Le Programme national de lutte contre le cancer veut créer un réseau de journalistes pour la lutte contre cette maladie, à l’image de celui des journalistes engagés dans la lutte contre le Sida. Pour cela, un séminaire de formation a été organisé à l’intension des professionnels des médias écrits et audio visuel, hier, à l’Institut national de la santé publique (Insp) d’Adjamé. Selon Pr Adoubi Innocent, cancérologue, et directeur coordinateur du Programme national de lutte contre le cancer, cette maladie pourrait d’ici à 2040 dépasser de loin le Sida dans les pays pauvres. « Nous avons près de 10 millions de nouveaux cas chaque année dans le monde et 70% sont essentiellement dans les pays pauvres, où ils sont dépistés généralement à un stade très avancé, avec une mortalité qui tourne autour de 80% », a-t-il déclaré. Avant d’indiquer qu’avec le réseau, « nous allons informer de manière beaucoup plus précise, de manière beaucoup plus simple la population, afin que les gens se rendent rapidement dans les hôpitaux». Diagnostiqué tôt, on enregistre 60 à 65% de cas de guérison aujourd’hui. La médecine a beaucoup évolué dans la prise en charge des cancers sur le plan thérapeutique. Mais tout dépend de la précocité du diagnostic. Ce qui appelle à une information, une sensibilisation à la base. Le professeur Adoubi compte surtout sur les journalistes pour rendre dans un langage simple ce qui est technique. Car tout le monde est exposé au cancer. L’une des causes principales étant le vieillissement. Mais il faut surtout combattre le tabagisme, l’alcoolisme, et éviter une alimentation trop grasse, faire du sport. En outre, il faut selon le cancérologue amener les gens à changer de train de vie, si l’on ne veut pas voir les cancers exploser dans nos pays africains. Le professeur a révélé que le Pnlc est également en train de mettre en place un réseau de personnes qui ont survécu au cancer. Particulièrement au cancer du sein et à celui du col de l’utérus. Elles sont au nombre d’une quinzaine de femmes engagées dans Sos cancer avec Mme Comara qui en est la présidente.
Au cours de la formation, les journalistes ont été instruits sur les causes de la maladie, les généralités, le traitement, et la prévention, et le rôle des médias dans sa lutte.
Marie-Adèle Djidjé
Au cours de la formation, les journalistes ont été instruits sur les causes de la maladie, les généralités, le traitement, et la prévention, et le rôle des médias dans sa lutte.
Marie-Adèle Djidjé