endeuiller le pays le 13 août 2007. Les liens de cause à effet existent pourtant, et c'est un officiel ivoirien qui les explique. Selon le Professeur Ochou Abé Delfin, Directeur général de l'Environnement qui s'est exprimé à l'occasion de la dernière « Quinzaine nationale de l'environnement » organisée en décembre par le ministère de l'Environnement, des Eaux et Forêts (Mineef), les véhicules à moteur ont une part importante dans la pollution de l'air et de l'environnement. Et cela, à cause de l'utilisation du carburant fossile (Essence, gasoil, le gaz…) qui, pendant sa combustion brûle et dégage de la fumée. C'est cette fumée, composée de certains gaz, qui pollue l'air et détériore la santé et l'environnement. « L'air que nous respirons respecte une certaine qualité et a ses constituants. Y ajouter d'autres substances dégrade sa qualité et peut causer des dégâts irréparables pour la santé des populations », a-t-il expliqué. Les gaz émis en supplément dans l'atmosphère comme ceux dégagés par les pots d'échappement des voitures sont surtout constitués de gaz carbonique (CO2), et de méthane. Le scientifique a précisé que ces deux constituants représentent les gaz à effet de serre. «A travers nos activités qui polluent, notamment l'industrie et la pollution des voitures, les hommes en rajoutent au CO2 et au méthane déjà présent dans l'atmosphère. Ce plus, augmente la température de la terre. Et c'est ce qui est constaté depuis l'ère industrielle », a affirmé le directeur de l'Environnement. Ce réchauffement entraîne un dérèglement du système climatique. A certains endroits, on observe des phénomènes extrêmes tels que des inondations, des sécheresses, la fonte des glaces qui, elle, provoque l'augmentation du niveau des mers. Les côtes sont envahies, les pays côtiers et les îles disparaissent sous les eaux. Le chercheur prévient que la Côte d'Ivoire n'est pas épargnée par ces phénomènes. Il a cité le cas de Lahou-Kpanda dont la remontée brutale des eaux a fait disparaître des pans entiers de ce village. « Cela est dû en partie au gaz d'échappement des véhicules et ceux des industries », a-t-il poursuivi, regrettant l'absence de moyens surtout économiques, financiers et techniques pour quantifier la part de la pollution des gaz d'échappement. Dans les 10 communes d'Abidjan, les automobilistes, surtout les chauffeurs de minicars de transport en commun (gbaka) et taxis (wôrô wôrô), ont été exhortés à faire leurs vidanges à temps et à utiliser du carburant de bonne qualité. Ils doivent aussi réviser leur moteur.
Cissé Sindou