La convention collective du régime de la presse ivoirienne doit entrer en principe, dans sa phase d'application à partir du 1er août 2009. Mais à la veille de sa mise en route, une cacophonie s'installe entre le groupement des éditeurs de presse de Côte d'ivoire (Gepci) et le syndicat national de la presse privée de Côte d'Ivoire (Synappci). Cette contradiction a été mise à jour hier, après la rencontre que les deux structures ont eu avec le Conseil national de la presse (Cnp). Pour le président du Gepci, M. Denis Kah Zion, l'application de la convention n'est pas liée au fonds d'aide à la presse. Mais plutôt à d'autres problèmes. A savoir l'impression des journaux sans un prix homologué. Car chaque éditeur fabrique le journal au prix voulu par l'imprimeur. Le président du Gepci a aussi évoqué le problème de la distribution des journaux sur le territoire, et le respect de la convention. Il a, par ailleurs, indiqué parlant de la convention collective que le Gepci s'est engagé à Grand-Bassam à signer une nouvelle convention. Il ne peut pas cependant refuser de l'appliquer 18 mois après. "Le 1er août, en principe, nous devons être en mesure d'appliquer cette convention. Mais, nous demandons à nos employés de lire tous les textes que nous avons signés. Ils disent clairement qu'ils devaient avoir un comité de suivi dont le président devait convoquer les membres tous les 6 mois, et au bout de 18 mois, évaluer tout ce que l'Etat devait faire. Et dire s'il a été fait", a-t-il déclaré. Le président du Gepci avance que l'Etat n'a pas joué son rôle. Car pour lui, l'Etat doit faire encore des efforts. Il a, par ailleurs, relevé que le Synappci a saisi le tribunal du travail. Le Gepci a aussi saisi le tribunal du Travail avec une note de dénonciation. Parce que selon lui, les mesures d'accompagnement n'ont pas été obtenues. Pour Guillaume Gbato, Secrétaire général du Synappci, les journalistes sont optimistes quant à l'application de la convention, grâce à la médiation qui est en train d'être menée par le Cnp avec l'appui du ministère de la Communication. Afin que le Synappci et le Gepci ne se retrouvent pas au Tribunal, comme il l'avait menacé, il y a quelques jours. "Je pense que c'est un premier contact. Dans quelques jours, ils vont nous rappeler. Puisque, avant nous, ils ont reçu nos patrons. Donc nous allons, nous retrouver pour aplanir les divergences. Mais dans tous les cas, d'ici la fin du mois de juillet, il aura un changement positif pour les journalistes".
M. G.
M. G.