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Société Publié le samedi 25 juillet 2009 | Nord-Sud

Mauvais suivi des traitements - Paludisme : le pire n’est pas loin

Le paludisme est négligé par beaucoup de personnes. Mal traitée, cette maladie peut engendrer beaucoup d’autres comme l’insuffisance rénale.


Problème de santé publique en Côte d’Ivoire, le paludisme est transmis par l’anophèle, femelle du moustique. Il est la première cause de consultation avec un taux de 57%. Le parasite responsable de la pathologie est le plasmodium falciparum. Aujourd’hui, le constat est que beaucoup de malades abandonnent le traitement pour diverses causes.

Selon Dr Offianan André Touré, paludologue à l’unité de paludologie de l’Institut Louis Pasteur d’Abidjan, ces abandons sont dus à plusieurs raisons. La première peut venir du fait que le patient ne supporte pas le médicament que le médecin lui a prescrit. Ce qui conduit parfois à des effets secondaires tels que les vomissements, les nausées. D’autres patients ne terminent pas leur traitement lorsqu’ils constatent une amélioration.


De mal en pis

Ils se croient guéris. Alors qu’il n’en est rien.
Chez les enfants de moins de cinq ans, le traitement est difficile à suivre quand il consiste en l’absorption de comprimés. La forme sirop est donc plus indiquée pour eux. Quant aux adultes, ils peuvent abandonner le traitement soit pour un problème de tolérance de médicament, soit parce qu’il y a trop de médicaments à prendre. C’est ce qu’on appelle les repas médicamenteux. Un fait majeur mérite d’être souligné. Les malades doivent toujours s’en remettre au médecin traitant. « Quand le médecin prescrit un médicament, il ne peut pas prédire qu’il y aura des effets secondaires ou une intolérance. Certaines personnes ne supportent pas par exemple les médicaments dont le nom de termine par ‘’quine’’. Ces remèdes leur causent des démangeaisons corporelles. Quand on le sait, le médecin prescrit autre chose. Mais, le fait majeur c’est le problème d’effets secondaires», explique le spécialiste. L’abandon du traitement est plus grave chez les enfants et les femmes enceintes. Pour notre interlocuteur, la première conséquence, c’est une aggravation de l’état de santé. Car il y a une action sur le rein. Quand le patient abandonne le traitement, le parasite ne meurt pas. Il fabrique un dépôt sur le rein qui bouche cet organe et l’empêche de jouer son rôle de filtre du sang. L’insuffisance rénale peut être aiguë. Si tous les reins sont touchés et que le malade n’a pas les moyens de faire une transplantation, il est condamné à des dialyses pour survivre. Le mauvais traitement du palu peut exposer aussi aux hépatites toxiques médicamenteuses. Chez les enfants de moins de 5 ans, si la mère arrête le traitement, il entre dans un cas de paludisme grave. Il va convulser (s’agiter). C’est ce qu’on appelle couramment ‘’ Oiseau ‘’. « Souvent l’enfant entre dans le coma. C’est le neuropaludisme. Il peut mourir. L’abandon du traitement peut conduire aussi à l’Œdème pulmonaire (gonflement de poumons). C’est alors une urgence. Il faut le traiter. L’expert explique que chez la femme enceinte les systèmes immunitaires sont réduits. L’enfant peut mourir, ou bien la grossesse peut évoluer jusqu’à son terme mais, quand l’enfant naît, mais son poids est inférieur à 2,5 kg. C’est ce qu’on appelle ‘’les petit poids de naissance’’. Dans ce cas de figure, l’enfant n’est pas protégé contre les autres maladies. Il tombe fréquemment malade. Dr Touré explique que l’abandon du traitement à une autre conséquence. « Ce sont les résistances du plasmodium aux antipaludiques. Aujourd’hui, c’est la hantise des chercheurs et firmes pharmaceutiques. La résistance s’explique par le fait que le médicament n’est plus efficace contre le paludisme. Quand le malade abandonne le traitement, chaque fois qu’il rechute, le parasite s’habitue à la dose du médicament. Le parasite est comme un être vivant. Il réfléchit. Il cherche comment contrecarrer tout ce qu’on lui envoie », spécifie-t-il. Pour toutes ces conséquences, le paludologue a tenu à donner le conseil suivant : « Lorsqu’un médecin prescrit un traitement, si pour des effets secondaires, le malade n’arrive pas à le suivre, il doit retourner le voir .»


Soro Sita (Stagiaire)
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