Sa dernière sortie à New York aura, semble-t-il, fourni le réel motif qui pousse Sarkozy à piquer une crise de colère contre le sommet ivoirien. Après avoir affirmé que «ce Monsieur (Ndlr : Gbagbo) n`est pas digne de confiance », le président Français aurait ajouté : «Même son Directeur de Cabinet est venu à Paris pour nous confirmer que la date du 29 novembre 2009 ne sera pas respectée». Un bout de phrase qui, a vu d'œil, fait de N'Zi Paul David l'homme par qui le froid se réinstalle dans les rapports entre Paris et Abidjan. Mais, l'ancien préfet de la ville d'Abidjan a-t-il réellement été envoyé par Laurent Gbagbo à Paris pour remettre en cause le 29 novembre ? Nos sources sont formelles : Gbagbo n'a envoyé personne dans ce sens. Une chose semble toutefois certaine. Le collaborateur du chef de l'Etat était effectivement le samedi 6 juin à Paris, si l'on en croit le compte rendu paru le mardi 9 juin dans le quotidien le Nouveau Réveil. Il a rencontré les responsables de la fédération des associations des Baoulé en France à la maison du citoyen et de la vie associative de Val de Fontenay, une ville de la banlieue parisienne. C'est là que, entretenant son auditoire sur la tenue des élections, il aurait conseillé la prudence à ceux qui se réjouissent trop vite de la fixation de la date du scrutin. «Qu'est-ce qui prouve que les élections se tiendront vraiment au 29 novembre ? Et puis chacun va voter son président», aurait-il lâché. Serait-ce ces propos qui ont été interprétés comme une volonté manifeste de l'exécutif ivoirien de ne pas aller aux urnes ? Rien n'est moins sûr. Dans tous les cas, le président du conseil général de Dimbokro aura eu la… malchance de se retrouver dans le mauvais rôle. Celui du déclencheur…
D.S
D.S