Le colonel Adama Coulibaly, chef de corps du Groupement des sapeurs pompiers militaires (GSPM), est monté au créneau hier à son cabinet, à la caserne de l'Indénié à Adjamé (Abidjan), pour donner la position de son unité à la suite des actes d'agression dont ont été victimes jeudi dernier, à Adjamé ex-Cinéma liberté, ses éléments lors d'une extinction d'incendie. “Nous sommes fatigués d'être des souffre-douleur. Nous ne sommes pas à la base des incendies et nous venons aider les sinistrés. Si à chaque fois, ils doivent nous prendre à partie, main tenant nous allons répondre aux attaques. Car, après tout nous sommes des militaires. Et notre devise, c'est sauver ou périr et non sauver et se faire lyncher. Nous allons faire du tac au tac”, a indiqué le colonel Adama Coulibaly, qui a relevé par ailleurs que c'est la troisième fois que ses hommes sont lapidés par des jeunes très surexités, à Koumassi et Port-Bouët. Non sans compter les vitres des camions-citernes d'intervention incendie qui ont volé en éclats et qui ne sont pas encore remplacées, faute de moyens financiers de l'Etat. Le commandant du GSPM a appelé la population à la retenue et à comprendre la préservation des rares véhicules d'intervention qui coûtent chers.
Selon le chef des sapeurs pompiers de Côte d'Ivoire, jeudi dernier, tout est partie d'une grande sollicitation de ses éléments. “Vers 2h du matin, nous avons été appelés pour une intervention dans l'enceinte de la Sitarail parce qu'il y avait un camion citerne qui était tombé. Et pendant que le fourgon de l'Indénié était là-bas, vers 5h, on nous appelle pour un incendie. Liberté. Nous avons fait partir le fourgon de Yopougon parce que c'est la caserne la plus proche après celle de l'Indénié. Ainsi, de Yopougon à Adjamé 220 logements, mes éléments ont mis 20 mn malgré la distance. Avec les moyens de bord, ils ont réussi à circonscrire le sinistre. Quelle n'a été leur surprise, lorsqu'aux environs de 9h au moment où ils roulaient les tuyaux d'intervention pour les ranger, des jeunes sortis, on ne sait d'où, se sont mis à les lapider. Deux éléments des sapeurs pompiers ont été grièvement blessés par les projectiles, au milieu du crâne et au front. La vitre du fourgon a pris un projectile”, a déploré le colonel Adama Coulibaly.
Didier Kéï
Selon le chef des sapeurs pompiers de Côte d'Ivoire, jeudi dernier, tout est partie d'une grande sollicitation de ses éléments. “Vers 2h du matin, nous avons été appelés pour une intervention dans l'enceinte de la Sitarail parce qu'il y avait un camion citerne qui était tombé. Et pendant que le fourgon de l'Indénié était là-bas, vers 5h, on nous appelle pour un incendie. Liberté. Nous avons fait partir le fourgon de Yopougon parce que c'est la caserne la plus proche après celle de l'Indénié. Ainsi, de Yopougon à Adjamé 220 logements, mes éléments ont mis 20 mn malgré la distance. Avec les moyens de bord, ils ont réussi à circonscrire le sinistre. Quelle n'a été leur surprise, lorsqu'aux environs de 9h au moment où ils roulaient les tuyaux d'intervention pour les ranger, des jeunes sortis, on ne sait d'où, se sont mis à les lapider. Deux éléments des sapeurs pompiers ont été grièvement blessés par les projectiles, au milieu du crâne et au front. La vitre du fourgon a pris un projectile”, a déploré le colonel Adama Coulibaly.
Didier Kéï