Les syndicats et associations sont nombreux dans le secteur du commerce en Côte d'Ivoire. Lesquels sont crédibles ? Seuls, leurs responsables peuvent rassurer le grand public. Ainsi, pour éclairer les Ivoiriens sur sa structure, le président du Syndicat des commerçants de Côte d'Ivoire (Sy-com-ci) s'est entretenu avec nous.
M. le président, que pouvez-vous dire du syndicat des commerçants de Côte d'Ivoire?
Le syndicat des commerçants de Côte d'Ivoire a vu le jour le 11 mars 2002. Il y avait un premier président M. Kouassi Yao Laurent, malheureusement qui n'est plus des nôtres, et dont je salue la mémoire. C'est ainsi qu'à l'issue des élections de 2007, j'ai été démocratiquement porté à la tête du syndicat des commerçant comme président national.
Il y a eu une prolifération de structures syndicales dans le secteur du commerce ; de sorte qu'il y a des difficultés pour frapper à la bonne porte. Comment se distingue le Sycomci ?
Dans toutes corporations, il y a plusieurs membranes de syndicats ce qui est un fait. Cette réalité tire sa raison d'être de nos règlementations en vigueur en Côte d'Ivoire. Mais sachez que lorsque l'Etat délivre un agrément à un opérateur économique, c'est pour l'aider dans sa tâche en organisant et en sensibilisant les personnes d'un secteur bien défini. Cependant, il semble que des responsables de syndicats ont rangé leur agrément pour faire autre chose. Au Sycimci, nous travaillons selon les statuts et règlements intérieurs que nous avons arrêtés ensemble. Ce qui me fait dire que nous sommes un syndicat crédible et fiable. Ainsi, nous voulons sortir de l'ordinaire et pour cela, il faut que les Ivoiriens, dans leur ensemble, sachent que nous sommes venus pour faire un travail de qualité en aidant les commerçants à prospérer et à améliorer leur système commercial.
Depuis votre avènement à la tête du syndicat, quel acte concret et majeur, avez-vous posé, qui vise véritablement à aider les commerçants ?
De par mon humilité, je dis que depuis mon élection, je n'ai pas beaucoup communiqué. Il fallait mettre un peu de temps, voir ce qu'il y a mieux de faire avant de se lancer dans la communication. J'étais en pleine réflexion avec le bureau exécutif afin de trouver la stratégie en aidant les commerçants, qui sont d'ailleurs notre raison d'être à la tête de ce syndicat. A ce titre, nous avons apporté notre expérience en les aidant à s'organiser ; cela est très important. Ensuite, avec le soutien des membres de mon bureau, j'ai amené des fournisseurs à livrer de la marchandise payable par tranches déterminées. Actuellement, je rentre dans une phase professionnelle ; parce qu'avec cette autre expérience de déception que j'ai vécue, étant membre de la mutuelle générale des commerçants, où j'ai occupé le poste de secrétaire à l'organisation, j'ai dû démissionner…
Et pourquoi ?
Tout simplement pour m'occuper des membres de mon syndicat. Pour aller donc dans le sens de mon programme, j'ai décidé de signer un partenariat avec la Banque de Financement de l'Agriculture (Bfa) qui nous a fait confiance. Et je précise que c'est la crédibilité de mon bureau qui a abouti à ce partenariat ; par ce que je fais la part des choses. Mon bureau exécutif dispose de moyens nécessaires pour la bonne marche du syndicat et est prêt à répondre aux sollicitations de ses membres. Le fait de dire que nous disposons de moyens ne signifie pas forcement être nantis financièrement, mais plutôt au plan des ressources humaines et relationnelles ; parce que les relations sont une richesse inestimable ; et c'est au vue de tout ce qui précède qui a abouti à la signature du partenariat et à l'octroi de ces 300millions de Fcfa. Nous avons déjà fait un premier jet de plus de 30 millions au profit de 104 commerçants exerçant sur le territoire communal de Port-Bouet en présence des autorités de ladite commune. C'est un événement heureux pour nous, parce que nous avons pu rendre aussi heureux des commerçants à travers ce geste qui les a soulagé…
Ce qui signifierait que vous avez commencé à travailler ?
