Les responsables syndicaux membres de la commission ministérielle de suivi de la reconversion des taxis wôrô-wôrô intercommunaux ont demandé, hier, au cours d’une conférence de presse au Plateau, à l’ensemble des acteurs du transport intercommunal de se conformer aux règles régissant l’exercice de leurs activités commerciales. “Nous les invitons à quitter l’informel pour entrer dans la légalité en payant leurs cartes de stationnement de l’AGETU et les patentes. Ces wôrô-wôrô intercommunaux qui sont des cercueils roulants ne présentent aucune garantie en assurance en cas d’accident au client et au chauffeur même. Mieux, les propriétaires de ces wôrô-wôrô gagneront tous dans la légalité en se reconvertissant soit en taxi-compteurs soit en taxis communaux”, a relevé M. Samaké Salif, président du Conseil d’administration du groupement d’intérêt économique Djiguisso et porte-parole des syndicats qui s’est réjoui par ailleurs que des propriétaires de wôrô-wôrô commencent à régulariser la situation de leurs véhicules depuis le début de cette campagne, il y a peu. Tout en indiquant qu’il existe 11.000 wôrô-wôrô intercommunaux sur l’ensemble du territoire du district d’Abidjan, le conférencier a révélé que l’Etat perd du fait de leur illégalité près de 250 millions FCFA par an pour défaut de patente, vignette, visite technique et carte de transport de l’Agence de transport urbain (AGETU). “L’assainissement de ce milieu va améliorer la desserte des quartiers dans de meilleures conditions et l’appui des investisseurs dans le renouvellement de nos parcs autos”, a ajouté M. Samaké Salif qui, avec le soutien de M. Bakayoko Sidiki, président du Syndicat autonome des transporteurs a appelé à la création dans les jours à venir de l’intersyndicale des organisations de transporteurs pour décanter la situation des wôrô-wôrô intercommunaux.
D. K
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