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Politique Publié le samedi 1 août 2009 | Nord-Sud

Echanges avec la presse

• Des mouvements sociaux persistent au sein des structures impliquées dans le processus alors qu'elles ont reçu tous les financements requis. Pourquoi ?

Je crois que les couacs qu'on peut noter sont des couacs mineurs. Je dirais que ce sont des contraintes internes. L'Etat de Côte d'Ivoire, sur instruction du Premier ministre et par l'entremise du ministre de l'Economie et des Finances, a tenu tous ses engagements vis-à-vis des structures. Notament quand il fallait aborder les dernières phases de rattrapage de l'enrôlement. Une commission paritaire avait même été mise en place, présidée par la primature pour passer, au jour le jour, en revue les besoins financiers, établir les urgences et les approvisionnements de ces régies. A ce jour, nous n'avons pas reçu d'information selon laquelle l'Etat de Côte d'Ivoire reste devoir à une structure nationale d'identification au titre de l'opération de rattapage en cours. Il doit y avoir des contraintes internes d'organisation et de gestion. Mais à mon humble avis, ce sont des contraintes qui sont mineures. Et que, selon les informations que nous avons, les responsables s'apprêtent à régler.



• L'Ins aurait découvert des cas de fraude après avoir procédé à des croisements de données. Qu'en est-il?

Effectivement, ce sont des informations qui nous sont revenues par le biais d'un quotidien important de la place. L'information était sourcée d'un responsable de l'Ins qui indiquait que le traitement avait commencé. Et que près d'un million 500 mille fraudeurs avaient déjà été identifiés sur les pré-listes de 2009. C'est une information que nous trouvons étonnante. D'ailleurs, nous l'avons abordée au cours de la réunion technique que nous avons eu le 24 juillet. Et ce qui en ressort, c'est que les responsables de l'Ins qui étaient avec nous ce jour l'ont démentie. Il n'y a que maintenant que l'Ins a reçu le support Cd avec l'échantillonnage de 2.500 pétitionnaires enregistrés pour tester son système Abys. Il n'y a que maintenant qu'il a fait la présentation devant le ministère technique en attendant de le faire devant le Premier ministre. Parce que le système Abys est un logiciel compliqué. Il faut donc qu'il soit présenté au Premier ministre et qu'il soit éprouvé par le traitement de l'échantillonnage de 2.500 pétitionnaires. L'Ins s'est engagé dans cette procédure. Ce n'est que lors de la réunion du 24 juillet, qu'il a informé le cabinet du Premier ministre que la plate-forme et le matériel pour le traitement et le fonctionnement du système Abys ont été mis en place. Et aujourd'hui, l'Ins est en train de procéder à l'installation de ses logiciels sur ce point. Toute cette phase doit faire l'objet de ce qu'on appelle «la recette du système ». C'est-à-dire qu'il faut mettre un tampon pour dire que le système marche. Techniquement, on en est là. Donc, d'où vient l'information selon laquelle l'Ins a déjà identifié 1 million 500 mille faux ? En tout cas, nous avons posé la question de manière officielle aux responsables de l'Ins au cours de cette réunion, et ils nous ont dit qu'elle n'est pas de leur staff. L'information n'est donc ni vérifiée ni justifiée.


Des commissions occultes seraient perçues par certaines personnalités. Ce qui alourdit la facture du processus. Qu'en est-il ?

Je crois que la presse doit s'engager avec prudence sur des questions aussi délicates qui peuvent mettre en cause la crédibilité des autorités ivoiriennes en général.


Certains journaux sont allés jusqu'à écrire, je ne vais pas les citer, que le président de la République, le Premier ministre et les acteurs politiques principaux, c'est-à-dire M. Bédié et M. Ouattara, avaient perçu des commissions sur je ne sais plus quel budget de l'identification et du processus électoral dans le cadre de la marche du processus de sortie de crise. Moi j'en appelle juste à la responsabilité de nos confrères dans un procesus qui est aussi délicat. J'en appelle au respect strict des règles du métier. C'est-à-dire qu'il faut éviter des accusations fallacieuses. Il faut veiller à vérifier ses sources. Il faut équilibrer l'information quand on la donne. Cela aurait impliqué qu'on tende un micro aux acteurs qui sont accusés. Pour essayer au moins de quérir leur point de vue sur la question. Ce qui n'a pas été le cas. Et donc pour ma part, ces affirmations, je ne les lis que dans la presse. Je ne les ai pas lues dans les rapports des chancelleries. Je ne les ai pas lues dans les tablettes de l'Onuci, ou dans les rapports que le représentant du secrétaire général de l'Onu lui fait. Donc à partir de ce moment là, je continue de croire qu'il ne s'agit pas d'une information sérieuse. Pour ne pas en dire plus.


Où en est-on avec le règlement des questions militaires. Des blocages existeraient autour des textes à prendre selon certaines sources.

Non, rien ne coince. Sur les questions concernant l'armée, on ne va pas dire que les textes coincent. Rien ne coince. Le cabinet du Premier ministre a mis en place une cellule de coordination et de suivi de la mise en œuvre des questions militaires contenues dans l'Accord complémentaire 4. Et la dernière réunion a eu lieu à la mi-juillet. Il est clair qu'à ce jour tout est mis en œuvre, et par le ministère de la Défense, et par les deux chefs d'état-major, et par le cabinet du Premier ministre, pour que nous parachevions la mise en œuvre de ces questions militaires. Aujourd'hui, il s'agit de parachever les listes des éléments qui doivent être transmises de part et d'autre. C'est un processus qui a commencé avec les Fds. C'est un procesus qui est au trois quart terminé chez les Forces armées des Forces nouvelles. Qui, comme vous le savez, doivent transmettre des listes pour meubler le Centre de commandement intégré (Cci). Mais transmettre également les listes des 5.000 FaFn qui doivent être cantonnés en préparation de la nouvelle armée. Ces questions là sont en cours de traitement. Il y a la question du décret de nomination des généraux. On attend les signatures. C'est un texte qui a été déjà élaboré. Il va donc être signé par le chef de l'Etat. Il y a également le projet de texte relatif au staut des 3.400 FaFn qui vont être reversés pour le compte du Cci. Ce décret également va être signé par le chef de l'Etat. Il a déjà été élaboré. Et il y a le projet de décret portant création d'une commission spéciale d'harmonisation des grades pour essayer de créer le moins de distorsion possible dans la gestion des carrières. Tout cela va être réglé. Le décret va être signé. L'arrêté sur la commission mixte d'intégration des éléments FaFn dans la nouvelle armée qui est du ressort du ministre de la Défense a déjà été signé. Sur toutes ces questions, on avance. Même à propos de la constitution des unités mixtes de la police, deux d'entre elles sont déjà prêtes et seront inaugurées à Korhogo et à Bouaké. Il y'a une unité de maintien de l'ordre qui a également été montée et qui va être basée à Daloa.

Propos recueillis par D.S. (coll : BKI)
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