Le président de l'Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d'Ivoire, Albert Mabri Toikeusse, a entamé vendredi, une tournée politique dans la région des 18 Montagnes.
Que représente encore Mabri Toikeusse à l'Ouest après les récentes attaques qu'il a essuyées de la part de Blon Blaise? Cette question ne trouvera une réponse qu'à l'issue de la tournée que le président de l'Union pour la démocratie et pour la paix (Udpci) mène dans les 18 Montagnes du 24 au 29. Une sortie qui a démarré sur des chapeaux de roue vendredi à Bangolo. La place de la paix de cette ville a été prise d'assaut par une foule de militants en liesse venus exprimer leur soutien à «l'héritier de Guéi Robert». Les messages sur les banderoles étaient fort éloquents. «Docteur Mabri, tout Bangolo soutient aujourd'hui et demain vos actions comme hier pour Guéi», «Dr Mabri, tu seras le président de la Côte d'Ivoire. Ce que les femmes veulent, Dieu le veut»…, pouvait-on lire. Lorsque Mabri fait son apparition vêtu d'un complet basin de couleur verte, et chaussé d'une paire de babouches blanches. Les cris de joie fusent de partout.
Un accueil triomphal
Après les chefs traditionnels qui ont «prié les mânes afin que Bangolo soit une terre de chance pour porter Mabri au pouvoir», Zohin André, coordonnateur local du parti arc-en-ciel, a affirmé que cette ville reste fidèle à Mabri et à l'Udpci, «malgré les tentations alimentaires qui ont provoqué quelques débauchages». Fier et serein, l'hôte des populations a exprimé sa confiance. «Affi a dit qu'il était venu ici pour effacer les traces de l'Udpci dans l'Ouest. Ce ne sont pas les missions qu'ils confient à certains de vos enfants qui changeront quelque chose. Ce n'est pas Affi N'guessan et le Front populaire ivoirien (Fpi), ni leur candidat encore dans son camouflage qui vont effacer les traces de l'Udpci et de Mabri Toikeusse à l'Ouest», a-t-il lancé sous des ovations nourries. Selon lui, toutes les «attaques» de Siki Blon Blaise contre lui ne visent qu'à prendre le contrôle de l'Ouest montagneux au profit de Laurent Gbagbo et du Fpi. Il a soutenu que tout ce qui se fait et se dit contre lui n'est que «mensonge et manipulation». «On vous a suffisamment menti. Je suis venu vous dire la vérité. On vous a suffisamment menti parce qu'on a manipulé certains de vos enfants qui se font du tort à eux-mêmes», a-t-il ajouté. Le «Barack Obama ivoirien» a demandé que la lumière soit faite sur les détournements dans la filière café-cacao.
«Blon a été payé»
«Pourquoi a-t-on peur de les (les prisonniers du cacao) juger ? A-t-on peur qu'eux-mêmes ou leurs avocats révèlent la vérité qui va gêner à la veille des élections ?», s'est-il interrogé. Le candidat du parti arc-en ciel a promis à la population de changer positivement sa condition de vie, s'il accède au pouvoir d'Etat. «Les souffrances vont bientôt finir. Nous n'allons pas refonder. De toute façon, ils ont déjà défoncé les fondations. Nous allons construire le pays. Ce sera une Côte d'Ivoire dont les enfants n'iront pas à l'école avec des machettes dans la poche, mais plutôt avec des cahiers», a-t-il promis. A Logoualé c'est également dans une folle ambiance que Mabri a fait son entrée. Les militants sortis massivement pour accueillir leur président au barrage, à l'entrée de la ville, ont bloqué son véhicule de commandement l'obligeant à descendre pour saluer le comité d'accueil. Des jeunes chantent en chœurs : «on va installer Mabri à la présidence». Deux haies humaines sont dressées de chaque côté de la route. L'étape est décisive, d'où l'effort déployé pour la mobilisation. En fait, Logoualé est la ville maternelle de Blon. Avant ce jour, la rumeur courait que la population serait hostile à Mabri. Et qu'il ne pourrait y mettre les pieds. L'ambiance a démenti la rumeur. Le président de l'Udpci a reçu les bénédictions des chefs. Blé Doh, au nom des secrétaires de sections, a confié que la rivalité est grande. Mais, «nous sommes avec vous. Les vrais militants ont tenu à vous accueillir», a-t-il rassuré. A ses parents de Logoualé, Mabri a révélé que tout ce qui se dit à son sujet est l'œuvre de « quelqu'un qui a été payé ».
