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Politique Publié le vendredi 24 juillet 2009 | Nord-Sud

ADO à propos des prisonniers du café cacao : “Il faut les relâcher”

L'Etat de droit rime avec l'efficacité de l'appareil judiciaire. Mais, surtout avec le respect des droits de l'Homme à travers des enquêtes justement menées. C'est ce qu'a affirmé hier, Alassane Dramane Ouattara, président du Rassemblement des républicains (Rdr). Dans les localités de Bettié, Ebilassokro, Apprompron Afewa, et Zaranou au Sud d'Abengourou qu’il a visitées, le leader des républicains à abordé la question de l'incarcération des ex-responsables de la filière café-cacao. Mis en prison parce qu'accusés de «malversations, détournements de fonds, mauvaise gestion...», Tapé Doh de la Bourse du café et du cacao (Bcc), Henri Kassi Amouzou du Fonds de développement pour la promotion des activités des producteurs de café-cacao (Fdpcc), pour ne citer que ceux-là, devraient être remis en liberté, a souhaité Ouattara. La relaxation devrait se faire en attendant une issue claire à l'enquête, a-t-il préconisé. « On dit que des gens ont détourné de l'argent, et c'est pourquoi on les a mis en prison. Mais est-ce qu'on a peur de ce que ces personnes vont dire ?», s'est-il interrogé. Avant de demander que les intéressés soient présentés devant le tribunal. «Si quelqu'un vole, la loi doit s'appliquer à lui. Mais si on pense qu'il n'est pas coupable et que c'est un autre qui a volé, alors il faut le relâcher. Il faut donc juger les gens, s'ils ne sont pas coupables il faut les relâcher », a martelé l'ancien banquier central. Pour régler les questions de mauvaise gestion dans la filière café-cacao, le «brave-tchê» propose de «ressusciter» la défunte Caistab (Caisse de stabilisation, sous le régime Pdci). Prenant exemple sur le Ghana voisin, ADO a vanté les mérites de la Cocoaboard, équivalent de la Caistab. Avec une telle structure, estime l'opposant, les fruits du labeur des planteurs pourront leur revenir. Car, ils pourront ainsi «contrôler» les prix.

Le candidat républicain à l'élection présidentielle s'est penché sur le rôle prépondérant des Forces de défense et de sécurité (Fds) dans la recherche de la paix. Faisant les yeux doux aux hommes en tenue, avec lesquels la direction du Rdr vient d'aplanir des «incompréhensions», Ouattara les a félicités pour leur dévouement. Il a promis leur apporter le soutien nécessaire, s'il était élu. « Je connais votre place dans la société» a-t-il indiqué. Pour joindre l'acte à la parole à Ebilassokro, il a offert une enveloppe de cent mille francs Fcfa à la brigade de gendarmerie. Le donateur a promis faire parvenir incessamment un nouvel ordinateur à la gendarmerie locale. De fait, devant la presse, dans son bureau, le commandant de cette brigade Djanzou Kramoh avait déploré l'absence d'un équipement moderne pour le travail.

Bidi Ignace, Envoyé spécial
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