C’était prévisible. Gadji Céli, qui a dominé toutes les étapes du processus électoral pour la réforme du Bureau ivoirien du droit d’auteur (BURIDA), a été élu premier président du Conseil d’administration de cette maison des artistes. Il n’a pas eu d’adversaire en face. Avec 16 voix sur 19 votants dont 3 bulletins blancs, le très populaire chanteur a été plébiscité pour un mandat de trois ans, samedi, au Palais de la culture de Treichville où la joie était à son comble dans son camp.
On attendait les 21 membres du Conseil au complet mais c’est finalement 19 d’entre eux que le bureau de vote a enregistrés, Fabrice Sawegnon, patron de Wodoo communication représentant le collège des éditeurs, et Coulibaly Ali pour le ministère de l’Economie et des Finances, ayant brillé par leur absence au cours de cette opération à huis clos.
C’est en fin de matinée que la fumée blanche sort. Depuis la porte d’une petite salle du Palais où les 19 administrateurs se sont retranchés, des acclamations s’élèvent. C’est Gadji. Le président de l’Union nationale des artistes de Côte d’Ivoire (UNART-CI). L’unique candidat. L’élu. Au bout de quelques minutes, la porte s’ouvre. La presse est invitée à l’intérieur. A droite, assise, Tantie Oussou pleure de joie entre les mains de ses proches. Au fond, le nouveau président invite à sa déclaration.
“Que les hommes politiques suivent notre exemple”
Il rend gloire à Dieu pour son éclatante victoire acquise “en toute convivialité et dans la transparence totale”. Le président Gadji n’oubliera pas le chef de l’Etat. L’ex-capitaine des Eléphants – vainqueurs de la CAN 92 - se souvient qu’en 2005, Laurent Gbagbo avait promis cette maison aux artistes devant Tantie Oussou à la tête d’une délégation d’artistes. Il parle plus précisément de l’autonomie du Burida promise qui vient d’être matérialisée, suite à un décret qu’il signait en novembre 2008. Il sait que tout cela a été possible avec le concours inestimable du ministre de la Culture et de la Francophonie. C’est le lieu pour lui de féliciter ses pairs d’avoir retourné l’ascenseur au président de la République “en se comportant de manière responsable”. La gratitude du président Gadji va également au ministre de la Culture. Il loue son courage. Car, de son avis, ce n’était pas facile.
La liste est longue : “Merci à tous ceux qui ont œuvré au bon déroulement des élections. Merci à tous ceux qui ont placé leur confiance en ma personne ce matin. Merci également à tous ceux qui ont voté avec des bulletins blancs. C’est ça aussi la démocratie. J’en suis fier. Je souhaite que ce Conseil d’administration soit des plus exemplaires. Nous allons travailler en bonne intelligence pour apporter quelque chose de plus à la vie des artistes de Côte d’Ivoire”.
Après cette série de reconnaissance, on voit un Gadji qui salue leur mobilisation civilisée. “Parce que tout le monde avait prédit l’orage avant les élections mais les artistes ont montré une fois de plus leur maturité”.
L’ancienne gloire du football ivoirien conclut en lorgnant les leaders politiques de Côte d’Ivoire : “On a donné une leçon aux hommes politiques qui, bientôt, iront aux élections. Qu’ils prennent exemple sur les artistes”.
“Tout le monde vous attend”
Par la suite, Gadji Céli reçoit les félicitations du représentant du ministre de la Culture et de la Francophonie, Michel N’Guettia, et lui souhaite bon vent. Il n’a pas oublié James Houra et toute son équipe du Comité d’organisation des différentes élections au sein duquel on notait la juriste, Mme Konan, qui a toujours eu le mot juste pour faire face aux artistes qui, selon lui, ne sont pas faciles à manœuvrer. Ses remerciements vont également au Bureau de vote, ainsi qu’à tous ceux qui ont participé de près ou de loin au succès des votes. “On avait promis le tsunami mais nous avons eu un très beau temps. Je laisse la primeur au ministre de la Culture qui vous fera le plaisir de vous recevoir prochainement pour vous donner des conseils d’usage”, ajoutera-t-il.
En attendant, Michel N’Gettia ne cache pas sa joie, celle d’avoir constaté que tout s’est bien passé jusqu’au bout de la réforme et livre ses conseils : “Monsieur le président, mettez en chantier rapidement les grands projets du Burida pour les artistes. Tout le monde vous attend. Le président vous l’avait promis. C’est ce qui vient de se passer. A vous les artistes, le pouvoir et la gestion de votre maison ! Ne nous faites pas mentir. Faites bloc derrière le président Gadji. Que Dieu vous accompagne !”
Après ces déclarations, main dans la main, le tout nouveau PCA et son alliée Tantie Oussou avancent vers la sortie du bâtiment, escortés par la police. La joie de la victoire s’intensifie autour d’eux. Difficile de se frayer un passage. Ils sont au cœur de tous les bruits. Des tambours, de la fanfare, des grelots accompagnent une foule compacte hurlante. Jusqu’à ce que le couple clef du succès de l’UNART-CI s’engouffre dans un véhicule de type 4X4 et disparaisse avec son long cortège. Destination : un Pub de Marcory Zone 4 C, chez le chanteur Don Mike, où se poursuit la fête. La totale !
