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Économie Publié le samedi 8 août 2009 | Notre Voie

Transport terrestre / La MATCA menacée de fermeture

La Mutuelle d’assurances des taxis compteurs d’Abidjan (MATCA) est, depuis plusieurs mois, confrontée à un défi majeur qui risque de l’emporter si le climat de conflit perpétuel qui prévaut autour de la structure ne s’estompe pas pour céder la place au travail. Il s’agit pour la MATCA de résorber son déficit et d’accroître son fonds d’établissement en le portant à 800 millions de fcfa. Faute de quoi, son agrément lui sera retiré. Le délai afin que la MATCA se mette en conformité avec la réglementation est avril 2010. Cette décision émane de la Conférence internationale des marchés d’assurances (CIMA) dont le siège se trouve à Libreville (Gabon).
Le CIMA a informé, depuis l’année dernière, les compagnies d’assurances mutuelles et les sociétés anonymes (SA) qu’elles ont jusqu’en avril 2010 pour que leurs fonds d’établissement (c’est-à-dire leur capital) connaissent une augmentation. Le montant des compagnies d’assurances mutuelles telle que la MATCA doit passer à 800 millions de fcfa et celui des sociétés anonymes à 1 milliard de fcfa. La MATCA a donc le dos au mur. Elle doit par conséquent cravacher dur pour ne pas mettre la clé sous le paillasson. Au risque de compromettre l’avenir de ses 4000 sociétaires, propriétaires de 8500 taxis. Avec un fonds d’établissement actuel de 150 millions de fcfa et un déficit ramené à 7 milliards de fcfa, la MATCA s’est donné pour objectif d’être dans les normes édictées par la CIMA avant le délai d’avril 2010. Consciente de l’ampleur de sa tâche, la direction générale, sous l’autorité du DG Camara Moustapha, s’active à relever le défi. Le président du conseil d’administration (PCA), Sidiki Bakayoko, et son conseil apportent leur appui moral à cette initiative de «sauvetage de la MATCA».
Un fait cependant semble se poser comme obstacle au travail abattu. C’est la guerre de leadership enclenchée par deux membres du conseil d’administration depuis le décès, le 6 janvier 2009, de Kassoum Koulibaly, ex-PCA de la MATCA. Ce sont Mori Touré et Méney Désiré. «La crise que ces deux messieurs ont créée à la MATCA a un seul enjeu : prendre le contrôle du conseil d’administration et devenir, l’un ou l’autre, PCA. Alors que l’actuel PCA, Sidiki Bakayoko a été désigné comme successeur de feu Kassoum, conformément aux statuts», soutient, sous le couvert de l’anonymat, un membre du conseil d’administration de la MATCA. Avant d’ajouter que «Méney Désiré voudrait qu’on instaure un comité provisoire à la tête de la MATCA comme ce fut le cas en 2001. Un comité provisoire auquel Méney Désiré a, lui-même, appartenu. Il a soumis son idée au conseil d’administration tenu après le décès de Kassoum. Le conseil a rejeté, à l’unanimité, cette idée parce qu’on sait que c’est ce comité provisoire qui a créé le déficit à la MATCA». «Ce qui intéresse Méney et Mori, c’est s’en mettre plein les poches. Et rien d’autre. Aujourd’hui, le climat est un peu apaisé dans la structure. Sauf au niveau de Méney et Mori. Ils veulent nous détourner de l’essentiel qui est la sauvegarde et la performance de la MATCA», accuse ce membre du conseil d’administration. Qui précise, par ailleurs, que «le climat de crise dans la structure fait que la direction générale et le conseil d’administration n’arrivent pas à se concentrer pour travailler en toute quiétude». Face à ces accusations, nous avons tenté en vain de joindre hier, Méney Désiré et Mori Touré pour avoir leur position.

Didier Depry
ddepry@hotmail.com
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