Le 13 octobre 2007, les populations ivoiriennes en général et celle du département de Grand Lahou en particulier ont été accueillies au réveil par une triste nouvelle. Celle du décès de Me Arsène Assouan Usher. Ancien ministre des Affaires étrangères du président Félix Houphouët Boigny, ancien représentant permanent de la Côte d'Ivoire auprès de l'Onu, ancien président du conseil de sécurité de l'Onu, ancien député maire de Cocody et maire de la commune de Grand Lahou. Me Usher était aussi le bâtisseur de la ville de Grand Lahou. Et le gardien du temple Pdci dans le département. 22 mois après sa disparition, le département tout en entier a du mal à se défaire de l'image de celui que tout le monde appelait affectueusement" Double puissance". Témoignages.
"Papa Usher, qui nous laisses-tu désormais pour gérer tout ce que tu as bâti ? " En posant cette question dans son édito paru dans le bulletin d'informations du conseil général de Grand Lahou, dénommé "Kaniaen", le professeur Yao N'guessan Alfred( président du conseil général) exprimait à la fois une incertitude et une inquiétude quant à l'avenir du département après Usher. Mais aussi et surtout, cette inquiétude était liée à l'héritage politique que l'homme avait laissé. Il s'agit de la gestion du Pdci Rda à Grand Lahou. Aujourd'hui, 22 mois après la disparition de ce grand homme, ces inquiétudes demeurent. Mais sur le terrain, les fils et filles du département essaient tant bien que mal de poursuivre l'œuvre de ce grand bâtisseur." Me Usher a conduit beaucoup de projets. Mais avant sa mort, l'un des projets phares qu'il a entrepris, c'est l'électrification du département. Avec le projet de la haute tension pour alimenter certains villages et campements. Ce projet est en cours de réalisation. C'est vrai qu'avec les problèmes de trésorerie, les travaux ne sont pas achevés. Mais ils ont été conduits à plus de 50%. Il ne reste que les câbles à tirer et à mettre les transformateurs pour relier tous les villages. Donc ce travail continue malgré les problèmes de trésorerie qui ont fait qu'il y a eu quelques ralentissements" explique le professeur Yao N'guessan Alfred, par ailleurs président du conseil général de Grand Lahou. L'héritage est certes lourd mais les héritiers ne sont pas près à abandonner. Le conseil général qui est la première structure chargée du développement du département s'en est approprié. A savoir, celui de rendre le lycée de pêche rentable, en permettant aux jeunes pêcheurs de Grand Lahou d'avoir des formations qualifiantes. L'autre projet auquel l'ex maire de Grand Lahou tenait particulièrement, c'était la modernisation de la ville avec le projet habitat. Il avait, de son vivant, construit 20 villas qu'il a cédées à des particuliers. Pour résorber le problème de logement." L'actuel maire de la ville, M. Laga Joseph, s'est approprié ce projet. Et la deuxième tranche pourrait voir le jour très prochainement" explique un cadre du département.
L'héritage politique
Me Arsène Usher Assouan était un membre influent du Pdci. Il a su implanter ce parti dans le département. Le conseil général et la commune sont dirigés par des militants du Pdci. Seul le poste de député a échappé au parti à cause des divisions lors des dernières consultations législatives. De son vivant, Me usher a fait confiance à un jeune cadre qu'il a proposé comme délégué départemental. Le professeur Yao N'guessan Alfred, c'est de lui qu'il s'agit, a travaillé longtemps dans l'ombre de ce grand homme." Le Pdci a longue vie à Grand Lahou" soutient-il, lorsqu'il parle de la vitalité du parti après la mort de " double puissance". Même s'il reconnaît que la tâche n'est pas semblable à celle qu'il devrait accomplir sous la supervision de l'illustre disparu. Les cadres de ce parti, main dans la main, ne cessent de mobiliser leurs militants de base. C'est le cas de M. Djaha Jean, qui avec son mouvement " Rassemblement pour le changement avec Henri Konan Bédié", sillonne tous les hameaux du département à la recherche de voix additionnelles." Les militants veulent nous voir ensemble, mon jeune frère Djaha Jean et moi. Mais notre programme ne nous permet pas d'être souvent ensemble" explique le délégué du Pdci. Qui soutient que c'est la parfaite cohésion entre les militants.