Les étapes de Kouibly, Facobly…
Il a révélé qu'il y a quelques mois, celui qui l'insulte aujourd'hui avait les propos les plus durs contre Gbagbo. Mabri a comparé «la prime de la traîtrise» à un totem. «Le Yacouba connaît son totem. Même quand tu te caches pour manger l'interdit, il te rattrape», a-t-il prévenu. Selon lui, Blon a vendu ses parents pour de l'argent. Le président du parti arc-en-ciel a mis en garde contre le désordre au sein du parti, et a averti qu'une solution sera trouvée pour y remédier. Toutes les accusations de mauvaise gestion et de détournement contre lui «sont de l'intoxication», s'est-t-il défendu. Autres lieux, même mobilisation. Le lendemain samedi à Kouibly et Facobly, Mabri a confié aux militants qu'il est venu leur présenter l'héritage de Guéi. Un bien qu'ils lui ont demandé de gérer. Le président de l'Udpci a dit qu'il est là afin que la population réaffirme son soutien à la lutte. Mike Germain, coordinateur général, a salué le courage avec lequel Mabri a dirigé le parti dans la crise. Cela, « malgré les manœuvres de ce diable que nous découvrons. Les actions de ce gros diable ne pourront pas vous atteindre », a-t-il prophétisé. La délégation a fait des escales à Nidrou, Totodrou et Guinglo-Gbéan. Dans ces villages, les populations l'ont assurée de leur soutien. A travers chants, danses et prières.
BKI, Envoyé spécial
Que représente encore Mabri Toikeusse à l'Ouest après les récentes attaques qu'il a essuyées de la part de Blon Blaise? Cette question ne trouvera une réponse qu'à l'issue de la tournée que le président de l'Union pour la démocratie et pour la paix (Udpci) mène dans les 18 Montagnes du 24 au 29. Une sortie qui a démarré sur des chapeaux de roue vendredi à Bangolo. La place de la paix de cette ville a été prise d'assaut par une foule de militants en liesse venus exprimer leur soutien à «l'héritier de Guéi Robert». Les messages sur les banderoles étaient fort éloquents. «Docteur Mabri, tout Bangolo soutient aujourd'hui et demain vos actions comme hier pour Guéi», «Dr Mabri, tu seras le président de la Côte d'Ivoire. Ce que les femmes veulent, Dieu le veut»…, pouvait-on lire. Lorsque Mabri fait son apparition vêtu d'un complet basin de couleur verte, et chaussé d'une paire de babouches blanches. Les cris de joie fusent de partout.
Un accueil triomphal
Après les chefs traditionnels qui ont «prié les mânes afin que Bangolo soit une terre de chance pour porter Mabri au pouvoir», Zohin André, coordonnateur local du parti arc-en-ciel, a affirmé que cette ville reste fidèle à Mabri et à l'Udpci, «malgré les tentations alimentaires qui ont provoqué quelques débauchages». Fier et serein, l'hôte des populations a exprimé sa confiance. «Affi a dit qu'il était venu ici pour effacer les traces de l'Udpci dans l'Ouest. Ce ne sont pas les missions qu'ils confient à certains de vos enfants qui changeront quelque chose. Ce n'est pas Affi N'guessan et le Front populaire ivoirien (Fpi), ni leur candidat encore dans son camouflage qui vont effacer les traces de l'Udpci et de Mabri Toikeusse à l'Ouest», a-t-il lancé sous des ovations nourries. Selon lui, toutes les «attaques» de Siki Blon Blaise contre lui ne visent qu'à prendre le contrôle de l'Ouest montagneux au profit de Laurent Gbagbo et du Fpi. Il a soutenu que tout ce qui se fait et se dit contre lui n'est que «mensonge et manipulation». «On vous a suffisamment menti. Je suis venu vous dire la vérité. On vous a suffisamment menti parce qu'on a manipulé certains de vos enfants qui se font du tort à eux-mêmes», a-t-il ajouté. Le «Barack Obama ivoirien» a demandé que la lumière soit faite sur les détournements dans la filière café-cacao.
