Yacolidabouo vient de rejoindre le village planétaire. Marcel Zadi Kessi, Pca du groupe Cie-Sodeci, a doté le village d'une salle multimédia. Un pas de plus vers la modernité.
Pas de logements en terre battue. Que des habitations modernes. Yacolidabouo, village d'environ 7 mille habitants, situé dans le département de Soubré est un modèle de développement de proximité. Le secteur résidentiel de Yacolidabouo est caractérisé par un habitat moderne. La plupart des habitations disposent de l'électricité et bénéficient de l'eau courante. Certaines habitations sont même dotées de la climatisation. C'est sous l'impulsion de Marcel Zadi Kessy, Pca du groupe Cie-Sodeci, que les fils de ce village ont entamé leur progression vers la modernité. Elle a commencé avec la création d'une mutuelle connue sous le nom de « Ouyinè » dans les années 1980. Ouyinè signifie « Entraide et solidarité » en Bété, la langue de la région. Depuis deux ans, la mutuelle a été scindée en association et en fondation pour mener à bien le travail. Ces deux structures se caractérisent par la gestion moderne et l'organisation efficace de la communauté avec la participation de l'ensemble de ses membres. Selon S.S., habitant du village, M. Zadi est venu avec un promoteur immobilier pour la construction de tout le village. « On a détruit toutes les maisons en terre battue pour construire des maisons en dur. Mes parents ont payé l'argent en plusieurs mensualités », raconte-t-il. Le village a été reconstruit entre 1970 et 1971. Cela a été possible grâce à l'aide de M. Zadi et de certains donateurs. Yacolidabouo dispose également de trois écoles primaires fonctionnelles et d'un centre de santé. Selon la sage-femme de la maternité, Mme Touré Mariam, les patients viennent de tous les villages environnants. « Les populations de Lésiri, Yacolo, Mayo et Bakayo viennent en consultation à Yacolidabouo », indique-t-elle. Les accouchements sont plus fréquents d'octobre à février. « Nous avons une moyenne de 20 naissances par mois », révèle la sage-femme. A Yacolidabouo, les frais d'accouchement s'élèvent à 750 Fcfa, un prix social.
Sous l'impulsion de Marcel Zadi Kessy, une usine de transformation du latex a vu le jour en 1997. Elle a permis aux habitants de la région de mieux profiter de l'hévéaculture. « Maintenant, nous avons de l'argent pour mettre nos enfants à l'école, les soigner et les nourrir », affirme un Y.B., planteur et fils du village. Pour mieux gérer leur argent, les planteurs disposent d'une structure de micro-finance à Yacolidabouo. Installée depuis 2001, cette structure permet à la population non seulement d'épargner mais aussi d'obtenir des financements pour les projets individuels et d'intérêt général par le biais des comités de gestion des différentes infrastructures. A ce village moderne et modèle, il ne manquait plus que l'Internet. C'est chose faite désormais. Le 11 août, Marcel Zadi Kessy a offert une salle multimédia à son village. Plusieurs personnalités étaient présentes à cette cérémonie d'inauguration. Ce sont la notabilité du village avec à sa tête son chef, Gaga Goré Mathieu, le préfet de Soubré, Gombagui Georges, et le sous-préfet de Liliyo. A cette occasion, le bienfaiteur a animé une conférence sur « Vision du développement en milieu rural ». « Travaillez, car seul le travail peut vous sortir de la pauvreté. Il faut que la jeunesse s'intéresse au travail de la terre », a-t-il conseillé aux populations. Pour lui, le travail permet de tout réaliser et par la même occasion de construire l'avenir. On ne peut pas s'enrichir et vivre dans un cadre correct si on ne travaille pas. Marcel Zadi Kessy a aussi demandé aux populations de s'adonner à des activités afin d'éviter la jalousie. Car, selon lui, c'est la jalousie qui engendre la sorcellerie. Il a invité les populations à s'adonner aux cultures vivrières et surtout à la culture du riz pour ne pas utiliser tout les revenus générés par les produits d'exportation pour se nourrir. A ce propos, M. Bemba, homme d'affaires, a promis installer une usine de décorticage de riz à Yacolidabouo. La sylviculture (la culture des forêts) est un autre projet qui verra bientôt le jour dans ce village moderne. Dim Sawadogo, ingénieur des techniques agricoles, a démontré la nécessité de la culture des arbres. Selon lui, cette technique permet l'aménagement du paysage, un beau cadre de vie et le recyclage des ordures. « Les cadres qui se soucient du développement de leur village comme Zadi Kessy sont rares, écoutez ses conseils », a lancé le préfet aux populations. C'est sûr, Yacoli n'a pas fini de faire parler de son expérience du développement.
