Le malaise à l’UDPCI, depuis la suspension du responsable de la jeunesse, prend des proportions inquiétantes. Trois des proches du président Mabri Toikeusse venus spécialement d’Abidjan, croupissent depuis le lundi 24 Août à la Maison d’arrêt et de correction d’Abengourou (MACA). Il s’agit de M. Adom Ahi Pacôme Achille, premier vice-président de la coordination d’Abengourou et premier vice-président du bureau exécutif de la jeunesse nationale de ce parti, Konan Ferdinand, sympathisant, Téhé Gui Serge, chargé de sécurité, militant. Leur incarcération intervient suite à leur échec d’enlèvement de M. Ipou Alain Koffi Philbert, anciennement responsable de la jeunesse UDPCI Abengourou, suspendu de ses fonctions. Il ressort des informations reçues auprès du commissariat de police du premier arrondissement que les faits remontent au samedi 22 Août dernier. Autour de 15h, sur convocation de Ipou Koffi Alain, responsable de la mouvance UDPCI nouvelle vision, il devait se tenir une réunion. Dominique Gurahué, responsable de la mobilisation de cette mouvance pour la région de l’Est quitte Abidjan pour y prendre part. Alors que tout semblait se passer bien, trois individus d’une corpulence hors du commun font irruption dans la cour. Nouveaux maîtres des lieux, Ipou Koffi, localisé depuis sa chambre où il se trouvait est immédiatement interpellé par deux des intrus. Au moyen de cordes et d’autres objets, ils le tabassant copieusement. Pendant ce temps, le troisième, sûr de sa force de frappe, prend à parti Dominique G. et le maîtrise sans difficulté. Ipou et son compagnon d’infortune sont immobilisés sans grande peine par leurs agresseurs. A l’aide de scotch, Adom Ahi et ses acolytes ferment la bouche et enveloppent les bras de ces derniers. Devant quelques militants qui assistaient impuissants, de peur de subir la foudre des agresseurs, Ipou est logé dans le coffre et son compagnon d’infortune sur la banquette arrière d’une Peugeot 406 immatriculée 4878 CS 01. Une fois à bord du véhicule, comme pour narguer leurs victimes, les propriétaires du véhicule les tiennent informés que la gendarmerie et la police sont au fait de leur opération. Pour éviter alors les gendarmes, les agresseurs empruntent une autre voie pour réussir leur coup. Chemin faisant, les cris et lamentations exprimés par les militants en rupture de ban avec Mabri Toikeusse finissent par atteindre les ravisseurs. C’est alors qu’un arrêt est marqué à Anékouadiokro, à une quarantaine de km du département. Dans cette localité, tout est mis en œuvre pour ne pas attirer l’attention des riverains. Les deux otages sont dépouillés de leurs portables ainsi que de l’argent qu’ils possédaient. Leur libération par les agresseurs a été conditionnée par le démarrage du véhicule en le poussant. Condition qu’ils acceptent d’exécuter avec une grande politesse. Informés ce même samedi, les éléments du commissaire Mobio Mobio Maxime du 1er arrondissement engagent toutes les actions possibles. Grâce à la collaboration avec la gendarmerie, les agresseurs ont été interceptés par la gendarmerie d’Akoupé autour de 16h et transférés à Abengourou. Ipou qui a été victime d’une véritable violence a été interné au CHR ce même week-end pour recevoir des soins intensifs.
Ernest Famin, correspondant
Ernest Famin, correspondant