ADO dans les regions du moyen-comoé et du zanzan : Ouattara exige l’ouverture du procès du cacao

Le candidat Alassane Dramane Ouattara exige, ici et maintenant, l’ouverture du procès de la filière café-cacao. Il demande que les dirigeants des structures de ces matières premières internés depuis l’année dernière à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan, passent devant le tribunal. Il l’a dit de vive et ferme voix hier, lors des étapes de Béttié et de Zaranou. Le président du RDR trouve inconcevable et inacceptable que dans « un état de droit », des citoyens restent si longtemps en prison sans jugement. Pour lui, ils doivent nécessairement passer devant le juge, pour être soit innocentés, soit culpabilisés. Dans son optique, il ne s’agit pas de mettre des individus en prison, pour dire qu’on lutte contre les détournements des deniers publics. Il faut nécessairement que le procès commence pour qu’on sache la vérité sur le détournement de plusieurs centaines de milliards appartenant aux planteurs ivoiriens. Pour le Dr Alassane Ouattara, la posture des autorités actuelles est d’autant plus curieuse, que tout indique qu’on ne veut pas initier le jugement pour cacher les vrais commanditaires de ce vol véritablement organisé. Là-dessus, la position du leader des Républicains rejoint celle de la grande majorité des Ivoiriens qui se refusent à accepter que les Tapé Do Lucien, Amouzou, Angeline Kili et les autres co- détenus soient les uniques organisateurs de ce pillage historique. Dans la même veine, Ouattara a dénoncé, à Zaranou, les promesses fallacieuses faites aux planteurs et paysans, par les tenants de la refondation, pendant qu’ils étaient dans l’opposition. Il y a dix à quinze années, pendant qu’ils étaient en campagne pour la conquête du pouvoir, Laurent Gbagbo et ses amis socialistes avaient fait des promesses mirifiques aux paysans, leur promettant de rehausser le prix d’achat du café et du cacao. Au prisme de la réalité, ce n’étaient que des paroles en l’air, professées par des diseurs de bonne fortune et des théoriciens du pouvoir. A preuve, aujourd’hui, ces deux produits s’achètent à vil prix aux paysans. Plus grave, ce sont les intermédiaires et autres individus qui ne connaissent pas les cerises de café et les cabosses de cacao, qui s’enrichissent illicitement. Pour le leader du RDR, vivement que les élections se tiennent à la date indiquée, pour ouvrir le temps du changement, et faire en sorte que les planteurs bénéficient véritablement des retombées de leur dur labeur. Pour sûr, hier, Ouattara, l’homme abonné à la transparence, à la rigueur et à la bonne gouvernance, n’a pas fait dans la dentelle. Comme d’habitude, il a pris fait et cause pour les planteurs, grugés, depuis au moins une décennie, par des politiciens sans foi ni loi.

Bakary Nimaga