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Politique Publié le mercredi 12 août 2009 | Le Temps

Presidence du Conseil constitutionnel - La nomination de Yao N`Dré n’a rien de nouveau

La nomination du Pr. Yao N'Dré à la tête du Conseil constitutionnel met en transe des confrères et des hommes politiques. Pourtant, il n'y a rien de nouveau sous le soleil : Gbagbo n'a rien inventé.

L’opposition ivoirienne continue de tituber depuis la mise en œuvre de l'Accord politique de Ouagadougou, qui a scellé l'échec définitif des Accords de Linas-Marcoussis.
Avant Ouagadougou, et durant le mandat de Koffi Anan en tant que Secrétaire général de l'onu, l'opposition ivoirienne regroupée au sein du Rhdp, voyait toute décision étatique en termes de "la classe politique ivoirienne"; en mettant dans un même panier, le Président Laurent Gbagbo, le président du Pdci, Henri Konan Bédié, et celui du Rdr, Alassane Dramane Ouattara. Avec en complément, les autres leaders des partis satellitaires que sont Mabri Toikeusse de l'Udpci, Francis Wodié du Pit et Anaky Kobenan du Mfa. Et pourtant, du document des Accords de Marcoussis, en passant par les résolutions onusiennes, ils ont tous oublié de lire le préambule de tous les documents : à savoir : "le respect de la souveraineté de l'Etat de Côte d'Ivoire ; des Institutions qui l'incarnent". L'Onu ne pouvait pas ne pas réaffirmer ce préambule ; parce que l'Etat de Côte d'Ivoire est membre à part entière de cette organisation internationale. C'est donc nanti de ce pouvoir que lui confère la Constitution, que le Président Laurent Gbagbo a signé, au nom de l'Etat de Côte d'Ivoire, l'Accord de Ouagadougou avec le chef de la rébellion d'alors qu'est le Premier ministre actuel, Guillaume Soro Kigbafori. Quant au titre de ce même pouvoir, il nomme des personnes ressources recommandées à lui par des partis politiques ivoiriens, en tant que ministres du Gouvernement, il n'y a rien à dire. Et quand il doit renouveler les instances institutionnelles, dont le Conseil constitutionnel, nos confrères proches de l'opposition se plaisent à parler de colère de tel ou tel autre leader politique. Soyons conséquents avec nous-mêmes. Laurent Gbagbo, en tant que Président de la République, demeure l'Institution suprême de ce pays de par la Constitution. Les conditions de la non organisation des élections générales émanent de l'occupation d'une partie du territoire. Même si certains, dans une ignorance totale, affirment de concert avec certains Français que le mandat du Président Gbagbo a expiré. Or, les journaux qui affirment cela, étaient tous représentés récemment au Palais pour remercier le Président de la République pour avoir ordonné la mise en place du Fonds d'aide à la presse. De même, il leur a fait grâce du paiement d'impôts jusqu'en 2010. Ils disent : "Excellence Monsieur le Président de la République", quand cela arrange votre besace, et "Gbagbo n'est plus au pouvoir", pour donner de la voix devant leurs soutiens extérieurs. Aussi doit-on le souligner. Le peuple Attié n'a demandé à personne d'être son porte-parole pour une quelconque revendication de poste, en terme d'ethnie. La nomination relève du pouvoir discrétionnaire du Président de la république, en fonction de ses critères que lui-même maîtrise. Ayons la mémoire !

Germain Séhoué
gs05895444@yahoo.fr
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