Comme je l'ai dit tantôt, il ne s'agit pas d'avoir un agrément et ne rien faire avec. Il y a plusieurs syndicats ici qui ne disposent même pas de siège. J'ai pour habitude de réunir les membres de mon bureau, pour prendre ensemble les décisions, car être au devant des choses est très bien, voire un prestige, mais il faut travailler pour le bonheur de ses adhérents. Aujourd'hui, mon souci est de m'occuper de mes commerçants, et pour cela, j'ai décidé de prendre mes responsabilités en travaillant pour les membres de mon syndicat.
A vous entendre, c'est comme s’il n’y a que vous Sy-com-ci qui êtes le syndicat fiable auquel on peut se référer en tant qu’une corporation de commerçants… ?
Je l'ai déjà signifié lors de la cérémonie à Port-Bouet à tous les commerçants qui étaient présents en leur demandant de s'affilier au Sycomci qui est un syndicat crédible et fiable, parce que je suis le seul qui a été démocratiquement élu parmi tous les syndicalistes de notre secteur. Tous ceux qui se disent Président-fondateur, détenteur d'agrément n'ont jamais fait d'élection au sein de leur structure comme nous l'avons fait le 13 mai 2007 à la salle Félix Houphouët-Boigny du District d'Abidjan. Nous disposons de tous les documents officiels qui attestent que notre structure est légalement constituée. Il est aussi vrai qu'en matière syndicale, une adhésion est libre, mais je demande aux commerçants de venir au Sycomci pour prendre leur part du gâteau, parce que nous avons le meilleur programme pour leur épanouissement ; parce qu'avec la Bfa, notre partenaire, nous comptons faire beaucoup de choses avec les Hommes d'affaires et les commerçants.
Que comptez-vous réellement faire pour vos membres après la cérémonie de Port-Bouet ?
Dans notre objectif premier, il s'agit de mettre le cap sur les dix communes avec une enveloppe similaire à celle de Port-Bouet. Le montant de 300millions de la Bfa ne constitue qu'un fonds de départ de nos actions ; d'autres surprises sont à venir, car n'oublions pas nos membres de l'intérieur du pays dont un volet leur est réservé. Ce crédit qu'on leur octroi à un taux dérisoire de 12,5%, payable sur douze (12) mois avec un mois de différé, c'est-à-dire après le premier mois de l'obtention du crédit ; c'est dans le deuxième mois que vous commencer à rembourser. Je voudrais profiter de cet entretien pour dire merci aux responsables, au plus niveau de la Bfa pour cette marque de confiance mutuelle ; car nous avons foi en cette structure bancaire.
Quels sont les critères pour bénéficier des crédits que vous accordez aux commerçants ?
Il faut être naturellement commerçant de profession, exercer dans endroit et en un lieu précis, ce sont ces seules conditions qui peuvent vous donner droit de bénéficier de nos prêts. Pour les conditions de remboursement, je l'ai déjà signifié, les prêts sont remboursés avec un taux de 12,5% …Nous nous sommes entendus sur ce principe et nous comptons près de cinquante mille (50.000) membres au Sycomci.
Avez-vous la certitude que les bénéficiaires de ces prêts seront à mesure de les rembourser ?
Je crois que oui. C'est pour cela que nous avons mis des garde-fous pour dire que pour bénéficier des prêts, il faut être commerçant et exercer en lieu sûr. Nous prenons toutes les garanties possibles pour ne pas se faire gruger par ceux-ci. Nous disposons de solides moyens pour les dissuader. C'est au vue de notre plan d'action que la Bfa a eu confiance en notre syndicat ; donc que nos adhérents sachent que nous travaillons d'abord dans la transparence mais aussi dans la sérénité ; parce que chez nous rien n'est fait au hasard. Le bureau exécutif, avec des membres comme MM. Ghandour Talal, N'ponon Etienne, l'opérateur qui a construit le grand marché des II Plateaux Agban, entre autre est consistant et très averti pour travailler.
M. le président, croyez-vous vraiment à la confiance de tous vos membres ?
Partout où il y a des hommes, il y a toujours des gens qui font de petites ouvertures dans un plancher pour voir sans être vu, nous travaillons avec un statut qui représente notre boussole. Il peut toujours avoir des cas de mécontentement et c'est normal parce qu'on ne peut pas partager tous la même vision des choses dans une société bien organisée, c'est cela qui fait d'ailleurs le charme de la vie. Je suis élu jusqu'en 2012 ; cependant, je peux être destitué en cas de violation grave de nos statuts et règlement intérieur en vigueur ; mais pour cela il faut réunir les 2/3 des membres pour arriver à me destituer. Ce qui est sûr, je fais confiance à tout le monde avec quelques réserves bien sûres.
