Les chauffeurs des camion de transport sont déterminés à poursuivre leur grève.
La grève des transporteurs, enclenchée pour protester contre les tracasseries routières, s’est poursuivie hier. Les syndicats que nous avons rencontrés, mardi, au parking central du Port autonome d’Abidjan, ont même durci le ton. Ils sont décidés à aller jusqu’au bout de leurs revendications. «Vous voyez, nous avons plus de 200 camions de 40 tonnes chacun, chargés de ciment, riz, blé, sucre à destination de Bamako au Mali. Mais, tant que nos problèmes ne sont pas réglés, ces véhicules ne bougeront pas.», fait entendre Kallo Mamadou, président du Syndicat des transports routiers de Côte d’Ivoire (Sntrci). Par ailleurs, ces transporteurs ont indiqué que pour un camion de 40 tonnes, quelle que soit la nature du fret, le voyage coûte plus de 1,4 million de francs Cfa. Cela signifie que chaque véhicule perd par jour cette somme sans compter les produits qui sont chargés. De plus, les ouvriers chargeurs de camion sont au chômage.
Au corridor route d’Anyama, des groupes de jeunes tentent de rallier les non grévistes à leur cause. Tous les véhicules poids lourds et gros porteurs chargés de marchandises, en partance pour l’intérieur du pays sont bloqués et les pièces du camion confisquées. En l’absence des policiers qui occupaient habituellement ce poste de contrôle, ces jeunes, très excités, à l’aide de sabots dressés sur la route, empêchent ces gros camions de passer ces barrages. «Nous sommes tous des camionneurs qui avons ensemble décidé d’immobiliser nos véhicules. On ne peut donc permettre à ce que certains ne suivent pas le mot d’ordre de grève», explique Koné Adama, un des manifestants. Il a brandi les pièces confisquées de 3 camions, chargés respectivement de gravier, meubles et de ciment, qui tentaient de passer ce corridor. Les chauffeurs désemparés, car dépouillés de leurs papiers, essayaient de rendre compte par téléphone à leurs patrons. C’est cette ambiance qui a prévalu toute la journée d’hier à ce corridor.
Signalons que mardi dernier, le gouvernement a entamé les négociations avec les responsables syndicaux sur leurs revendications. Mais, les échanges qui ont porté sur le racket des Fds et des Fafn ainsi que les agents de l’Office de sécurité routière (Oser), le dysfonctionnement de la Soad (société de dépannage), la réduction du nombre de barrages routiers, et la hausse du prix du litre de carburant à la pompe, ont accouché d’une souris.
Alfred Kouamé
Correspondant
La grève des transporteurs, enclenchée pour protester contre les tracasseries routières, s’est poursuivie hier. Les syndicats que nous avons rencontrés, mardi, au parking central du Port autonome d’Abidjan, ont même durci le ton. Ils sont décidés à aller jusqu’au bout de leurs revendications. «Vous voyez, nous avons plus de 200 camions de 40 tonnes chacun, chargés de ciment, riz, blé, sucre à destination de Bamako au Mali. Mais, tant que nos problèmes ne sont pas réglés, ces véhicules ne bougeront pas.», fait entendre Kallo Mamadou, président du Syndicat des transports routiers de Côte d’Ivoire (Sntrci). Par ailleurs, ces transporteurs ont indiqué que pour un camion de 40 tonnes, quelle que soit la nature du fret, le voyage coûte plus de 1,4 million de francs Cfa. Cela signifie que chaque véhicule perd par jour cette somme sans compter les produits qui sont chargés. De plus, les ouvriers chargeurs de camion sont au chômage.
Au corridor route d’Anyama, des groupes de jeunes tentent de rallier les non grévistes à leur cause. Tous les véhicules poids lourds et gros porteurs chargés de marchandises, en partance pour l’intérieur du pays sont bloqués et les pièces du camion confisquées. En l’absence des policiers qui occupaient habituellement ce poste de contrôle, ces jeunes, très excités, à l’aide de sabots dressés sur la route, empêchent ces gros camions de passer ces barrages. «Nous sommes tous des camionneurs qui avons ensemble décidé d’immobiliser nos véhicules. On ne peut donc permettre à ce que certains ne suivent pas le mot d’ordre de grève», explique Koné Adama, un des manifestants. Il a brandi les pièces confisquées de 3 camions, chargés respectivement de gravier, meubles et de ciment, qui tentaient de passer ce corridor. Les chauffeurs désemparés, car dépouillés de leurs papiers, essayaient de rendre compte par téléphone à leurs patrons. C’est cette ambiance qui a prévalu toute la journée d’hier à ce corridor.
Signalons que mardi dernier, le gouvernement a entamé les négociations avec les responsables syndicaux sur leurs revendications. Mais, les échanges qui ont porté sur le racket des Fds et des Fafn ainsi que les agents de l’Office de sécurité routière (Oser), le dysfonctionnement de la Soad (société de dépannage), la réduction du nombre de barrages routiers, et la hausse du prix du litre de carburant à la pompe, ont accouché d’une souris.
Alfred Kouamé
Correspondant