Ouverture du 4e sommet du Cojep, hier/ Laurent Gbagbo (chef de l’Etat ivoirien) aux jeunes : “Devant une injustice, il faut dire non”

Le 4e sommet du Congrès panafricain des jeunes et des patriotes (Cojep) s`est ouvert hier, au palais de la culture de Treichville (Abidjan) en présence du chef de l`Etat ivoirien Laurent Gbagbo, et du Révérend Jesse Jackson, invité spécial. Qui a été élevé à la Dignité de grand officier de l`ordre de la République de Côte d`Ivoire par Laurent Gbagbo.
A ce 4e sommet, les jeunes sont venus du Niger, du Togo, du Cameroun, du Kenya, du Sénégal, du Bénin, du Mali, de la Guinée Conakry pour rejoindre leurs amis de la Côte d`Ivoire avec à leur tête, Charles Blé Goudé. Au cours de son intervention, le chef de l`Etat ivoirien a… exhorté les jeunes africains à ne jamais renoncer au combat pour la liberté. "Tous les Ivoiriens ont dit non à la guerre mais les jeunes ont joué un rôle prépondérant. Transmettez le message de la paix et de la mobilisation à tous les jeunes. La paix n`est pas une denrée qu`on trouve facilement. On la conquiert, et une fois qu`on l`a conquise, on en jouit. N`ayez pas peur de vous engagez dans les combats pour la liberté, la démocratie" a-t-il dit. Puis d`ajouter" quand vous êtes devant une injustice, il faut dire non tranquillement. Plus le non est tranquille, plus il est effrayant". Le président Laurent Gbagbo a saisi cette tribune à lui offerte par le Cojep pour donner sa vision des relations devant régir les Etats indépendants. "La Côte d`Ivoire a 49 ans d`indépendance. Tout ce à quoi nous aspirons, c`est de vivre comme un Etat indépendant. Nous ne demandons rien de plus mais nous n`acceptons rien de moins. Nous devons lutter sur la terre pour que la paix existe entre les hommes et les Etats. Si certains pays indépendants veulent piétiner d`autres, il n`y aura pas la paix" a-t-il prévenu. Aux jeunes patriotes, il a trouvé les mots justes pour les remobiliser en vue des batailles futures. "Il faut comprendre qu`il n`y a pas de combat sans risque. D`ailleurs, il n`y a pas de vie sans risque. Le risque qui vous rend immortel, c`est celui qui laisse votre nom sur tous les édifices" a-t-il fait savoir, soutenant que même en restant dans sa maison, on peut mourir d`un arrêt cardiaque. Il a réaffirmé sa foi en la tenue des élections de sortie de crise le 29 novembre prochain."Notre guerre est finie. Nous avons décidé d`y mettre fin en tendant la main à ceux qui nous ont fait la guerre. Et l`espoir arrive. Le 29 novembre, l`espoir sera là" a-t-il déclaré, faisant certainement allusion à sa victoire à l`élection présidentielle qui se tiendra à cette date.

Jules Claver Aka