Interview réalisée par
Brou François et Bruno Kouassi
M. le président, que pouvez-vous dire du syndicat des commerçants de Côte d'Ivoire?
Le syndicat des commerçants de Côte d'Ivoire a vu le jour le 11 mars 2002. Il y avait un premier président M. Kouassi Yao Laurent, malheureusement qui n'est plus des nôtres, et dont je salue la mémoire. C'est ainsi qu'à l'issue des élections de 2007, j'ai été démocratiquement porté à la tête du syndicat des commerçant comme président national.
Il y a eu une prolifération de structures syndicales dans le secteur du commerce ; de sorte qu'il y a des difficultés pour frapper à la bonne porte. Comment se distingue le Sycomci ?
Dans toutes corporations, il y a plusieurs membranes de syndicats ce qui est un fait. Cette réalité tire sa raison d'être de nos règlementations en vigueur en Côte d'Ivoire. Mais sachez que lorsque l'Etat délivre un agrément à un opérateur économique, c'est pour l'aider dans sa tâche en organisant et en sensibilisant les personnes d'un secteur bien défini. Cependant, il semble que des responsables de syndicats ont rangé leur agrément pour faire autre chose. Au Sycimci, nous travaillons selon les statuts et règlements intérieurs que nous avons arrêtés ensemble. Ce qui me fait dire que nous sommes un syndicat crédible et fiable. Ainsi, nous voulons sortir de l'ordinaire et pour cela, il faut que les Ivoiriens, dans leur ensemble, sachent que nous sommes venus pour faire un travail de qualité en aidant les commerçants à prospérer et à améliorer leur système commercial.
Depuis votre avènement à la tête du syndicat, quel acte concret et majeur, avez-vous posé, qui vise véritablement à aider les commerçants ?
De par mon humilité, je dis que depuis mon élection, je n'ai pas beaucoup communiqué. Il fallait mettre un peu de temps, voir ce qu'il y a mieux de faire avant de se lancer dans la communication. J'étais en pleine réflexion avec le bureau exécutif afin de trouver la stratégie en aidant les commerçants, qui sont d'ailleurs notre raison d'être à la tête de ce syndicat. A ce titre, nous avons apporté notre expérience en les aidant à s'organiser ; cela est très important. Ensuite, avec le soutien des membres de mon bureau, j'ai amené des fournisseurs à livrer de la marchandise payable par tranches déterminées. Actuellement, je rentre dans une phase professionnelle ; parce qu'avec cette autre expérience de déception que j'ai vécue, étant membre de la mutuelle générale des commerçants, où j'ai occupé le poste de secrétaire à l'organisation, j'ai dû démissionner…
Et pourquoi ?
Tout simplement pour m'occuper des membres de mon syndicat. Pour aller donc dans le sens de mon programme, j'ai décidé de signer un partenariat avec la Banque de Financement de l'Agriculture (Bfa) qui nous a fait confiance. Et je précise que c'est la crédibilité de mon bureau qui a abouti à ce partenariat ; par ce que je fais la part des choses. Mon bureau exécutif dispose de moyens nécessaires pour la bonne marche du syndicat et est prêt à répondre aux sollicitations de ses membres. Le fait de dire que nous disposons de moyens ne signifie pas forcement être nantis financièrement, mais plutôt au plan des ressources humaines et relationnelles ; parce que les relations sont une richesse inestimable ; et c'est au vue de tout ce qui précède qui a abouti à la signature du partenariat et à l'octroi de ces 300millions de Fcfa. Nous avons déjà fait un premier jet de plus de 30 millions au profit de 104 commerçants exerçant sur le territoire communal de Port-Bouet en présence des autorités de ladite commune. C'est un événement heureux pour nous, parce que nous avons pu rendre aussi heureux des commerçants à travers ce geste qui les a soulagé…
Ce qui signifierait que vous avez commencé à travailler ?
Comme je l'ai dit tantôt, il ne s'agit pas d'avoir un agrément et ne rien faire avec. Il y a plusieurs syndicats ici qui ne disposent même pas de siège. J'ai pour habitude de réunir les membres de mon bureau, pour prendre ensemble les décisions, car être au devant des choses est très bien, voire un prestige, mais il faut travailler pour le bonheur de ses adhérents. Aujourd'hui, mon souci est de m'occuper de mes commerçants, et pour cela, j'ai décidé de prendre mes responsabilités en travaillant pour les membres de mon syndicat.