«Blon a été payé»
«Pourquoi a-t-on peur de les (les prisonniers du cacao) juger ? A-t-on peur qu'eux-mêmes ou leurs avocats révèlent la vérité qui va gêner à la veille des élections ?», s'est-il interrogé. Le candidat du parti arc-en ciel a promis à la population de changer positivement sa condition de vie, s'il accède au pouvoir d'Etat. «Les souffrances vont bientôt finir. Nous n'allons pas refonder. De toute façon, ils ont déjà défoncé les fondations. Nous allons construire le pays. Ce sera une Côte d'Ivoire dont les enfants n'iront pas à l'école avec des machettes dans la poche, mais plutôt avec des cahiers», a-t-il promis. A Logoualé c'est également dans une folle ambiance que Mabri a fait son entrée. Les militants sortis massivement pour accueillir leur président au barrage, à l'entrée de la ville, ont bloqué son véhicule de commandement l'obligeant à descendre pour saluer le comité d'accueil. Des jeunes chantent en chœurs : «on va installer Mabri à la présidence». Deux haies humaines sont dressées de chaque côté de la route. L'étape est décisive, d'où l'effort déployé pour la mobilisation. En fait, Logoualé est la ville maternelle de Blon. Avant ce jour, la rumeur courait que la population serait hostile à Mabri. Et qu'il ne pourrait y mettre les pieds. L'ambiance a démenti la rumeur. Le président de l'Udpci a reçu les bénédictions des chefs. Blé Doh, au nom des secrétaires de sections, a confié que la rivalité est grande. Mais, «nous sommes avec vous. Les vrais militants ont tenu à vous accueillir», a-t-il rassuré. A ses parents de Logoualé, Mabri a révélé que tout ce qui se dit à son sujet est l'œuvre de « quelqu'un qui a été payé ».
Les étapes de Kouibly, Facobly…
Il a révélé qu'il y a quelques mois, celui qui l'insulte aujourd'hui avait les propos les plus durs contre Gbagbo. Mabri a comparé «la prime de la traîtrise» à un totem. «Le Yacouba connaît son totem. Même quand tu te caches pour manger l'interdit, il te rattrape», a-t-il prévenu. Selon lui, Blon a vendu ses parents pour de l'argent. Le président du parti arc-en-ciel a mis en garde contre le désordre au sein du parti, et a averti qu'une solution sera trouvée pour y remédier. Toutes les accusations de mauvaise gestion et de détournement contre lui «sont de l'intoxication», s'est-t-il défendu. Autres lieux, même mobilisation. Le lendemain samedi à Kouibly et Facobly, Mabri a confié aux militants qu'il est venu leur présenter l'héritage de Guéi. Un bien qu'ils lui ont demandé de gérer. Le président de l'Udpci a dit qu'il est là afin que la population réaffirme son soutien à la lutte. Mike Germain, coordinateur général, a salué le courage avec lequel Mabri a dirigé le parti dans la crise. Cela, « malgré les manœuvres de ce diable que nous découvrons. Les actions de ce gros diable ne pourront pas vous atteindre », a-t-il prophétisé. La délégation a fait des escales à Nidrou, Totodrou et Guinglo-Gbéan. Dans ces villages, les populations l'ont assurée de leur soutien. A travers chants, danses et prières.
BKI, Envoyé spécial
