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Politique Publié le vendredi 14 août 2009 | Notre Voie

A tout vent Indépendance, démocratie et 29 novembre

Après 40 années de pouvoir PDCI-RDA dont 33 ans exercés par feu Félix Houphouet-Boigny (avec 30 ans sous le parti unique) et 7ans, par deux de ses “héritiers” (6 ans par Henri Konan Bédié et 1an par le général Robert Guéi à l'issue d'un coup d'Etat militaire contre Bédié), la Côte d'Ivoire a connu sa première véritable alternance au terme de l'élection présidentielle d'octobre 2000. Organisée non pas par le ministère de l'Intérieur (comme il était de coutume) mais par une Commission nationale indépendante (CNI). Ce scrutin a constitué la deuxième étape fondamentale, après l'instauration du multipartisme, de la marche vers la démocratie dans notre pays. Bulletin unique, urnes transparentes, vote à 18 ans… tous les ingrédients du jeu démocratique étaient présents en 2000. Même si on a déploré le fait que tous les candidats déclarés n'aient pas pu être sur les starting-blocks. Au-delà de tout, le président élu en octobre l'a été démocratiquement. Le peuple ivoirien s'est massivement prononcé en sa faveur (58% des suffrages exprimés) et la CNI a résisté aux intimidations de la junte militaire au pouvoir pour proclamer les résultats de l'élection. Cette marche résolue vers la démocratie, concept que l'ex-homme d'Etat américain, Abraham Lincoln (1809-1865) définissait comme “le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple”, se poursuit en Côte d'Ivoire et atteindra, le 29 novembre prochain, une autre étape. Celle de l'élection présidentielle. Avec la particularité, cette fois-ci, que “tout le monde sera candidat”. Même ceux qui visiblement ne remplissent pas les conditions de candidature édictées par la Constitution. Cette décision politique exceptionnelle émane du Chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, qui l'a prise au nom de la paix. Mais aussi pour que la démocratie suive son cours en “Eburnie”. En affirmant solennellement, le mardi 11 août dernier à l'ouverture du 4ème sommet des leaders de la jeunesse africaine, qu'il n'a pas fait le déplacement en terre ivoirienne pour soutenir un candidat particulier à la présidentielle du 29 novembre, le Révérend américain Jesse Jackson, poussait ainsi une porte déjà ouverte. Puisque la démocratie qu'il dit venir soutenir n'est pas au service d'un individu. Elle est pour les intérêts de tous. La liberté, l'égalité et le bien-être du peuple. Elle n'est pas enrobée d'un halo d'hypocrisie qui cache l'intention malveillante d'exploiter le peuple. Ce n'est pas cela la démocratie. La démocratie, c'est la vérité et l'indépendance. Voilà pourquoi, comme l'a si bien dit, en toute franchise, le président Laurent Gbagbo, mardi dernier, devant Jesse Jackson et les jeunes leaders africains, “la question de l'indépendance sera au centre des grands débats de l'élection présidentielle à venir”. Le peuple ivoirien qui choisira, le 29 novembre, son leader pour le diriger durant les cinq prochaines années, devra le faire en ayant à l'esprit trois choses fondamentales : indépendance, démocratie et primauté des intérêts du pays. Ceux qui n'entreront pas dans ce moule, n'auront certainement pas les faveurs des Ivoiriens. Par Didier Depry didierdepri@yahoo.fr
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