A vous entendre, c'est comme s’il n’y a que vous Sy-com-ci qui êtes le syndicat fiable auquel on peut se référer en tant qu’une corporation de commerçants… ?
Je l'ai déjà signifié lors de la cérémonie à Port-Bouet à tous les commerçants qui étaient présents en leur demandant de s'affilier au Sycomci qui est un syndicat crédible et fiable, parce que je suis le seul qui a été démocratiquement élu parmi tous les syndicalistes de notre secteur. Tous ceux qui se disent Président-fondateur, détenteur d'agrément n'ont jamais fait d'élection au sein de leur structure comme nous l'avons fait le 13 mai 2007 à la salle Félix Houphouët-Boigny du District d'Abidjan. Nous disposons de tous les documents officiels qui attestent que notre structure est légalement constituée. Il est aussi vrai qu'en matière syndicale, une adhésion est libre, mais je demande aux commerçants de venir au Sycomci pour prendre leur part du gâteau, parce que nous avons le meilleur programme pour leur épanouissement ; parce qu'avec la Bfa, notre partenaire, nous comptons faire beaucoup de choses avec les Hommes d'affaires et les commerçants.
Que comptez-vous réellement faire pour vos membres après la cérémonie de Port-Bouet ?
Dans notre objectif premier, il s'agit de mettre le cap sur les dix communes avec une enveloppe similaire à celle de Port-Bouet. Le montant de 300millions de la Bfa ne constitue qu'un fonds de départ de nos actions ; d'autres surprises sont à venir, car n'oublions pas nos membres de l'intérieur du pays dont un volet leur est réservé. Ce crédit qu'on leur octroi à un taux dérisoire de 12,5%, payable sur douze (12) mois avec un mois de différé, c'est-à-dire après le premier mois de l'obtention du crédit ; c'est dans le deuxième mois que vous commencer à rembourser. Je voudrais profiter de cet entretien pour dire merci aux responsables, au plus niveau de la Bfa pour cette marque de confiance mutuelle ; car nous avons foi en cette structure bancaire.
Quels sont les critères pour bénéficier des crédits que vous accordez aux commerçants ?
Il faut être naturellement commerçant de profession, exercer dans endroit et en un lieu précis, ce sont ces seules conditions qui peuvent vous donner droit de bénéficier de nos prêts. Pour les conditions de remboursement, je l'ai déjà signifié, les prêts sont remboursés avec un taux de 12,5% …Nous nous sommes entendus sur ce principe et nous comptons près de cinquante mille (50.000) membres au Sycomci.
Avez-vous la certitude que les bénéficiaires de ces prêts seront à mesure de les rembourser ?
Je crois que oui. C'est pour cela que nous avons mis des garde-fous pour dire que pour bénéficier des prêts, il faut être commerçant et exercer en lieu sûr. Nous prenons toutes les garanties possibles pour ne pas se faire gruger par ceux-ci. Nous disposons de solides moyens pour les dissuader. C'est au vue de notre plan d'action que la Bfa a eu confiance en notre syndicat ; donc que nos adhérents sachent que nous travaillons d'abord dans la transparence mais aussi dans la sérénité ; parce que chez nous rien n'est fait au hasard. Le bureau exécutif, avec des membres comme MM. Ghandour Talal, N'ponon Etienne, l'opérateur qui a construit le grand marché des II Plateaux Agban, entre autre est consistant et très averti pour travailler.
M. le président, croyez-vous vraiment à la confiance de tous vos membres ?
Partout où il y a des hommes, il y a toujours des gens qui font de petites ouvertures dans un plancher pour voir sans être vu, nous travaillons avec un statut qui représente notre boussole. Il peut toujours avoir des cas de mécontentement et c'est normal parce qu'on ne peut pas partager tous la même vision des choses dans une société bien organisée, c'est cela qui fait d'ailleurs le charme de la vie. Je suis élu jusqu'en 2012 ; cependant, je peux être destitué en cas de violation grave de nos statuts et règlement intérieur en vigueur ; mais pour cela il faut réunir les 2/3 des membres pour arriver à me destituer. Ce qui est sûr, je fais confiance à tout le monde avec quelques réserves bien sûres.
Interview réalisée par
Brou François et Bruno Kouassi