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Société Publié le mercredi 26 août 2009 | Le Patriote

Dossier : Lotissement du village d’Abidjan-Doumé - Un groupe d’individus bloque l’exécution des travaux de voirie

Le lotissement du village d’Abidjan-Doumé amorcé sous d’heureux auspices en 2002 dans la sous -préfecture de Songon connaît des difficultés d’exécution. Un conflit, malicieusement entretenu par un groupe d’individus, bloque les travaux. Pour situer les responsabilités, nous retraçons pour vous les faits. Tout commence en 2002, lorsque la communauté villageoise d’Abidjan-Doumé, décide d’aménager son patrimoine foncier conformément au code de l’urbanisme. Par le truchement de son chef d’alors, M. Yesso Djiro Boniface, elle attribue l’opération au cabinet Ivoire Topographie qui signe le 09 avril de la même année une convention de lotissement avec le collectif des propriétaires terriens et la chefferie du village. Après la conception technique du projet, le cabinet active donc, comme c’est le cas en la matière, la procédure de requête d’approbation au ministère de la Construction, de l’Urbanisme et de l’Habitat. Trois ans plus tard, précisément en octobre 2005, le plan fait l’objet d’approbation par l’arrêté N°04862/MCU/DU/SDAF. Il porte sur 147 îlots comprenant 1497 lots. Un guide d’attribution est aussitôt élaboré pour servir de clé de répartition. Ce guide agrée toutes les parties, notamment au Chef du village Yesso Djiro Boniface, au président du comité de gestion Adou B. Jean et à l’opérateur.
De la clé de répartition
Le premier coup de pioche semblait alors imminent pour le plus grand bonheur des villageois mais surtout des potentiels propriétaires de lots. Mais coup de théâtre : M. Adou Boyé Jean, se rétracte et remet en cause le guide d’attribution. Dénonçant des « malfaçons», il demande l’assistance administrative et technique de la mairie de Songon. Le maire Adiabouah Ambroise convoque aussitôt les parties à deux séances de travail. D’abord le 4 avril 2006 puis le 22 août 2006 comme l’attestent les références des courriers n°20060162/CS/ST et N°20060066/cs/sg/cab. Officiellement ces séances de travail visaient à statuer sur les modalités de démarrage des travaux. Mais ces rencontres se soldent par un dialogue de sourds entretenu malicieusement par certains membres du comité de gestion. La contestation du guide ne remettant pas en cause la convention du 09 avril 2002, le cabinet Ivoire Topographie envisage alors le démarrage des travaux pour le 11 septembre 2006 en prenant le soin d’informer au préalable les autorités locales. Dans cette optique, le 09 septembre déjà l’outillage nécessaire à l’ouverture des voies devant donner lieu à l’abornement était en place, notamment le bulldozer D8. Mais au grand dam de l’opérateur, l’accès du site lui sera refusé par un groupe d’individus armés de gourdins et de machettes. Ceux-ci, avec à leur tête le président du comité de gestion du patrimoine coutumier, s’opposent à tous travaux. Exigeant qu’au préalable, les points de litiges du guide soient levés. Jugeant cette attitude injustifiable, le cabinet Ivoire Topographie fait constater les faits par voie d’huissier et saisit par la même occasion le parquet du tribunal de Yopougon. Alors qu’une enquête diligentée par la brigade de gendarmerie de Yopougon sur réquisition du Ministère public est en cours, le comité de gestion de connivence avec la mairie de Songon requiert une tierce personne pour poursuivre les travaux de lotissement.
Au jeu trouble de la mairie
La mairie dont le rôle au départ était de veiller à l’application de l’arrêté du plan de lotissement devient actrice principale et entre en scène. Plutôt que d’enterrer la hache de guerre, elle la plante dans le dos du projet. A preuve, depuis le blocage des travaux de l’opérateur, des lots sont vendus sans que le plan de lotissement tel que approuvé par le ministre de la Construction, de l’Urbanisme et de l’Habitat n’ait été mené à terme. Une situation dans laquelle la responsabilité de la mairie est fortement engagée. Il faut craindre que des gens se retrouvent demain avec des parcelles litigieuses sans voies de recours du fait des attributions fantaisistes et complaisantes.
Pour l’ex-chef du village Yesso Djiro Boniface que nous avons rencontré, les motifs de non-respect du guide évoqués par ceux qui bloquent les travaux de lotissement sont irrecevables.« La convention passée entre l’opérateur et le collectif des propriétaires terriens et acceptée par la chefferie, demeure en l’état », tranche t-il. Mieux, M. Yesso Djiro Boniface affirme que le cabinet Ivoire Topographie n’a failli à aucun de ses engagements qui puisse justifier le comportement du maire de Songon. « Ce sont plusieurs millions que l’opérateur a investi dans ce projet depuis les levées topographiques jusqu’à l’approbation du plan de lotissement. Je pense qu’un chantier en voie d’achèvement ne peut être bloqué par pure complaisance sans en subir les conséquences», a-t-il prévenu. Si les faits sont clairs pour l’ex-chef sous qui le projet de lotissement du village a germé et même pris forme, il soutient en revanche que force doit rester à la loi. « Je pense qu’il appartient au sous-préfet de prendre ce dossier à bras le corps en convoquant toutes les parties en vue de dire le droit. C’est une question de droit et je pense que sous son autorité cette affaire peut être réglée », suggère l’ex-chef. En effet, l’affaire du lotissement du village d’Abidjan-Doumé n’est pas ignorée de Mme Souaré épouse Goman, Sous-préfet de Songon. Mais vu que sa prise de fonction ne date que d’avril dernier ce dossier requiert d’elle une imprégnation avant tout jugement de valeur. C’est du reste ce qu’elle nous a confié en ces termes : « Le dossier est en instruction et en l’état, je ne peux rien vous en dire de façon objective. Vous allez me laisser le temps de mieux m’imprégner avant de me prononcer».
Comme on le voit, dans le blocage des travaux de lotissement de ce village tous les regards sont tournés vers la première autorité de la circonscription de Songon. Ce, dans l’espoir que le droit soit dit pour le triomphe de la justice. Nous y reviendrons.
Alexandre Lebel Ilboudo
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