Adélaïde Konin (Stagiaire)
Pas de logements en terre battue. Que des habitations modernes. Yacolidabouo, village d'environ 7 mille habitants, situé dans le département de Soubré est un modèle de développement de proximité. Le secteur résidentiel de Yacolidabouo est caractérisé par un habitat moderne. La plupart des habitations disposent de l'électricité et bénéficient de l'eau courante. Certaines habitations sont même dotées de la climatisation. C'est sous l'impulsion de Marcel Zadi Kessy, Pca du groupe Cie-Sodeci, que les fils de ce village ont entamé leur progression vers la modernité. Elle a commencé avec la création d'une mutuelle connue sous le nom de « Ouyinè » dans les années 1980. Ouyinè signifie « Entraide et solidarité » en Bété, la langue de la région. Depuis deux ans, la mutuelle a été scindée en association et en fondation pour mener à bien le travail. Ces deux structures se caractérisent par la gestion moderne et l'organisation efficace de la communauté avec la participation de l'ensemble de ses membres. Selon S.S., habitant du village, M. Zadi est venu avec un promoteur immobilier pour la construction de tout le village. « On a détruit toutes les maisons en terre battue pour construire des maisons en dur. Mes parents ont payé l'argent en plusieurs mensualités », raconte-t-il. Le village a été reconstruit entre 1970 et 1971. Cela a été possible grâce à l'aide de M. Zadi et de certains donateurs. Yacolidabouo dispose également de trois écoles primaires fonctionnelles et d'un centre de santé. Selon la sage-femme de la maternité, Mme Touré Mariam, les patients viennent de tous les villages environnants. « Les populations de Lésiri, Yacolo, Mayo et Bakayo viennent en consultation à Yacolidabouo », indique-t-elle. Les accouchements sont plus fréquents d'octobre à février. « Nous avons une moyenne de 20 naissances par mois », révèle la sage-femme. A Yacolidabouo, les frais d'accouchement s'élèvent à 750 Fcfa, un prix social.
Sous l'impulsion de Marcel Zadi Kessy, une usine de transformation du latex a vu le jour en 1997. Elle a permis aux habitants de la région de mieux profiter de l'hévéaculture. « Maintenant, nous avons de l'argent pour mettre nos enfants à l'école, les soigner et les nourrir », affirme un Y.B., planteur et fils du village. Pour mieux gérer leur argent, les planteurs disposent d'une structure de micro-finance à Yacolidabouo. Installée depuis 2001, cette structure permet à la population non seulement d'épargner mais aussi d'obtenir des financements pour les projets individuels et d'intérêt général par le biais des comités de gestion des différentes infrastructures. A ce village moderne et modèle, il ne manquait plus que l'Internet. C'est chose faite désormais. Le 11 août, Marcel Zadi Kessy a offert une salle multimédia à son village. Plusieurs personnalités étaient présentes à cette cérémonie d'inauguration. Ce sont la notabilité du village avec à sa tête son chef, Gaga Goré Mathieu, le préfet de Soubré, Gombagui Georges, et le sous-préfet de Liliyo. A cette occasion, le bienfaiteur a animé une conférence sur « Vision du développement en milieu rural ». « Travaillez, car seul le travail peut vous sortir de la pauvreté. Il faut que la jeunesse s'intéresse au travail de la terre », a-t-il conseillé aux populations. Pour lui, le travail permet de tout réaliser et par la même occasion de construire l'avenir. On ne peut pas s'enrichir et vivre dans un cadre correct si on ne travaille pas. Marcel Zadi Kessy a aussi demandé aux populations de s'adonner à des activités afin d'éviter la jalousie. Car, selon lui, c'est la jalousie qui engendre la sorcellerie. Il a invité les populations à s'adonner aux cultures vivrières et surtout à la culture du riz pour ne pas utiliser tout les revenus générés par les produits d'exportation pour se nourrir. A ce propos, M. Bemba, homme d'affaires, a promis installer une usine de décorticage de riz à Yacolidabouo. La sylviculture (la culture des forêts) est un autre projet qui verra bientôt le jour dans ce village moderne. Dim Sawadogo, ingénieur des techniques agricoles, a démontré la nécessité de la culture des arbres. Selon lui, cette technique permet l'aménagement du paysage, un beau cadre de vie et le recyclage des ordures. « Les cadres qui se soucient du développement de leur village comme Zadi Kessy sont rares, écoutez ses conseils », a lancé le préfet aux populations. C'est sûr, Yacoli n'a pas fini de faire parler de son expérience du développement.
Adélaïde Konin (Stagiaire)