La paix de retour
La ville de Grand Lahou a été mouvementée au lendemain de la mort de Me Usher. Un litige foncier était à l'origine de ces mouvements qui ont conduit plusieurs jeunes à la prison de Dabou. La population en voulait terriblement au préfet d'alors Edmond René Agaud. Mais depuis le départ de celui-ci de la ville, le calme est revenu. Seulement, comme le reconnaît le professeur Yao N'guessan Alfred, " on ne peut pas remplacer un baobab en si peu de temps". Il est clair que l'ombre de ce grand homme plane toujours sur le département.
Jules Claver Aka
"Papa Usher, qui nous laisses-tu désormais pour gérer tout ce que tu as bâti ? " En posant cette question dans son édito paru dans le bulletin d'informations du conseil général de Grand Lahou, dénommé "Kaniaen", le professeur Yao N'guessan Alfred( président du conseil général) exprimait à la fois une incertitude et une inquiétude quant à l'avenir du département après Usher. Mais aussi et surtout, cette inquiétude était liée à l'héritage politique que l'homme avait laissé. Il s'agit de la gestion du Pdci Rda à Grand Lahou. Aujourd'hui, 22 mois après la disparition de ce grand homme, ces inquiétudes demeurent. Mais sur le terrain, les fils et filles du département essaient tant bien que mal de poursuivre l'œuvre de ce grand bâtisseur." Me Usher a conduit beaucoup de projets. Mais avant sa mort, l'un des projets phares qu'il a entrepris, c'est l'électrification du département. Avec le projet de la haute tension pour alimenter certains villages et campements. Ce projet est en cours de réalisation. C'est vrai qu'avec les problèmes de trésorerie, les travaux ne sont pas achevés. Mais ils ont été conduits à plus de 50%. Il ne reste que les câbles à tirer et à mettre les transformateurs pour relier tous les villages. Donc ce travail continue malgré les problèmes de trésorerie qui ont fait qu'il y a eu quelques ralentissements" explique le professeur Yao N'guessan Alfred, par ailleurs président du conseil général de Grand Lahou. L'héritage est certes lourd mais les héritiers ne sont pas près à abandonner. Le conseil général qui est la première structure chargée du développement du département s'en est approprié. A savoir, celui de rendre le lycée de pêche rentable, en permettant aux jeunes pêcheurs de Grand Lahou d'avoir des formations qualifiantes. L'autre projet auquel l'ex maire de Grand Lahou tenait particulièrement, c'était la modernisation de la ville avec le projet habitat. Il avait, de son vivant, construit 20 villas qu'il a cédées à des particuliers. Pour résorber le problème de logement." L'actuel maire de la ville, M. Laga Joseph, s'est approprié ce projet. Et la deuxième tranche pourrait voir le jour très prochainement" explique un cadre du département.
L'héritage politique
Me Arsène Usher Assouan était un membre influent du Pdci. Il a su implanter ce parti dans le département. Le conseil général et la commune sont dirigés par des militants du Pdci. Seul le poste de député a échappé au parti à cause des divisions lors des dernières consultations législatives. De son vivant, Me usher a fait confiance à un jeune cadre qu'il a proposé comme délégué départemental. Le professeur Yao N'guessan Alfred, c'est de lui qu'il s'agit, a travaillé longtemps dans l'ombre de ce grand homme." Le Pdci a longue vie à Grand Lahou" soutient-il, lorsqu'il parle de la vitalité du parti après la mort de " double puissance". Même s'il reconnaît que la tâche n'est pas semblable à celle qu'il devrait accomplir sous la supervision de l'illustre disparu. Les cadres de ce parti, main dans la main, ne cessent de mobiliser leurs militants de base. C'est le cas de M. Djaha Jean, qui avec son mouvement " Rassemblement pour le changement avec Henri Konan Bédié", sillonne tous les hameaux du département à la recherche de voix additionnelles." Les militants veulent nous voir ensemble, mon jeune frère Djaha Jean et moi. Mais notre programme ne nous permet pas d'être souvent ensemble" explique le délégué du Pdci. Qui soutient que c'est la parfaite cohésion entre les militants.
La paix de retour
La ville de Grand Lahou a été mouvementée au lendemain de la mort de Me Usher. Un litige foncier était à l'origine de ces mouvements qui ont conduit plusieurs jeunes à la prison de Dabou. La population en voulait terriblement au préfet d'alors Edmond René Agaud. Mais depuis le départ de celui-ci de la ville, le calme est revenu. Seulement, comme le reconnaît le professeur Yao N'guessan Alfred, " on ne peut pas remplacer un baobab en si peu de temps". Il est clair que l'ombre de ce grand homme plane toujours sur le département.
Jules Claver Aka