Jesse Jackson et le président Laurent Gbagbo ont partagé hier avec la jeunesse africaine leur vision de la démocratie et de la liberté. Salle Lougah François du Palais de la culture de Treichville, hier entre 10 et 15h. L`enceinte de cinq mille places est archicomble de personnes venues de tous les coins du pays et du continent. C`est l`ouverture du quatrième sommet du Congrès des jeunesses panafricaines et des patriotes (Cojep), un mouvement né le 4 mai 2001 sous la houlette de Charles Blé Goudé. Sur son invitation, le révérend pasteur Jesse Jackson, militant noir américain des droits civils, est à Abidjan depuis lundi. Il était attendu au Palais de la culture en vue de parrainer le sommet. Sous le coup de 13h, son entrée prend des allures d`un gigantesque hommage. Outre le standing ovation en son honneur, le comité scientifique dirigé par le Dr. Yacinthe Nogbou, lui dédie le thème des réflexions : « la résolution des conflits en Afrique par les Africains, cas de la Côte d`Ivoire ». Les débats sont inspirés, selon le Dr Nogbou de la lutte émancipatrice menée par l`Américain. Le dialogue-direct ivoirien, a-t-il argumenté, a une origine qui s`apparente à celle de la lutte des noirs américains pour l`affranchissement du joug de l`homme blanc. Les décisions imposées à l`Afrique n`ont jamais résolus les problèmes des Africains, a conclu le «Monsieur communication» du Cojep. Le n°1 dudit Congrès embouchant la trompette de la reconnaissance du mérite de Jesse Jackson s`est ému en disant : «mon rêve s`est réalisé, de rencontrer un jour ce combattant pour la liberté». Il ne tarit pas d`éloges, qualifiant l`Américain d`«un grand parmi les grands, d`une référence pour la jeunesse». Blé Goudé «édifié» par la persévérance du leader noir demande à sa génération de s`en inspirer. Ce genre d`engagement, a-t-il dit, a abouti en Côte d`Ivoire grâce à « un timonier », Laurent Gbagbo. Qui, « comme Jesse Jackson est un combattant de la liberté ». Rappelant la résistance au plus fort de la crise, le leader s`est souvenu que «même dans l`effroi et les angoisses, Laurent Gbagbo est resté un chef digne». Le président de la République «à l`image de Martin Luther King» a, par le dialogue-direct demandé aux Ivoiriens de «refuser de mourir comme des idiots pour faire la paix». Ceci fait, avec la naissance de l`Accord politique de Ouagadougou, poursuit-il, la Côte d`Ivoire n`attend plus qu`un digne ambassadeur de la paix. A cet effet le N°1 de l`Alliance des jeunes patriotes a sollicité son hôte afin qu`il soit un ambassadeur de la paix pour la Côte d`Ivoire.
Laurent Gbagbo a surtout matérialisé l`honneur à Jesse par une distinction. L`Américain est décoré Grand officier de l`Ordre national, la plus importante du pays. Cependant, le président n`a contenu aucun éloge, au point d`illustrer ses propos par les expériences du passé glorieux du révérend.
Jesse fait Grand officier de l`Ordre national
« N`ayez pas peur quand vous devez vous engager dans un combat pour la liberté. Mais il faut prendre comme allié le temps. Car le temps est un autre nom de Dieu », a-t-il enseigné aux jeunes. Les 54 ans passés après que Martin Luther King ait fait son rêve de voir des Noirs et des Blancs unifiés n`ont-ils pas vu Jesse Jackson pleurer l`aboutissement de la lutte pour l`émancipation des Noirs ? S`interrogeant ainsi, Laurent Gbagbo a présenté l`élection de Barack Obama à la présidence des Etats-Unis comme le fruit de la patience. « Quand vous êtes devant une injustice, il faut dire non. Il faut dire non tranquillement et faire ce qui correspond à votre non », a-t-il édifié sur l`exigence et la persévérance des noirs américains. Tout combat, en l`occurrence de l`indépendance, comporte un risque. Et Laurent Gbagbo « refuse » que la génération de demain recule devant la moindre menace.
« Je ne suis pas venu endosser un candidat »
L`hôte se veut un homme de tous et pour tous. « Je ne suis pas venu endosser un candidat », a-t-il d`ores et déjà tenu à préciser. Il a prié pour toute la Côte d`Ivoire qu`il veut voir émerger, après l`élection présidentielle. Les jeunes doivent militer avec sagesse et faire des sacrifices pour l`essor souhaité. « Soyez la classe royale » leur a-t-il conseillé. Par « la non violence, un signe de puissance », les moins de 45 ans doivent se servir des « clés du future » que sont la démocratie et le patriotisme, pour travailler à l`émergence d`une nation forte. C`est le 29 novembre qu`ils devront faire preuve de dépassement de soi, car Jesse leur a indiqué que ce jour est l`opportunité pour créer le monde dans lequel ils veulent vivre demain. « Les gens libres doivent se respecter, vivre ensemble et non se tuer. Ils ne doivent pas dégrader les autres. Ils doivent s`aimer les uns les autres. Avoir l`espoir du changement arrive », a prêché le pasteur.
Bidi Ignace
Laurent Gbagbo a surtout matérialisé l`honneur à Jesse par une distinction. L`Américain est décoré Grand officier de l`Ordre national, la plus importante du pays. Cependant, le président n`a contenu aucun éloge, au point d`illustrer ses propos par les expériences du passé glorieux du révérend.
Jesse fait Grand officier de l`Ordre national
« N`ayez pas peur quand vous devez vous engager dans un combat pour la liberté. Mais il faut prendre comme allié le temps. Car le temps est un autre nom de Dieu », a-t-il enseigné aux jeunes. Les 54 ans passés après que Martin Luther King ait fait son rêve de voir des Noirs et des Blancs unifiés n`ont-ils pas vu Jesse Jackson pleurer l`aboutissement de la lutte pour l`émancipation des Noirs ? S`interrogeant ainsi, Laurent Gbagbo a présenté l`élection de Barack Obama à la présidence des Etats-Unis comme le fruit de la patience. « Quand vous êtes devant une injustice, il faut dire non. Il faut dire non tranquillement et faire ce qui correspond à votre non », a-t-il édifié sur l`exigence et la persévérance des noirs américains. Tout combat, en l`occurrence de l`indépendance, comporte un risque. Et Laurent Gbagbo « refuse » que la génération de demain recule devant la moindre menace.
« Je ne suis pas venu endosser un candidat »
L`hôte se veut un homme de tous et pour tous. « Je ne suis pas venu endosser un candidat », a-t-il d`ores et déjà tenu à préciser. Il a prié pour toute la Côte d`Ivoire qu`il veut voir émerger, après l`élection présidentielle. Les jeunes doivent militer avec sagesse et faire des sacrifices pour l`essor souhaité. « Soyez la classe royale » leur a-t-il conseillé. Par « la non violence, un signe de puissance », les moins de 45 ans doivent se servir des « clés du future » que sont la démocratie et le patriotisme, pour travailler à l`émergence d`une nation forte. C`est le 29 novembre qu`ils devront faire preuve de dépassement de soi, car Jesse leur a indiqué que ce jour est l`opportunité pour créer le monde dans lequel ils veulent vivre demain. « Les gens libres doivent se respecter, vivre ensemble et non se tuer. Ils ne doivent pas dégrader les autres. Ils doivent s`aimer les uns les autres. Avoir l`espoir du changement arrive », a prêché le pasteur.
Bidi Ignace