Place bientôt à la désignation de celui qui dirigera la direction générale du Burida. Bien sûr, après appel à candidatures. Et ce sera la fin du feuilleton de la réforme de la maison des artistes entamée depuis juin 2007.
Schadé Adédé schadeci@yahoo.fr
On attendait les 21 membres du Conseil au complet mais c’est finalement 19 d’entre eux que le bureau de vote a enregistrés, Fabrice Sawegnon, patron de Wodoo communication représentant le collège des éditeurs, et Coulibaly Ali pour le ministère de l’Economie et des Finances, ayant brillé par leur absence au cours de cette opération à huis clos.
C’est en fin de matinée que la fumée blanche sort. Depuis la porte d’une petite salle du Palais où les 19 administrateurs se sont retranchés, des acclamations s’élèvent. C’est Gadji. Le président de l’Union nationale des artistes de Côte d’Ivoire (UNART-CI). L’unique candidat. L’élu. Au bout de quelques minutes, la porte s’ouvre. La presse est invitée à l’intérieur. A droite, assise, Tantie Oussou pleure de joie entre les mains de ses proches. Au fond, le nouveau président invite à sa déclaration.
“Que les hommes politiques suivent notre exemple”
Il rend gloire à Dieu pour son éclatante victoire acquise “en toute convivialité et dans la transparence totale”. Le président Gadji n’oubliera pas le chef de l’Etat. L’ex-capitaine des Eléphants – vainqueurs de la CAN 92 - se souvient qu’en 2005, Laurent Gbagbo avait promis cette maison aux artistes devant Tantie Oussou à la tête d’une délégation d’artistes. Il parle plus précisément de l’autonomie du Burida promise qui vient d’être matérialisée, suite à un décret qu’il signait en novembre 2008. Il sait que tout cela a été possible avec le concours inestimable du ministre de la Culture et de la Francophonie. C’est le lieu pour lui de féliciter ses pairs d’avoir retourné l’ascenseur au président de la République “en se comportant de manière responsable”. La gratitude du président Gadji va également au ministre de la Culture. Il loue son courage. Car, de son avis, ce n’était pas facile.
La liste est longue : “Merci à tous ceux qui ont œuvré au bon déroulement des élections. Merci à tous ceux qui ont placé leur confiance en ma personne ce matin. Merci également à tous ceux qui ont voté avec des bulletins blancs. C’est ça aussi la démocratie. J’en suis fier. Je souhaite que ce Conseil d’administration soit des plus exemplaires. Nous allons travailler en bonne intelligence pour apporter quelque chose de plus à la vie des artistes de Côte d’Ivoire”.
Après cette série de reconnaissance, on voit un Gadji qui salue leur mobilisation civilisée. “Parce que tout le monde avait prédit l’orage avant les élections mais les artistes ont montré une fois de plus leur maturité”.
L’ancienne gloire du football ivoirien conclut en lorgnant les leaders politiques de Côte d’Ivoire : “On a donné une leçon aux hommes politiques qui, bientôt, iront aux élections. Qu’ils prennent exemple sur les artistes”.
“Tout le monde vous attend”
Par la suite, Gadji Céli reçoit les félicitations du représentant du ministre de la Culture et de la Francophonie, Michel N’Guettia, et lui souhaite bon vent. Il n’a pas oublié James Houra et toute son équipe du Comité d’organisation des différentes élections au sein duquel on notait la juriste, Mme Konan, qui a toujours eu le mot juste pour faire face aux artistes qui, selon lui, ne sont pas faciles à manœuvrer. Ses remerciements vont également au Bureau de vote, ainsi qu’à tous ceux qui ont participé de près ou de loin au succès des votes. “On avait promis le tsunami mais nous avons eu un très beau temps. Je laisse la primeur au ministre de la Culture qui vous fera le plaisir de vous recevoir prochainement pour vous donner des conseils d’usage”, ajoutera-t-il.
En attendant, Michel N’Gettia ne cache pas sa joie, celle d’avoir constaté que tout s’est bien passé jusqu’au bout de la réforme et livre ses conseils : “Monsieur le président, mettez en chantier rapidement les grands projets du Burida pour les artistes. Tout le monde vous attend. Le président vous l’avait promis. C’est ce qui vient de se passer. A vous les artistes, le pouvoir et la gestion de votre maison ! Ne nous faites pas mentir. Faites bloc derrière le président Gadji. Que Dieu vous accompagne !”
Après ces déclarations, main dans la main, le tout nouveau PCA et son alliée Tantie Oussou avancent vers la sortie du bâtiment, escortés par la police. La joie de la victoire s’intensifie autour d’eux. Difficile de se frayer un passage. Ils sont au cœur de tous les bruits. Des tambours, de la fanfare, des grelots accompagnent une foule compacte hurlante. Jusqu’à ce que le couple clef du succès de l’UNART-CI s’engouffre dans un véhicule de type 4X4 et disparaisse avec son long cortège. Destination : un Pub de Marcory Zone 4 C, chez le chanteur Don Mike, où se poursuit la fête. La totale !
Place bientôt à la désignation de celui qui dirigera la direction générale du Burida. Bien sûr, après appel à candidatures. Et ce sera la fin du feuilleton de la réforme de la maison des artistes entamée depuis juin 2007.
Schadé Adédé schadeci@yahoo.fr
